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ÇAKRAS (CHAKRAS) : CENTRES D’ÉNERGIE PSYCHIQUE


Shakras

GLANDES ENDOCRINES ET CENTRES D’ÉNERGIE PSYCHIQUE (ÇAKRAS - CHAKRAS)


Nombreux sont ceux qui cherchent l’apaisement et rêvent d’une unité harmonieuse tant physique que psychique. Hélas l’esprit, prisonnier de ses schémas, résiste contre ce qui pourrait le sauver. Apprendre à connaître l’existence et le fonctionnement de ses glandes endocrines et de ses centres d’énergie psychique (çakras) est une des nombreuses possibilités pour commencer à améliorer le fonctionnement de tout son être.


«.Il est dur de quitter les voies familières et présentes pour retourner aux anciennes, car les apparences sont délicieuses et l’invisible est incroyable.» Hermès Trismégiste.


1 INTRODUCTION


Les orientaux ont développé au cours des millénaires un esprit d’introspection et leur prérogative fut le pouvoir d’approfondir leur nature invisible et d’en percer les subtils secrets. Des siècles de régime strictement végétarien et d’ascétisme mystique leur ont donné un tempérament léthargique les prédisposant à la méditation et à la contemplation. Il n’est donc pas étonnant que notre frère oriental ait appris bien des choses que nous ignorons encore sur les fonctions de la contrepartie spirituelle de l’homme physique.


L’occidental, quant à lui, agit moins par la méditation que par l’action et la réflexion. Son mental dynamique, voire turbulent, lui permet une approche de la connaissance plus rationnelle, ce qui contribua au développement de la science moderne.


L’occidental est surtout un créateur de civilisation, alors que son frère oriental fut surtout un créateur de religion. Chaque demi-sphère du globe (dans le sens des pôles), de polarité positive ou négative, apprit les leçons nécessaires à son épanouissement et développa les qualités de son expression humaine respective. D’une manière générale, les qualités, que chacune développa, peuvent être ainsi décrites.: l’Oriental devint un ascète souvent extrémiste dans sa pratique religieuse et l’Occidental, s’étant épris d’une science sans conscience, devint une machine sans âme et prostitua ses découvertes à des intérêts personnels.


Si religion et science vécurent heureuses et unies dans la lointaine Antiquité, il en est tout autrement de nos jours. Un réel effort est nécessaire afin que notre petite pierre vienne s’unir aux efforts des gens de bonne volonté et qu’ensemble nous construisions une magnifique pyramide offrant, comme au temps jadis, son mysticisme scientifique et sa science religieuse, car jamais l’un a vécu sans l’autre. L’homme est matière et esprit.; cette vérité donna naissance à la science et à la religion. On conçoit donc l’absurdité de supposer un seul instant que le corps puisse survivre sans la présence permanente de l’esprit ou, en d’autres termes que la science puisse s’élever sans conscience.


Ainsi notre effort, aussi modeste soit-il, est d’unir à nouveau ce que les hommes ont voulu séparer (selon la Tradition.: réunir ce qui est épars).: l’âme et son mécanisme. Nous reconnaissons cependant qu’un dessein sous-jacent avait peut-être prévu ce déroulement et que de cette façon un aspect positif ait germé et porté ses fruits. Ainsi, le rationalisme occidental a certainement contribué à éviter les excès d’un mysticisme fanatique, superstitieux, voire fantaisiste, et la contemplation orientale, même dans ses excès, a permis de démontrer de façon expérimentale la puissance de la volonté sur le corps et également de faciliter une étude approfondie de l’ontologie grâce au développement et à l’application de facultés psychiques et spirituelles comme moyens d’étude et d’introspection. Comme nous pouvons le constater, l’Orient s’attache (ou réagit) aux causes et aux forces (l’esprit), alors que l’Occident centre surtout son intérêt sur le monde phénoménal, celui des effets et des formes (les corps). Les Maîtres de Sagesse orientaux et occidentaux, sachant cela, ont donc mis au point des systèmes religieux, mystiques et initiatiques conformes aux capacités de chacune de ces ethnies afin de permettre un épanouissement intérieur de l’homme et surtout d’éviter les risques nombreux dus à certaines techniques psychiques et physiques qui, si elles s’avèrent utiles pour certains, peuvent rester inefficaces, voire dangereuses, pour d’autres.


Il serait intéressant à synthétiser en un tout harmonieux le visible et l’invisible, afin de mettre à la portée de l’auditoire un condensé permettant une approche simplifiée se rapportant à cette branche de la Yoga connue en Inde soue le nom de Laya Yoga, ou de Yoga des centres. Malheureusement ce n’est pas en une dizaine de pages que l’on peut le faire, et nous n’avons aucunement l’intention d’enseigner ou de conseiller une technique ou une méthode quelconque, étant donné que chacun doit être à même de découvrir sa propre école traditionnelle, celle qui répond le mieux à ses aspirations du moment. Du Laya Yoga, nous ne garderons donc que l’étude particulière sur les centres psychiques ou chakras, du moins un en détail.


Bien des étudiants avancés sur le sentier mystique ont mis l’accent sur le fait que l’homme véritable n’est pas l’ensemble de ses corps denses ou subtils, mais qu’il est avant tout un «.Soi Divin.» faisant partie intégrante d’un grand Tout, je dirai même d’un Absolu. De nombreux initiés ont traité de ce Soi Divin avec éloquence et connaissance.; cependant, moins nombreux sont les chercheurs qui ont approfondi le corps éthérique, corps unissant le corps physique au Soi Divin, permettant à ce dernier d’influencer et de transmettre son dessein à la forme terrestre afin que l’intention divine puisse finalement s’exprimer sur la terre à travers une personnalité rendue parfaite et s’exprimant en puissance, en amour et en sagesse.


Les Maîtres de la connaissance insistent particulièrement sur le fait que ce corps éthérique ou vital est le responsable de nombreuses maladies et que sa reconnaissance par la science permettrait un progrès spectaculaire dans le domaine de la médecine. L’étude du corps éthérique est restée longtemps le domaine réservé de l’élite des clairvoyants initiés, je parle bien entendu des véritables initiés dont la vision débouche sur un autre plan de conscience que celui des voyants tout justes capables de percevoir les fantasmagories de l’astral inférieur, refuge des fantaisies, des désirs inassouvis, des mirages. De ce fait, peu nombreux sont les étudiants capables de savoir que tel ou tel centre psychique de leur corps éthérique est hyper-actif ou au contraire hypo-actif.


Par conséquent, je ne prétends pas, dans le cadre de cet exposé limité, apporter un enseignement, mais éventuellement aider chacun de vous à déceler et à définir son propre sentier spirituel. Cela dit, je prends comme point de départ la grande loi cosmique qui veut que le corps physique soit l’exacte reproduction de son archétype vital. Ce corps est constitué d’un ensemble de fils d’énergie très finement entrecroisés. Lorsque plusieurs de ces filaments d’énergie se croisent au même endroit, cela crée un centre radiant de force concentrée que nous appelons un centre psychique et que les Orientaux nomment Çakra (roue) ou Padma (lotus) en raison du fait que, perçu par clairvoyance, un centre, s’il est inactif, ressemble à une simple roue, et s’il est actif, prend l’apparence d’une fleur de lotus épanouie et irradiante constituée de plusieurs pétales de différentes couleurs, celles-ci n’étant que les manifestations des taux de fréquence vibratoire de l’énergie des pétales du centre. Les occultistes et les mystiques des anciennes traditions acceptent l’idée que l’homme est né lumière et qu’au cours du temps cette lumière s’est un peu voilée à mesure que l’homme a développé des corps de moins en moins subtils, jusqu’à devenir l’homme terrestre que nous sommes maintenant. Cependant ce corps est entièrement construit sur le moule du corps vital, ses nerfs sont la reproduction des filaments d’énergie du corps vital. De même, chaque centre psychique s’est au cours du temps extériorisé physiquement sous la forme d’une glande endocrine (c’est-à-dire à sécrétion interne). Bien entendu, l’étude des glandes et la parfaite compréhension de leurs différentes fonctions ne permettront jamais de remplacer la connaissance acquise par la vision intérieure, mais il reste possible, en approfondissant la nature de nos pensées, en déterminant quelles sont nos qualités et nos vices, nos tendances les plus secrètes, nos traits de caractères, nos idéaux, de définir, par la connaissance des qualités des glandes elles-mêmes, lesquelles sont à développer ou au contraire à régulariser. Bien entendu cette recherche n’est pas toujours facile car un vice ou une qualité sont souvent déterminés par l’interaction de plusieurs glandes. Il convient donc de faire soi-même l’étude nécessaire, l’auteur ne suggérant que quelques pistes.


Nous allons prendre un exemple très simple. Une personne hyper-active dans la vie quotidienne, toujours énervée, ne tenant jamais en place, très émotive de surcroît, mais ayant une bonne santé et une bonne ossature ainsi qu’une vitalité intellectuelle, pourra présumer avec un bon pourcentage de chance qu’elle appartient à la catégorie des hyper-thyroïdiens (il existe bien d’autres signes que chacun pourra découvrir). Dans un tel cas, il faut étudier et méditer sur le centre correspondant ou plutôt sur les qualités de sa nature (et non pas sur le centre lui-même) puis essayer de conformer sa vie et ses pensées au dessein du centre, qui ici sera le centre laryngé, afin de les harmoniser avec lui. Ainsi, en changeant la nature de nos pensées, nous pouvons remédier aux problèmes psychologiques et physiques, tant il est vrai que l’énergie suit la pensée ou, comme l’affirment les mystiques, que la pensée est créatrice. Nos pensées quotidiennes, surtout lorsqu’elles s’expriment avec une grande proportion de libre-arbitre ou, en d’autres termes, lorsque notre conscience objective agit par sa propre volonté, affectent, selon l’intensité de nos émotions, les centres psychiques majeurs, les inhibant ou les stimulant. Nous savons que ce sont ces centres de force qui envoient certaines énergies qualifiées dans toutes les parties du corps par l’intermédiaire des systèmes nerveux, systèmes importants puisqu’ils vont eux-mêmes agir et conditionner tout le système endocrinien. Les glandes endocrines, si elles sont inactives, occasionneront des tares génétiques importantes ou au contraire des facultés extraordinaires.; par exemple un crétin, auquel on administre de la thyroxine, pourra redevenir normal. Les glandes agissant les unes sur les autres déterminent donc chez l’individu son tempérament, son caractère et sa personnalité, ainsi que ses facultés tant physiques que spirituelles, le courant sanguin étant porteur, via les hormones, de forces et d’énergies à prédominance constructive, ou au contraire destructive. Bien entendu, il ne d’agit pas de croire qu’il existe de bonnes ou mauvaises glandes, car toutes sont d’égale importance, mais les bons effets résulteront de glandes parfaitement actives et les mauvais de glandes inactives.


Dans ce cade limité, notre étude essaiera de porter spécialement sur le triple instrument de l’âme, c’est-à-dire.:

  • Les sept centres majeurs de force, système qui, vu sous l’angle circulatoire, est gouverné par la Lune.
  • Les trois systèmes nerveux, le cérébro-spinal, le sympathique et le périphérique que l’on dit régis par la Vénus.
  • Le système endocrinien qui est l’extériorisation la plus dense des deux systèmes précédents et qui est gouverné par Saturne.

En ce qui concerne le nombre des centres importants, les Orientaux et les théosophes mentionnent sept centres d’importance majeure.: coccygien, sacré, solaire, cardiaque, laryngé, frontal et coronal. L’école Shingon japonaise omet le centre sacré et donne le centre des épaules et les deux centres situés sur chaque genou. D’autres écoles unissent en un tout la pinéale et la pituitaire. Toutes ces théories sont bonnes, mais procèdent simplement de techniques différentes.


Il semble en définitive qu’il y ait douze centres psychiques.: les sept majeurs déjà cités, plus le centre éthérique de la rate (différent du centre sacré), une partie spirituelle à l’intérieur du cœur physique, les parathyroïdes comptant pour deux, et l’alta-major. Les autres centres mentionnés dans les écrits orientaux sont à mettre dans la catégorie des centres moyens ou mineurs.



2 LA CRÉATION


«.Au commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu..» Saint-Jean I, 1


Pour comprendre la nature de l’homme et de ses centres spirituels, il est indispensable que nous émettions quelques idées simples concernant les forces qui entrent en action dans le processus de la création planétaire. Cela nous permettra de saisir plus aisément la nature de ces mêmes forces entrant dans la composition de l’entité humaine. Cette petite mise au point abordera uniquement la manifestation archétypale triadique de Dieu et de l’homme, trinité que l’on trouve à la base de toute religion ou tradition. Cela nous permettra aussi de saisir l’importance de l’aspect triadique. On gardera également à l’esprit que l’énergie primordiale (Akasha ou Noùs) est double en nature mais triple en manifestation, et qu’une fois différenciée en ondes multiples (prana) dans l’univers visible, elle agit par un système harmonique, selon un grand clavier cosmique de quatre-vingts octaves commençant par deux vibrations à la seconde, et finissant à la dernière octave par des trillions de vibrations à la seconde.


Les octaves constituent non seulement un ensemble de notes, mais aussi un ensemble de manifestations. C’est ainsi que les dix premières octaves produisent les sensations du toucher, de l’ouïe, des manifestations qui peuvent être senties et même vues. Les octaves suivantes (sont assimilées, à ces hautes vibrations, nos centres psychiques) donnent d’autres manifestations, et ainsi de suite, d’un bout à l’autre des quatre-vingts octaves du clavier cosmique.



Akasha et Prana


Avant d’aborder l’aspect triadique de Dieu à l’intérieur de sa manifestation, l’homme, il serait bon de faire une petite mise au point sur la différence entre l’énergie de l’Akasha et celle du Prana qui sont la substance de nos centres psychiques.


Lorsque le mouvement dynamique est entré en action, les formes visibles des univers ont commencé à vibrer et à se transformer. Cette diversité peut être considérée comme une modification de Prana que ces transformations soient d’ordre physique (nerfs, sang, respir) ou psychiques (conscience, mémoire, etc.).


La forme matérielle ou enveloppe de matière du corps dense n’est pas, selon les adeptes de la sagesse, un principe, puisqu’elle est conditionnée mais ne conditionne pas. Elle n’est en fait qu’un instrument passif, d’autres états supérieurs, et est entièrement soutenue et galvanisée par les forces vitales du Prana (Noùs). D’autre part, c’est la conscience (renfermant potentiellement le dessein de l’Intelligence Divine) qui pénètre les fonctions du Prana et détermine la forme que prendront les manifestations corporelles.


Cependant, si la force vitale du Prana animateur est partout dans l’atome le plus petit et dans l’espace infini, il n’est pas l’étincelle divine de l’Esprit pur dont chaque Âme-Personnalité est en possession et qui au demeurant, reste le véritable archétype divin à la perfection duquel tout organisme simple ou complexe tend.


Ces notions préliminaires étaient essentielles afin de comprendre que les centres psychiques ou chakras (roues) sont de la nature de l’Akasha tandis que les courants d’énergie, qui les traversent et les vivifient, représentent la force du Prana.



La Corde d’Argent


Nous avons vu que Dieu se manifeste de façon triadique. Nous observons un grand nombre de triades dans l’homme tant physique que psychique. La première expression de la Trinité Divine dont nous allons parler est, pour notre exposé, l’une des plus importantes puisqu’elle se situe au niveau du corps vital dans lequel se trouvent les centres psychiques ou çakras.


Une corde d’argent relie le corps vital ou pranique (positif) au corps terrestre (négatif). Lorsque cette corde se rompt, la mort apparaît et le corps terrestre privé de son principe vital se désagrège. Les Orientaux nomment ce fil éthérique le Sutratma. Ce cordon relie le plan le plus élevé de la divinité au plan le plus bas du règne inférieur en passant par l’Âme-Personnalité aux niveaux supérieurs de la pensée et de l’intelligence. La corde d’argent est quelquefois appelée le sentier car c’est elle qui nous unit au divin.: elle est ancrée dans l’homme dans trois parties importantes.:


•Le premier point, celui du Père, est situé aux alentours de la glande pinéale appelée dans la Tradition le trône de Dieu. Ce premier point manifeste l’aspect volonté.

•Le second point se trouve dans le cœur et représente le Fils symbolisé par la grotte de la nativité. Le cœur représente le centre de l’amour.

•Le troisième point, appelé symboliquement «.la Mère du Monde.», se trouve dans le centre le plus bas situé à la base de l’épine dorsale. Il constitue la source de l’activité de la forme de la matière.


Nous trouvons une seconde trinité dans les trois qualités divines que l’initié doit exprimer parfaitement, la volonté, l’amour et l’activité, et dont les organes sont des moyens d’expression.:


•L’aspect volonté se manifeste au moyen des organes de respiration. Il trouve une autre expression dans la faculté de dormir (l’équivalent du grand sommeil cosmique ou réintégration finale).

•L’aspect amour se manifeste à travers le cœur, le système circulatoire et le système nerveux. Cet aspect commande le corps éthérique et sa faculté d’assimiler la vitalité opérant à la fois par le sang (force vitale du Noüs ou Prana) et les nerfs (force psychique).

•L’aspect activité se manifeste à travers les organes d’assimilation et d’élimination.


Un autre aspect triadique de l’homme se trouve au niveau de son véhicule physique.:


•La nature de l’Esprit ou expression du Père se manifeste par le système nerveux qui anime tout l’homme physique et agit par lui.

•La nature de l’Âme ou expression du Fils se manifeste grâce aux vaisseaux sanguins et au système circulatoire qui, comme le sang, pénètre toutes les parties du corps.

•La nature physique ou expression du Saint-Esprit se manifeste par la peau et la structure osseuse.



3. — APPARITION DES CENTRES


«.Les apparences des dix sphères sorties du néant sont comme un éclair de lumière qui serait sans fin. Le Verbe de Dieu circule en elles.; sortant et rentrant sans cesse, semblable à un tourbillon, elles exécutent à l’instant la parole divine, et s’inclinent humblement devant le trône de l’Éternel..» Sepher Yezirah.


Les livres anciens de l’antique sagesse ont toujours affirmé que la totalité de la voûte des cieux était une vaste sphère tournant lentement, entraînant dans sa course éternelle les constellations et les univers. D’après toutes les traditions, la matière est apparue à partir des roues ou centres cosmiques de force, autour desquels la matière cosmique primordiale se consolide après son passage à travers les dix sphères de la matérialisation. Cette matière devient sphéroïde et finit par se transformer en une planète. Dans la Kabbale, les orbes célestes qui participent à la création du monde sont représentés par les Auphanim, les anges des sphères dont ils sont l’âme animatrice. Le prophète Ezekiel parle de cet ordre de puissance qui correspond également à Chokmah (Sagesse), la première émanation de l’arbre des Sephiroth qui considère que le monde fut créé à partir du grand vide cosmique sous la forme de six émanations ou puissances spirituelles émanées de Dieu le Père (Kether, Couronne), et cela sous forme de sphères allant de l’énergie la plus spirituelle au monde le plus dense (Malkut le royaume terrestre).


Les planètes ou plutôt les forces qui les animent sont donc en parfaite relation avec nos propres sphères (Chakras).; ceux-ci ont leur correspondance dans l’espace et tout particulièrement dans cette force qui soumet les nébuleuses au mouvement rotatoire et tourbillonnant afin qu’elles deviennent au cours des âges des planètes visibles et vivables. Ainsi de la sphère cosmique la plus parfaite à l’atome le plus petit, tout naît sous la forme la plus parfaite qui nous soit connue.: le cercle. En reprenant l’arcane d’Hermès.: tout ce qui est en haut est comme ce qui est bas, nous pouvons immédiatement deviner que les sphères de l’espace sont d’une nature similaire au çakras de notre corps psychique ou vital, et que la formation de ces derniers dut immanquablement suivre un processus similaire de développement.


Éveil des centres


C’est par l’observation du développement des centres psychiques de l’homme que de nombreux symboles naturels furent créés, qu’il s’agisse du cercle ou de la croix. Voici comment les centres peuvent être imaginés en période d’éveil depuis le début de leur création jusqu’au moment de leur activité parfaite.:


•Le chakra apparaît dans les premiers stades de l’évolution humaine sous la forme d’un cercle ayant une dépression en forme de soucoupe ou le feu brûle sans aucune intensité. Le çakra tourne très lentement, presque imperceptiblement. Ce stade correspond à la période lémurienne.

•Le chakra apparaît ensuite avec en son centre un point de feu brûlant avec plus d’intensité. Le centre de la dépression a une rotation plus rapide. Cela correspond à la période où l’homme commence tout juste à penser, c’est-à-dire à la fin de la période lémurienne.

•Le çakra possède maintenant un point de lumière central très lumineux grâce au mouvement rotatoire qui en intensifie l’éclat jusqu’à ce qu’il commence à projeter les rayons de ses feux dans deux directions. On dit alors que le clairvoyant perçoit la flamme qui divise le tourbillon, la voit jaillir dans un perpétuel mouvement de va-et-vient. C’est ce stade qu’avait atteint l’humanité atlante.

•Le chakra est maintenant très actif et le feu s’irradie par quatre flammes le faisant ressembler à une croix. Le mouvement giratoire touche la périphérie et le centre du çakra.; cela indique que l’homme instinctif est devenu un brillant penseur. Il reste cependant peu touché par le spirituel. Ce stade d’éveil correspond à notre ère actuelle.

•Le chakra est ensuite normalement actif. Il est, nous dit-on, quadri-dimensionnel.; la croix tourne autour de son axe central en projetant des flammes de tous côtés et ressemble ainsi à un magnifique svastika. Ce stade d’activité correspond à la période qui inclut l’état de disciple en probation jusqu’à l’état d’initié avancé. Lorsque la plus haute initiation est prise, les centres apparaissent comme des globes de feu radiants dont les rayons finiront par s’unir en un feu qui consume tout.


Ceci, bien entendu, ne concerne que l’éveil d’un seul centre. Il existe cependant dans l’individu une progression de centre en centre s’organisant au cours de son évolution afin qu’il soit rendu conforme au dessein sous-jacent de l’âme.


Dans un premier temps, c’est le centre coccygien qui est très actif.; il vivifie les organes de génération et produit physiquement les glandes surrénales.: l’aspect vie prédomine. Ensuite, le feu s’élève dans le centre solaire qui devient alors le but de toute la personnalité. Puis le feu s’élève vers le centre cardiaque et les trois centres mentionnés tournent à l’unisson selon un rythme ordonné. Dans un quatrième temps, le feu s’élève vers la gorge et toute l’activité créatrice de l’homme se trouve idéalisée et spiritualisée. Le son de sa voix devient le «.Verbe.» sous sa forme d’instructeur au service du monde.; cela dénote l’apparition du troisième œil. Dans le stade final, les feux sont appliqués aux sept centres de la tête ainsi qu’à leur éveil complet.; à ce moment seulement le feu matériel de Kundalini peut être éveillé et élevé. Il n’existe pas de méthode générale indiquant comment stimuler les centres psychiques d’une façon intense et particulière, car cela est purement INDIVIDUEL.



4 — CENTRES PSYCHIQUES ET GLANDES ENDOCRINES


Les centres psychiques sont les parties réelles et causales qui, au cours du temps, ont extériorisé les glandes physiques. La seule étude d’une glande endocrine et de ses effets sur le comportement psychologique n’est toutefois pas suffisante pour déterminer avec précision si le centre psychique correspondant est actif ou non. Cependant, une observation attentive de son caractère, de ses aptitudes et de ses défauts, nous indiquera les points forts et points faibles de notre personnalité, et par là même ceux de la ou des glandes correspondantes qui en sont responsables — sans oublier que notre mécanisme glandulaire est lui-même le résultat de notre conscience et des leçons qu’il nous faut apprendre — et nous permettra un réalignement des tendances de notre personnalité.


Çakra centre

Glande

endocrine

Organes

physiques

Types

De forces

Origine

Corps

SARASRARA

Centre CORONAL

Kether, père, Sirius, Chesed, Jupiter

Glande pinéale ou épiphyse

Partie supérieure du cerveau, œil droit

Volonté spirituelle synthétique dynamique

ATMA monade via l’âme volonté

Corps causal, joyau dans le lotus

AJNA

Centre FRONTAL

Hochmah, zodiaque, Geburah, Mars, Fils

Corps pituitaire ou hypophyse

Partie inférieure du cerveau, nez, système nerveux

Force d’âme, amour, magnétisme, lumière, intuition, vision

Les pétales du lotus égotique considéré comme un tout

Véhicule bouddhique, corps causal, mental, supérieur

VIDSUDDHA

Centre LARYNGÉ

Binah, Mère, Saturne, Saint-Esprit

Glande thyroïde

Appareil respiratoire, canal alimentaire

Énergie créatrice, son, conscience de soi

Troisième couronne du lotus égotique, pétales de la connaissance

Corps mental

ANAHATA

Centre CARDIAQUE

Tiphereth, thymus, soleil

Glande thymus

Cœur, système circulatoire, nerf vague

Force vitale, conscience de groupe ou collective

Deuxième couronne du lotus égotique, pétales d’amour sagesse

Corps mental supérieur, corps causal

MANIPURA

Centre SOLAIRE

Netzach, Vénus

Glande pancréatique

Estomac foie, vésicule biliaire, syst. nerveux

Force astrale, émotions, désirs, toucher

Centres astraux

Corps astral

SVADHISTHANA

Centre SACRÉ

Hod/mercure,Yesod/Lune

Gonades, glandes sexuelles fem./masc.

Organes sexuels

Force vitale du plan physique, énergie vitale, vie animale

Plan physique

Corps éthérique

MULADHARA

Centre COCCYGIEN — Malkuth, Terre

Capsules surrénales

Reins, colonne vertébrale

Énergie de la volonté, vie universelle, feux de

Kundalini

Mère du

monde

Corps physique


5. — LE CENTRE CORONAL


«.Ô, Esprit, éveille-moi afin que je puisse aller hors du tombeau de la chair dans la conscience de mon corps cosmique.». PARAMAHANSA YOGANANDA.


Dans le cadre de cet exposé limité volontairement à une dizaine de pages, je n’ai pu détailler les sept chakras, seul le çakra SAHASRARA et sa corrélation physique, la glande pinéale, pouvaient s’inclure pour la fin de cet exposé.


Le centre coronal, en sanskrit SAHASRARA, est situé juste au-dessus du crâne. On lui donne à tort le nom de BRAHMARANDHRA dont la vraie traduction signifie orifice divin et représente la tige du chakra coronal ou, pour être précis, la fontanelle éthérique par où s’échappe l’âme au moment de la transition. Vu par clairvoyance, il est semblable à un merveilleux soleil blanc étincelant de mille feux dorés.; c’est le plus lumineux de tous.; on le dit constitué de douze pétales majeurs blancs et dorés et de neuf cent soixante pétales secondaires disposés tout autour. Si on additionne ces neuf cent soixante pétales avec les quatre-vingt-seize du centre AJNA, on obtient un total de mille soixante pétales dans les deux centres de la tête qui, du point de vue de l’initiation, ne forment qu’un seul centre.


C’est dans le centre coronal que se déversent l’énergie violette venant du centre laryngé et l’énergie jaune provenant du centre cardiaque. Le centre coronal est rendu actif par la méditation et le service, et surtout lorsque l’homme, à l’égal de Jésus, devient capable de comprendre et de réaliser les paroles du Christ.: «.Que ta volonté soit faite non la mienne.». Lorsque la volonté de la personnalité (pituitaire) s’est entièrement soumise à la volonté du Père, le centre coronal représentant la force monadique s’épanouit et s’illumine. Actif, le centre coronal confère à l’adepte la pleine activité de tous les centres et de tous les pouvoirs de l’âme.; il lui confère également la faculté appelée la continuité de conscience, c’est-à-dire de ne pas perdre un seul instant de conscience d’être, que ce soit de l’état de veille au sommeil ou de la vie à la transition. Cependant le centre coronal étant le plus élevé de tous, il ne commence vraiment son activité qu’après l’initiation majeure appelée «.Transfiguration.».


Le centre coronal est le centre de la conscience monadique du Père. C’est l’endroit où la volonté de Dieu est connue, le lieu du dessein que seul le Fils (le Christ, ou l’âme) peut appréhender et connaître pour finalement en révéler la connaissance à la personnalité. C’est à ce centre, ou plutôt à sa qualité, que s’adressait Jésus avec humilité lorsqu’il parlait du Royaume des Cieux et précisait à ses apôtres que ce Royaume des Cieux était au-dedans de chacun. Le centre coronal est donc l’étape ultime, le point le plus élevé de conscience qu’un homme puisse réaliser. Dans le symbolisme, on le représente toujours comme le sommet d’une montagne ou d’un endroit élevé ou le pèlerin est supposé voir, entendre, dialoguer et recevoir la lumière de Dieu lui-même. En Orient, le centre coronal est localisé en haut du stoupa (au Tibet.: chorten), où se trouve l’élément divin de l’éther transcendant. Au japon, ce sera le sommet des pagodes où se trouve le Mani, ou joyau (la monade), Au Tibet, c’est le mont Mérou, la demeure du Roi du Monde. C’est aussi Kether, la Couronne, ou l’émanation première et suprême de celui qui ne peut être nommé dans la kabbale juive. C’est encore le triangle fait d’un alliage d’or, et représentant les forces solaires que l’on trouvait voilà quelques siècles encore au sommet des pyramides. Plus pres de nous, Moïse reçut lumière et connaissance sur le mont Sinaï, et Jésus-Christ fut crucifié sur le Golgotha (l’endroit du crâne).


Quel que soit le pays ou la religion, le centre du sommet, symbole du soleil spirituel central (alors que le Christ correspond au Soleil) représentera toujours l’aboutissement du sentier humain et le lieu de la réintégration de l’homme dans l’éblouissante lumière de la présence divine, le Nirvana des bouddhistes. Cette illumination cosmique fait de l’adepte un prêtre de Melchisédech (le logos), comme il est décrit dans la Bible. Pour finir, citons un texte intéressant concernant la formation du centre et de ses pétales.:


Le lotus aux mille pétales est le seul des sept centres qui, à l’époque ou la libération est parachevée, conserve la position d’un lotus inversé. La tige de ce lotus (en réalité l’ANTAKHARANA) s’élève jusqu’au «.septième ciel.», reliant ainsi l’initié avec le premier centre planétaire majeur, Shamballa. Tous les autres centres commencent par être inversés, avec tous les pétales tournés vers la partie inférieure de l’épine dorsale. Au cours de l’évolution, ils déploient progressivement leurs pétales et ensuite tournent lentement vers le haut, «.vers le sommet du sceptre.», comme le dit l’ancien commentaire.


Glande pinéale.: épiphyse et épithalamus


La pinéale se situe un peu en arrière du centre de la tête entre les deux hémisphères cérébraux, derrière et au-dessus de la zone ou s’implante le tronc cérébral. Pour la situer, il suffit de tracer deux lignes, la première partant du centre du front vers l’arrière, la seconde unissant deux points situés de part et d’autre du crâne à deux travers de doigt au-dessus du lobe des oreilles.


La glande pinéale est une excroissance en forme de pigne de pin, d’où son nom. En fait, elle est plutôt conique ou ovalaire comme un grain de blé, de 8 mm sur 5 mm et d’un poids d’environ 0,2 gramme. C’est une évagination de la paroi postérieure d’une cavité au centre du cerveau.: le troisième ventricule. Si on regarde le cerveau de dessus et si on écarte les hémisphères cérébraux, un peu comme on séparerait les deux cerneaux d’une noix, ou pourrait voir la pinéale attachée au milieu du cerveau. Elle est donc reliée à un lac sanguin à l’intérieur du cerveau, dont la paroi inférieure donne aussi naissance à l’hypophyse.


Lorsqu’on parle de la pinéale, on devrait plutôt dire «.complexe pinéal.», car il s’agit en fait d’une zone du cerveau formée d’une glande et d’un plexus nerveux sympathique. L’épiphyse est le nom également donné à cette glande et l’épithalamus est le nom de ce plexus. Ce plexus est le plus richement innervé du corps. Il reçoit notamment des fibres venant des bulbes olfactifs et des centres de la vision. Il contient aussi des fibres neurovégétatives issues des premiers ganglions cervicaux supérieurs. Les fibres orthosympathiques sont très importantes, car si ces ganglions viennent à être endommagés il s’ensuit une dégénérescence de la glande pinéale.


La nature exacte et le rôle de la pinéale font encore l’objet de nombreuses controverses tant sur le plan de sa sécrétion endocrine que sur le plan ontogénique où la glande est quelquefois assimilée à un œil «.vestigial.» ce qui est mis en doute par de nombreux scientifiques rationnels. Cependant, on note la probabilité de l’existence de trois hormones.:


• La mélatonine, décrite par Jacques DECOURT (les glandes endocrines, Que sais-je.?) de cette façon.: «.La mélatonine se forme aux dépens de la sérotonine sous l’influence d’une enzyme que les cellules de l’épiphyse possèdent en exclusivité.: l’hydroxyindol-o-méthyltransferase (Axelrod 1965). L’activité de cette enzyme est en relation avec l’éclairement de la rétine. La pinéale s’enrichit en sérotonine le jour, et en mélatonine la nuit (Wuetman, 1963).

•On a cru y déceler une hormone spécifique.: la globulotropine (Jacques DECOURT) qui influence et exerce un contrôle sur la sécrétion par les corticosurrénales de l’aldostérone.».

•On suppose l’existence d’une relation entre la glande pinéale et la fonction thyroïdienne, ce qui ne serait nullement improbable puisque, dans les cas de tumeurs de la glande pinéale, on a vu des développements anormaux des capacités sexuelles (rappelons ici les relations étroites qui existent entre la thyroïde et la sexualité).


Pour beaucoup de mystiques, la glande pinéale est en quelque sorte le centre de la vision spirituelle et divine. Il faut revenir très loin dans le passé pour retrouver les traces de cette ancienne faculté qui, de nos jours, tend à s’éveiller à nouveau. Les mythologies en parlent, les races de géants et les cyclopes antiques en sont des vestiges, vestiges de races maintenant disparues depuis des millénaires et que leur structure physique-éthérique pourvoyait d’une vision surtout polarisée sur les mondes intérieurs.


La science n’ignore plus maintenant que le système nerveux grand sympathique dépend de l’inconscient, alors que le système nerveux cérébro-spinal dépend quant à lui de la conscience objective. Il nous sera aussi très fructueux de méditer sur le fait que la glande pinéale était en relation avec le système nerveux grand sympathique pendant la dernière partie de l’époque lémurien ne et la première période atlantéenne. En effet, l’homme voyait et communiquait sans difficulté avec les mondes intérieurs mais, à partir de la moitié de la période lémurienne, l’homme construisit et perfectionna son corps physique.; ceci put être réalisé grâce aux techniques de Hatha Yoga. L’homme développa de cette manière son mécanisme de sensations objectives ainsi que son système cérébro-spinal jusqu’à ce que, à l’époque atlantéenne seulement, un véritable contact put s’établir avec le monde extérieur.: l’être intérieur devint conscient du monde des formes matérielles et de ce fait perdit le contact avec les mondes spirituels. Dans l’ère actuelle, la liaison entre les deux glandes pinéale et pituitaire avec le système cérébro-spinal est presque achevée. Par conséquent, la conscience objective peut de plus en plus entrer consciemment en contact avec le monde intérieur et spirituel afin de réaliser l’expérience de la conscience cosmique.



6. CONCLUSION


Les Occidentaux affirment avec justesse que l’homme est tel que sont ses glandes endocrines. Les Orientaux, quant à eux, affirment que l’homme est tel que sont ses centres psychiques. Il semble en fait que le mécanisme de l’homme, incluant sa personnalité tout entière, forme un tout qu’il appartient à chacun de perfectionner, au niveau des glandes, des systèmes nerveux, d’une psychologie pratique ou des centres psychiques, afin que l’Âme puisse, à travers ses différents véhicules, exprimer sa beauté, sa force et son intelligence.


Lorsqu’une Âme, par la loi d’harmonie, est attirée vers un corps pour s’y incarner, elle reçoit comme héritage du passé un corps pourvu de certaines facultés ainsi que de certaines faiblesses d’ordre psychologique et physique. Un tel être aura pour devoir de remédier aux faiblesses en comprenant que si l’Âme n’a rien à apprendre car en tant qu’expression du divin elle est déjà parfaite, un important travail doit néanmoins être accompli au sein de l’expression humaine (centres psychiques et glandes endocrines) afin de rendre la personnalité à ce point sensible et parfaite qu’elle puisse répondre aux impulsions de l’Âme.


L’homme n’est donc pas le résultat figé de ses mécanismes de manifestation, mais celui de l’harmonie qu’il réalise avec son Âme au cours de chaque incarnation, au fur et à mesure des efforts constructifs entrepris au cours de sa vie terrestre pour communier plus étroitement avec son principe divin et en manifester les attributs.


C’est à chacun de choisir son devenir et de reconnaître, par l’étude de son mécanisme, ce qu’il «.est.» et à quoi il aspire à «.devenir.».



«.Le temps est venu où toutes choses doivent être rétablies dans leur pureté primitive et où nous avons à préparer pour le monde, en un acte de fraternité sans exception, la paix suprême qui est sa destinée.! Pax Vobis.!.» Fr. HIÉRONYMUS



Rien ici ne fut conçu par l’homme
rien qui ne lui ressemblât
en cette agora cosmique
où s’affrontent les dieux

Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE (Cantate pour un monde défunt)



Philippe Lassire



VOS COMMENTAIRES


Mon très Cher Philippe,

Tes écrits sont toujours excellents et comme tu peux t’en douter, j’apprécie particulièrement, eu égard à mes origines, ton travail sur les çakras, car c’est dans les bases de ma culture initiale. Je me permets d’y ajouter une réflexion supplémentaire dans le domaine des centres psychiques et des races tels qu’ils me furent enseignés par un grand prêtre Rishi, il y a des lustres, aux Indes. Selon nos antiques écrits, la Terre a connu 5 races :

1 — La première race (bien que ce terme soit inadéquat puisqu’elle n’était pas physique) avait surtout le centre coccygien très actif, centre qui donnera plus tard le germe des glandes surrénales. Le feu coccygien était surtout utilisé à la vivification des organes de génération et au développement de la volonté d’être et d’exister
2 — La seconde race qui était encore androgyne et éthérique développa essentiellement le centre cardiaque. Elle s’exprimait à travers le cœur comme point focal de la vie coordonnée.
3 — La troisième race, la race lémurienne, (considérée comme la première race physique) développa par l’intermédiaire du centre sacré son apparence physique. Cette grande race mère s’exprimait plus particulièrement par le processus de génération. Quelques antiques ouvrages citent la Terre de Mu ou Lémurie comme lieu où cette race vécut.
4 — La quatrième race, l’atlantidéenne (en Atlantide), développa par son centre solaire le pancréas et le plexus solaire. Elle s’exprima donc plus spécialement en sensitivité psychique et mystique.
5 — Dans notre race actuelle,la race caucasienne (ou aryenne), l’homme peut s’exprimer intellectuellement grâce au centre laryngé (thyroïde) et à son pouvoir créateur et occulte.

La sixième race à venir exprimera surtout, par l’intermédiaire du centre frontal, l’intuition spirituelle, et la septième race, agissant par les centres de la tête, manifestera le dessein de la volonté universelle (divine pour les théistes).

Voilà, mon très Cher Philippe, quelques éléments supplémentaires de ton amie de toujours. Je t’embrasse de tout mon cœur.


Ma très Chère Princesse Tara,

Je suis toujours très heureux d’avoir tes appréciations, car je n’oublie pas que grâce à toi, j’ai pu, en son temps, élargir mon champ de conscience, au-delà des connaissances judéo-chrétiennes et acquérir une certaine forme d’équilibre psychique et spirituel par une certaine pratique. Sans pour cela renier mes origines, j’ai atteint un plus en quelques sortes. Pour continuer dans la même idée de ce que tu as écrit ci-dessus, je peux récapituler le développement de la conscience humaine de cette façon :

1 — L’instinct, qui fut l’un des premiers états de conscience de l’être (et que nous possédons encore !), reste la marque de la nature automatique du corps vital ou éthérique, ainsi que de la nature du désir. L’instinct opère au moyen du plexus solaire et des organes de reproduction.
2 — L’intelligence, qui est un attribut des races actuelles, est la marque du développement du mental. Elle opère au moyen de son instrument, le cerveau, et par l’intermédiaire des centres frontal et laryngé.
3 — L’intuition représente la qualité de la nature de l’âme et par conséquent se rapporte à l’élite des disciples et des initiés ou de la race à venir. L’intuition opère au moyen du mental, du centre cardiaque et des centres de la tête.

À partir du centre cardiaque et des centres de la tête, le disciple, s’il a réellement pour dessein son développement spirituel et s’il n’aspire qu’à servir selon sa compréhension avec sincérité et dans un esprit de compassion, d’altruisme et de fraternité, alors les résultats se produiront automatiquement. Il devra maîtriser ses faiblesses et ses passions tout en cultivant les pensées positives, constructives et abstraites (par la méditation et l’étude des symboles), alors les résultats se produiront automatiquement et les centres s’illumineront tous dans la plus parfaite harmonie, évitant de cette façon les dangers terribles, car ignorés, qui guettent l’imprudent à la conquête de la maîtrise.

Ma très Chère Princesse, je suis toujours ravi d’avoir de tes nouvelles, toi qui est si loin, à l’autre bout du monde, et j’espère que nous allons continuer à réfléchir ensemble. Je t’embrasse également de tout mon cœur.


Comme vous pouvez le constater, je reste une fidèle et inconditionnelle lectrice de vos travaux et quand j’écris, souvent je pense à vous. Cependant, étant curieuse comme toutes les femmes, je me pose des questions sur votre formation et votre vécu, et qu’est-ce qui fait que vous semblez avoir une culture aussi étendue en spiritualité extrême-orientale alors que vous êtes français. Bien que vous restez généralement neutre dans votre description des thèmes choisis, je ressens à la lecture de vos écrits vous avez largement dépassé, le credo classique chrétien de la foi du charbonnier ou d’un matérialisme tous crins. Alors, si cela ne vous est pas trop désagréable éclairez-nous.

Excusez-moi encore de mon indiscrétion, mais quand je m’intéresse aux personnes ou aux choses j’essaie d’aller jusqu’au bout de ce qui est possible et décent.

Très amicalement et continuez à nous surprendre.


Chère Amélie,

Je suis charmé que vous vous intéressiez à ma modeste personne, mais c’est un exercice difficile d’y répondre, car la connaissance de soi est très souvent subjective à bien des points de vue. Sur ce site, mais également sur forumdesforums et sur mon-bloghauteloire, j’ai déjà exprimé certains éléments de mes orientations et évolutions, aussi bien spirituelles que philosophiques, de ces dernières décennies.

Ma formation initiale et religieuse est chrétienne (baptême, communion et confirmation), mais très vite, je me suis orienté vers une profonde recherche et interprétation réfléchie des enseignements et des dogmes. J’ai très vite compris qu’il est indispensable à une religion, pour accomplir sa mission, de réunir des ouailles sous le plus petit commun dénominateur compréhensible et admis par tous, eu égard que les profils, spirituels et intellectuels de chaque fidèle, sont différents. Sans cela les fidèles se détournent de leur religion. Pour ceux, dont l’intérêt spirituel et mystique est particulièrement développé, chaque religion a mis en œuvre une branche ésotérique, plus ou moins accessible et souvent prise à partie par la majorité basique des fidèles. En parallèles des ordres fraternels (Franc-Maçonnerie, A.M.O.R.C., Hermétistes, etc.) ont pris en charge les tenants de certaines aspirations spirituelles et mystiques, plus philosophiques et moins religieuses.

Aujourd’hui, je considère l’ensemble des religions de notre Terre comme indispensables pour chaque peuple qui les pratique. Et cela malgré la violence religieuse des humains entre eux. Après tout, notre humanité (la cinquième) n’a qu’environ 10.000 ans de civilisation. Une partie des religions actuelles de la Terre sont théistes (Christianisme, Islam, Judaïsme, etc.), à savoir la croyance en un Dieu extérieur à sa création et la dirigeant selon des lois connues que de Lui.

Quant à moi, je conçois l’âme humaine comme une étincelle de l’âme universelle du Tout (Dieu). Elle semblerait avoir pour mission, ici-bas, la spiritualisation de la matière et l’acquisition de sa propre personnalisation. Cette mission paraît impossible dans le laps de temps d’une vie humaine terrestre. Aussi faut-il envisager qu’elle puisse le faire en plusieurs vies ou incarnations. Cette théorie était officielle dans la Chrétienté jusqu’en 553 de notre ère. Elle fut remplacée par la théorie de la résurrection au concile de Constantinople II. Cependant, une partie de l’humanité adhère toujours à cette conviction ou croyance, mais avec beaucoup de variantes suivant les pays et les strates d’individus.

Ma propre orientation philosophique et métaphysique tisse quelques liens avec ce que l’on appelle le panthéisme et la philosophie hermétique, dont les principaux artisans furent les stoïciens et les philosophes (Plotin, Giordano Bruno, Spinoza, etc.), mais aussi Djalâl ad-Dîn Rûmi et autres. Ces hommes étaient résolument panthéistes. Autrement dit, ils considéraient que Dieu est présent en toute chose et que toute chose est une manifestation de la Divinité. En un mot il est l’univers lui-même. Cependant, je reste inclassable, car ma réflexion permanente engendre un élargissement continu de mon champ de conscience et beaucoup de mes pensées sont constamment remises en question pour le bien de mon évolution.

Voilà chère Amélie, j’ai essayé de répondre à votre curiosité et à mon tour je vous souhaite bonne réflexion et bonne rédaction. Très amicalement à vous.


Chère Amélie,

En complément à ma réponse, ci-dessus, j’ajoute une partie importante des directives de mon mode de vie social et humanitaire. Pour cela je suis intégralement en harmonie et essaie de me conformer à l’article fait par l’A.M.O.R.C., ci-dessous, paru dans le Figaro Magazine du 11/07/2009, sous le titre : « Déclaration rosicrucienne des devoirs de l’homme ». L’A.M.O.R.C. (Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix) est un mouvement philosophique, initiatique et traditionnel mondial, non religieux, non sectaire et apolitique, ouvert aux hommes et aux femmes sans distinction de race, de religion ou de position sociale.

"PROLOGUE : Dès lors que les hommes ont pris conscience de la nécessité de vivre en sociétés organisées, ils ont généré diverses formes de gouvernement pour en assurer le fonctionnement. À ce jour, il apparaît que c’est à travers la démocratie que s’expriment le mieux les intérêts et les aspirations des individus en particulier, et des peuples en général. En effet, bien que ce système soit imparfait et comporte nombre de faiblesses, ce sont actuellement les sociétés démocratiques qui garantissent le mieux les droits de l’homme, tels qu’ils ont été définis dans la Déclaration universelle.
Mais si le respect des droits de chacun est le fondement de toute démocratie, toute démocratie qui n’encourage pas le respect des devoirs correspondants porte en elle les germes de la décadence et favorise l’émergence d’une dictature. Ainsi que l’Histoire l’a montré, le bon fonctionnement d’une société dépend d’un juste équilibre entre les droits et les devoirs de tout individu. Lorsque cet équilibre en vient à être rompu, que ce soit d’ailleurs au niveau des gouvernants ou des gouvernés, les totalitarismes les plus extrêmes s’emparent de la situation et plongent les nations dans le chaos et la barbarie.
À l’aube du XXI° siècle, nous constatons que dans nombre de pays où la démocratie est devenue un acquis de longue date, les droits des citoyens priment sur les devoirs qui leur incombent en tant qu’hommes, de sorte que l’équilibre est, sinon rompu entre les uns et les autres, du moins très menacé. Craignant que ce déséquilibre ne s’amplifie et n’aboutisse dans ces mêmes pays à une régression de la condition humaine, nous soumettons cette déclaration des devoirs de l’homme à tous ceux et à toutes celles qui partagent notre inquiétude.

DÉCLARATION

Article 1 — Tout individu à le devoir de respecter sans prévention les droits de l’homme, tels qu’ils sont définis dans la Déclaration universelle.
Article 2 — Tout individu a le devoir de se respecter lui-même et de ne pas avilir son corps ou sa conscience par des comportements ou des pratiques mettant en cause sa dignité ou son intégrité.
Article 3 — Tout individu a le devoir de respecter autrui, sans distinction de race, de sexe, de religion, de classe sociale, de communauté ou de tout autre élément apparemment distinctif.
Article 4 — Tout individu a le devoir de respecter les lois du pays dans lequel il vit, étant entendu que ces lois doivent avoir pour fondement le respect de ses droits les plus légitimes.
Article 5 — Tout individu a le devoir de respecter les croyances religieuses et les opinions politiques d’autrui, dès lors qu’elles ne portent pas atteinte, ni à la personne humaine, ni à la société.
Article 6 — Tout individu a le devoir d’être bienveillant en pensée, en parole et en action, afin d’être un agent de paix sociale et un exemple pour les autres.
Article 7 — Tout individu en âge, en état ou en condition de travailler, a le devoir de le faire, que ce soit pour subvenir à ses besoins ou ceux sa famille, pour être utile à la société, pour s’épanouir sur le plan personnel, ou tout simplement pour ne pas sombrer dans l’oisiveté.
Article 8 — Tout individu ayant en charge l’éducation d’une enfant a le devoir de lui inculquer le courage, la tolérance, la non-violence, la générosité et, d’une manière générale, les vertus qui feront de lui un adulte respectable et responsable.
Article 9 — Tout individu a le devoir de porter assistance à quiconque est en danger, soit en intervenant directement, soit en faisant le nécessaire pour que les personnes habilitées à intervenir le fassent.
Article 10 — Tout individu a le devoir de considérer l’humanité entière comme sa famille, et de se comporter en toute circonstance et en tout lieu comme un citoyen du monde, faisant ainsi de l’humanisme le fondement de son comportement et de sa philosophie.
Article 11 — Tout individu a le devoir de respecter les bien d’autrui qu’ils soient privés ou publics, individuels ou collectifs.
Article 12 — Tout individu a le devoir de respecter la vie humaine et de la considérer comme le bien le plus précieux qui soit en ce monde.
Article 13 — Tout individu a le devoir de respecter la nature et de la préserver, afin que les générations présentes et futures puissent en bénéficier sur tous les plans et voir en elle un patrimoine universel.
Article 14 — Tout individu a le devoir de respecter les animaux et de les considérer comme des êtres, non seulement vivants, mais également conscients et sensibles.

ÉPILOGUE : Si tous les individus s’acquittaient de ces devoirs fondamentaux, il resterai peu de droits à revendiquer, car chacun bénéficierait d respect qui lui est dû et pourrait vivre heureux en société. C’est pourquoi toute démocratie ne doit pas se limiter à promouvoir un « État de droits », auquel l’équilibre évoqué dans le Prologue ne peut être maintenu. Il est impératif également qu’elle prône un « État de devoirs », afin que tout citoyen exprime dans son comportement ce que l’homme a de meilleur en lui. Ce n’est qu’en s’appuyant sur ces deux piliers que la civilisation pourra assumer pleinement son statut d’humanité".

Voilà ma Chère Amélie, il m’a paru utile de compléter mon commentaire précédent afin que vous ayez réponse à toutes les interrogations que vous vous posez sur moi. J’espère vous avoir satisfaite par mes deux messages. Avec toutes mes amitiés.


Cher Philippe,

Merci d'avoir cité un extrait d'un de mes poèmes " Cantate pour un monde défunt ", où l'on voit l'homme affronter l'inconnu à la recherche de lui-même et de son destin. La première phrase est celle-ci " Rien ici qui ne fut conçu par lui ", car, en effet, au milieu de l'océan, entre l'ancien monde qu'il vient de quitter et le nouveau qu'il n'a pas encore atteint, toutes les interrogations se posent à lui.
Ton article est fort éclairant et j'en prends connaissance avec un vif intérêt. Je suis d'ailleurs en plein accord avec toi sur le fait que si l'homme a des droits, il a également des devoirs à assumer pour vivre en plein accord avec lui-même et la socité. Notre époque oublie trop souvent de le lui rappeler.


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Philippe Lassire
Philippe Lassire
Auteur du site
top-philo.fr



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