Top-Philo.fr

La pensée d'un esprit libre

  • Augmenter la taille
  • Taille par défaut
  • Diminuer la taille

DODÉCADE ET SOPHIA = KABBALE ET CABALE


sephiroth
...
DODÉCADE ET SOPHIA = KABBALE ET CABALE

 

INVENTAIRE DES PLANS


Bien que ces plans soient généralement hors de notre portée de compréhension, je serais tenté de proposer modestement, dans cet entretien le plan divin et sa trinité et les 3 plans humains et leur trinité (3 x 3), soit l’ennéade humaine. Un total de douze éons (dodécade) et enfin Sophia (l’homme dans tous ses éléments) ou le chiffre 13. La kabbale (ou cabale) étant le concept hébraïque de cet inventaire et de ce développement.


1 — Plan cosmique (Dieu).:

1.1. Être divin, le Cosmique, le Père, le Grand Architecte, l’Absolu, l’Être Suprême, le Tout, Ain.

1.2. Âme Universelle, Conscience Cosmique, Conscience Universelle, Conscience Divine ou de Dieu, le Fils, le Souffle, Ain Soph.

1.3. Noùs, force créatrice universelle (énergie double ou binaire.: Esprit + Force Vitale), le Souffle de vie, le Saint Esprit (ou Lumière), Ain Soph Aur. Autres noms.: Archée de Paracelse, Ch’i des Chinois, Gall’ma des Tibétains, Ka des Égyptiens, Ki des Japonais, Manas des Polynésiens, Pneuma des Grecs, Prana des Hindous, Ruah (ou Rouah) des Hébreux, Sela des Esquimaux, Spiritus des latins, Er-Ruh des Musulmans. Et encore.: Haleine de vie.= Verbe.= Parole.= Logos.= Chair.= Souffle.= Sang.


2 — Plan humain (l’Être sur les plans spirituel, psychique et matériel)

2.1. — Plan spirituel

2.1.1. Être cosmique, le Maître intérieur ou spirituel, fragment de l’Âme universelle, le Soi, Second de la Trinité des Mondes, Kether (Kabbale).

2.1.2. Conscience spirituelle, conscience de l’âme, Moi intérieur ou spirituel, âme-personnalité, personnalité animique, subconscient, Ba des Égyptiens (représenté sous la forme d’un oiseau), Hochmah (Kabbale).

2.1.3.Corps spirituel (globalement désigné sous le mot âme), Binah (Kabbale).

2.2 — Plan psychique

2.2.1. Être psychique, identité psychique, homme psychique.

2.2.2. Conscience psychique, Moi psychique.

2.2.3. Corps psychique, (pour certains.: corps astral), radiation mentale. Il comprend l’hypothalamus, le système nerveux autonome, les sept centres psychiques majeurs.

2.3 — Plan matériel ou objectif (individualité)

2.3.1.Être physique, l’Individu, l’Ego (Moi objectif humain), le Je.

2.3.2. Conscience objective, physique, cérébrale, ou encore conscience extérieure, le Ka des Égyptiens.

2.3.3. Corps physique (cerveau, système nerveux cérébro-spinal, cinq sens physiques).





1 — PLAN COSMIQUE OU LE TOUT



1.1. — L’ÊTRE DIVIN


Synonymes.: Dieu, le Tout, le Créateur, l’Absolu, le Père, le Grand Architecte, le Cosmos, le Cosmique, l’Énergie Absolue, l’Être, l’Être Suprême, l’Être Premier, l’Être Absolu, l’Être unique, le Un, l’Unité, l’Univers Conception, la Divinité, le Divin, la Réalité Absolue, l’Intelligence Suprême, l’Intelligence Cosmique, l’Intelligence Universelle, le Mental Divin, la Providence, le Maître de toute chose. (25 noms pour l’instant).


Pour commencer il nous faut admettre une évidence, la dualité de l’Univers dans sa manifestation et réconcilier ainsi les divers aspects de ce sujet dans notre compréhension personnelle. Ceci doit nous aider à élargir et à comprendre davantage ce profond sujet qui a toujours intrigué et existé sous quelque forme dans chaque doctrine religieuse, abstraction métaphysique et véritable enseignement mystique.


Considérer l’Univers comme ayant eu un commencement suppose une dualité, ce qui soulève donc immédiatement la question de sa cause initiale.: de son Créateur et implique donc qu’une telle cause première était indépendante de ce qu’elle a créé. S’il en est ainsi, l’Univers est donc subordonné, en tant qu’effet, à ce qui en était la cause.


Mais d’où vient cette cause première, cette première entité ou omnipotence.? Supposons qu’il soit admis que cette première cause ou omnipotence se fut engendrée elle-même, et admettons également que ce soit l’Absolu c’est-à-dire le Tout ou Dieu. Il ne pourrait donc y avoir rien avant ou après elle. Pourquoi, dès lors, cette omnipotence aurait-elle besoin de créer une chose ou une condition telle que l’Univers.?


La substance dont on pourrait présumer que l’Univers est composé, quelle que soit cette substance supposée, devrait aussi nécessairement provenir de la même source. Mais si une entité première était la totalité de l’Être, elle aurait donc en elle tout ce dont l’Univers se compose. Par conséquent, il s’ensuit logiquement que l’Univers ne pourrait pas être une substance ou une chose créée séparément. Quelle aurait été la nécessité de cet Être premier, de cet état de tout ce qui est, de produire une division de sa propre nature en créant une entité comme l’Univers.


La soustraction par une entité unique, c’est-à-dire un Être Premier, d’une partie de sa propre nature pour créer un Univers, lui rendrait donc cette partie subordonnée. La question se pose donc nécessairement.: «.Pourquoi une entité, tel un Être Parfait, Absolu, aurait-elle créé un état inférieur, séparé d’elle-même.».?


Si l’on admet une entité créée, comme l’Univers, est-elle aussi autoentretenue et autosuffisante que son Créateur, et donc indépendante.? Ou est-elle dirigée, manipulée par son Créateur.? Si, en revanche, l’Univers n’est pas une entité indépendante, de quelle manière son Créateur exerce-t-il une influence sur lui.?

Le concept d’une dualité cosmique concernant la création d’un univers physique implique que l’Être Premier est téléologique, c’est-à-dire possède un mental (une conscience et une intelligence) et un dessein (une intention). L’admettre fait intervenir un autre problème de notre enchaînement d’idées abstraites. Il consiste à chercher à pénétrer la nature du dessein, de l’intention. Lorsqu’il y a dessein, il y a volonté. Celle-ci est la détermination, d’un être conscient, d’introduire des changements dans sa propre nature ou dans les choses ou les conditions qui lui sont extérieures.


Un autre élément du dessein est le désir. Si la volonté est la force qui contraint à l’accomplissement d’un dessein, qu’est-ce qui suscite la volonté.? Le désir est l’instigateur de la volonté. Pouvons-nous donc attribuer un désir à un Être Premier, tout en le considérant encore comme autosuffisant.? Si cet Être Premier est la substance du Tout, quel besoin aurait-il de désirer quoi que ce soit d’autre que sa propre nature finale efficiente.?


Le désir implique un état d’imperfection. En outre, si l’Être Premier est la totalité absolue du Tout, d’où viendrait ce qui est désiré.? Un tel concept pourrait suggérer qu’il existe deux sources cosmiques indépendantes et s’opposerait à l’idée moniste d’une seule force manifestée.


Tous, nous avons coutume de considérer les myriades de phénomènes de la nature, dont nous sommes conscients, comme ayant été créés. Logiquement, ceci implique deux conditions principales.: le Créateur, et ce qu’il a créé. Créer c’est amener à l’existence. Mais si nous acceptons un Être Premier entier, se suffisant à lui-même, il est donc la plénitude, le comble de toute réalité. Il est tout ce qui pourrait être. Par conséquent, tout ce qui est et a toujours été en essence. Un tel Être Premier n’aurait pas pu créer quelque chose de séparé de lui-même, car cela aurait été une division de sa propre nature.


Nous pouvons considérer cet Être Premier comme un équivalent au terme d’Unité cosmique. Mais nous ne pouvons pas considérer cette Unité comme étant inerte. Pour qu’une chose soit, elle doit être active. Elle doit être dynamique, avoir une énergie par laquelle elle engendre son propre état d’être. Même une chose dite inerte à néanmoins l’existence, sinon il serait impossible de se référer à elle pour la qualifier d’inerte. Tout ce qui a une qualité ou une condition quelconque est ce qui est, et, par conséquent, est toujours actif dans son état d’être.


Il peut paraît évident que l’Univers, cet Un, a toujours été. Il n’y a aucun «.néant.» ou chaos d’où il a pu sortir. Attribuer un commencement à l’Univers présume un «.quelque chose.» de précédent. Nous serions amenés à considérer comment ce «.quelque chose.» est venu à l’existence. Nous retournerions au concept d’une dualité ayant pour effet une plus grande confusion du sujet.


Mais, cet Être Premier peut-il être d’une qualité particulière et d’un caractère immuable.? Autrement dit, pouvons-nous affirmer qu’il est «.ceci.» ou «.cela.».? Nous avons appliqué le terme Énergie à l’Univers, à l’Être Premier, seulement pour montrer qu’il est actif et ne pourrait pas être inerte. Il apparaît alors la question de savoir de quelle catégorie d’énergie il s’agit. Supposer même à l’Univers quelque énergie spécifique serait lui attribuer une nature limitée ou une essence particulière. Si, fondamentalement, quelque chose est d’un type particulier, alors, logiquement, il ne peut rien d’autre. Quelque chose peut se manifester sous de multiples aspects qui, pourtant, proviennent de tous de ce quelque chose.


Autrement dit, bien que nous ayons conscience de façon objective et empirique, que la réalité consiste en une infinité de choses particulières, nous ne pouvons cependant pas les accepter comme nées d’un Univers n’ayant qu’une seule et unique nature, c’est-à-dire une énergie spécifique invariable. Nous sommes donc confrontés ici à un dilemme. Quelque chose qui doit être quelque chose. Pourtant, si l’Univers était ce qui a une constance du point de vue qualité, il serait limité.


Essayons une autre voie d’abstraction pour aborder le sujet. Supposons l’impossibilité que quelque chose ait précédé l’Être, ou qu’il ait eu le moindre commencement. Un instant, revenons au concept que l’Être est illimité. Puisqu’il est le Tout, la Réalité Absolue, il n’y a donc rien d’autre pour le contraindre. L’Être doit être éternellement infini, à la fois dans le temps et l’espace. Puisqu’il n’y a aucun commencement à l’Être, dans notre supposition, l’Univers n’a donc aucun point de référence d’un «.avant.» ou d’un «.après.» permettant de déterminer le temps. En outre, l’Être ne peut pas avoir de déterminant comme l’espace, car, là encore, il ne peut y avoir aucun point de référence pour le mesurer ou le situer. Voir la ligne ci-dessous.




Supposons que nous ne puissions voir ni le commencement ni la fin de cette ligne. Elle nous semblerait infinie dans l’espace.: sans points de référence pour déterminer sa longueur. De même, puisqu’elle n’aurait pas de points de référence à passer dans son mouvement, elle serait intemporelle.


Mais si nous disons que l’Être est infini et illimité, ceci signifie-t-il nécessairement qu’il est en continuelle expansion.? Si nous attribuons une qualité de mouvement et d’action à l’Être, ne lui conférons-nous pas un état fixe.? Employons une analogie plus ou moins liée à un paradoxe classique. Lorsqu’une flèche est lancée en l’air, la vitesse de son vol est constante. Il n’y a pas d’autres objets pour déterminer la vitesse de la flèche. Si nous continuons à l’observer sans qu’elle diminue apparemment de taille, elle nous paraît donc immobile. Par conséquent, nous ne pouvons pas supposer que l’Être est en constante expansion. Nous n’avons aucun repère pour le percevoir en son entier. Puisque l’Être a une nature illimitée, comment pourrions-nous prendre conscience de son état d’expansions ou de contraction.? L’Être devant être infini, aucune autre chose ne nous permet de juger son action, comme de toute expansion ou de contraction qu’il peut avoir.


Cependant, en supposant que l’Être comporte seulement deux fonctions contraires, c’est-à-dire l’expansion et la contraction, ne lui conférons-nous pas un état limité.? Ce que nous considérons comme infini dans le temps et l’espace doit être aussi infini dans ses manifestations. Mais il semble certain qu’il ne peut y avoir de conditions, ou de groupe de conditions qui puissent le représenter en sa totalité. Par conséquent, L’Être ne doit être aucune chose en particulier, tout en étant toute chose. Comme l’a dit le philosophe grec Héraclite (500 ans avant J.C.).: «.Rien n’est, tout est en devenir.». Finalement, ne pourrait-on pas concevoir l’Être comme une pulsation dynamique provenant d’un état de relative expansion et se contractant à nouveau.? Ce dynamisme est par analogie une énergie.; mais pour ne pas contredire une précédente déclaration, ce dynamisme ne peut être de nature absolue, unique. Il est sans cesse actif, en flux ou changement constant de son oscillation entre des états relatifs de contraction et d’expansion.



Schéma expansion

Ce sont ces changements qui donnent naissance aux divers phénomènes que nous percevons. Mais ces phénomènes ne sont pas absolus, eux aussi passent par un changement. Puisque le Cosmique est éternellement actif, ce qui apparaît comme relativement inerte à la perception et à la prise de conscience humaine, n’est pas réellement immuable. C’est cet état apparent immuable de certains phénomènes qui donne naissance à la fausse conception qu’il existe un ordre cosmique persistant. Un corps, dans ce qu’on nomme l’espace, peut, selon l’estimation humaine du temps, sembler avoir existé pendant une période de temps incalculable.; mais, en réalité, il fut un jour différent et devra l’être encore dans l’éternelle action du Tout.


Il serait impossible de prendre conscience d’une vraie unité, c’est-à-dire d’un Être absolu, ca il n’y a pas une seule chose que l’on puisse saisir en son entier. Cependant, la conscience peut faire l’expérience d’un plus grand champ de différentes manifestations de l’Être qui transcendent celles des sens périphériques ordinaires. C’est cet état de prise de conscience que le mystique s’efforce d’atteindre.


La théorie ontologique que nous avons considérée semble attribuer à l’Univers un processus entièrement mécanique, n’ayant aucune cause première ni fin ultime. Nous revenons, cependant, au fait que la persistance de l’Être, c’est-à-dire son dynamisme, son activité, sa nature impérissable. Deux de ces états, comme le mouvement et le repos, suggèrent leur opposé, mais seulement si nous avons d’abord observé leur différence relative. Si nous avions seulement perçu le mouvement comme une vélocité constante, nous n’aurions pas connaissance d’un état opposé telle que l’inertie. De même, si quelque chose était relativement inerte, il ne suggérerait pas son opposé relatif de mouvement. Cependant, puisque nous percevons ce qui paraît être des choses au repos, ou immobiles, nous avons donc la notion que c’est une condition de réalité égale au mouvement que nous percevons.


Il est par conséquent difficile à l’homme de considérer l’Univers comme ayant toujours été en état de mouvement et devant rester tel. Cependant, même si, dans notre présent raisonnement abstrait, nous admettons que l’Univers n’a aucune qualité absolue, nous devons pourtant admettre également qu’il ne peut cesser son mouvement. Car si son mouvement devait cesser, alors le phénomène de changement cesserait également. Toutes les manifestations de l’Univers et les choses particulières que nous percevons dans la nature resteraient donc dans l’état où elles étaient quand le mouvement ou le changement cesserait. L’Univers ne serait alors pas l’Unité indéterminée que nous le supposons être.


Mais en admettant que l’Être soit indéterminé, c’est-à-dire qu’il n’ait aucune substance particulière tout en existant, pourquoi existe-t-il.? C’est ici que le principe de la nécessité apparaît. Il n’y a pas d’états alternatifs. L’Être devait être. Un état contraire du néant n’a aucune réalité. Ce n’est qu’un paralogisme, une forme de faux raisonnement, une illusion. Une chose doit être avant de pouvoir être considérée comme n’étant pas. Le néant, en tant qu’idée, vient de que l’on imagine l’absence de ce qui est. Par conséquent, l’Univers est par nécessité, parce qu’il ne pouvait en être autrement.


Cette rationalisation semblerait proposer que l’Univers fût auto-engendré. Mais ceci implique que l’Univers se serait créé et, à un certain moment, serait né de quelque autre chose, un concept qui est incompatible avec notre prémisse qu’il n’y a pas de chose telle qu’un néant hors duquel l’Univers aurait pu être engendré.


Nous avons dit que l’Être est, par nécessité, parce qu’il ne pouvait pas être autre qu’il est. L’idée de tout contraire, tel qu’un non-être, n’est donc qu’une illusion. Cette idée de la nécessité innée de l’Univers nie-t-elle des concepts théistes tel qu’un Dieu préalable, une Intelligence Suprême, un Mental Divin ou la doctrine mystique d’une Conscience Universelle.? Également, nie-t-elle les qualités que l’homme attribue à Dieu, comme la compassion, le pardon, l’omniscience et une action déterminante (la volonté).?


Toutes ces hautes qualités que l’homme attribue à Dieu, à l’Être ou à l’Intelligence Suprême, viennent de sa prise de conscience de sa propre nature finie, toute relative. L’homme, à cause de son expérience mortelle, classe par catégorie les effets de ses émotions, de ses pensées et de ses actes. Certaines de ses expériences humaines lui apportent le bonheur, divers degrés de plaisir, d’autres le rendent irritable de corps ou de mental. Il y a donc une dichotomie fondamentale de l’expérience de l’être humain. Autrement dit, toutes ses expériences contribuent soit à sa satisfaction personnelle, soit à l’inverse. Il généralise comme bon l’un des deux états — la satisfaction, l’agréable — et comme mauvais (comme un mal) le second — l’opposé ou l’inverse.


Si l’homme admet et croit en une transcendance, telle que Dieu, la suprématie de Dieu ne peut donc pas, rationnellement, être considérée autrement que parfaite. Une transcendance ne peut pas être envisagée comme affligée de l’un quelconque des états de faiblesse ou de déficience tels qu’ils sont innés chez les mortels. Succinctement, la transcendance, ou Dieu, doit être considérée alors comme le Summum Bonum, l’essence du Bien Suprême.


Ce qui n’a pas de contraire, ni rien de comparable, est donc en soi parfait. L’homme n’accepte-t-il pas ce qui lui paraît parfait comme étant la qualité bonne de sa nature.? Puisque l’Être, le Cosmique, l’Univers inclut tout, il doit être rationnellement parfait.; et, s’il est parfait, il doit de même être absolument bon. Par conséquent, l’Être a la qualité divine de la bonté.


Quant à la compassion, c’est sentiment de sympathie pour tous les autres. C’est un sentiment humain très élevé que les hommes attribuent aussi au Dieu en raison de la bonté qu’ils conçoivent, qu’ils le considèrent comme un Dieu personnel ou un mental incorporel, c’est-à-dire comme une Intelligence cosmique.


Mais pouvons-nous concevoir aussi l’Être Absolu, considéré dans nos abstractions, comme possédant la compassion.? L’homme ressent sur le plan physique, mental ou émotif, l’irritabilité qu’il nomme souffrance. Il fait appel au Divin pour en être soulagé. Théologiquement, l’homme a tenté d’expliquer de diverses façons pourquoi il souffre et à besoin de demander l’intercession du Divin en sa faveur.


L’homme n’est pas en lui-même une entité parfaite. Il n’est qu’un des phénomènes complexes, au nombre infini, dont se compose l’Être. L’homme en fait partie et est soumis aux manifestations sans cesse changeantes de l’action de l’Être. Par conséquent, les autres phénomènes agissent et réagissent sur lui, comme sur tout le reste du Cosmique, car aucune chose isolée n’est indépendamment parfaite.


Simplement, l’homme relève de la perfection, de l’Unité de l’Être, mais tous les phénomènes de celle-ci ne contribuent pas à son existence humaine. Il y d’autres forces de la nature provoquant des changements qui perturbent l’état idéal que l’homme conçoit comme juste pour lui. Cette déviation de l’état qu’il désire est ce qu’il éprouve comme la souffrance humaine. Des étoiles s’effondrent et des galaxies entières disparaissent en tant que parties des divers phénomènes du Cosmos. Cette régression fait autant partie de la totalité d’action du Cosmos que l’évolution. Et l’homme l’éprouve comme une souffrance.


Un organisme hautement complexe comme l’homme a la faculté consciente de percevoir les différences des phénomènes et des forces du Cosmique. L’homme peut discerner et utiliser certains phénomènes, comme il le fait dans ses sciences, pour diminuer la souffrance qu’il éprouve. Ce que l’homme nomme compassion existe donc en puissance dans le Cosmique, dans l’Être, mais sans cependant être déterminé, car rien de l’Être n’est en soi destructif pour avoir besoin d’être amélioré. Le parfait est explicable. Il ne consiste pas en une série, un enchaînement de valeurs particulières, car ce serait le limiter à un nombre, à des choses finies. Ainsi, tous les concepts de l’homme du bien de l’Être, du Cosmique, sont ses modestes tentatives de conférer une identité à une réalité sublime dont il a l’expérience. Si un Dieu est plus grand et plus parfait que l’homme, ce dernier ne peut donc aspirer qu’à l’image mentale qu’il s’en fait. Le Fini, cependant, ne peut embrasser l’Infini. Mais le Fini peut croître, se développer, etc, dans la conscience humaine, le concept de l’Être, peut s’élargir sans cesse.


Pour tous les humains, il existe une transcendance dont ils ont conscience comme étant beaucoup plus grande que toute substance ou fonction mortelle. Tout être normal ne peut manquer de reconnaître sa condition finie comparée à l’infinité du Cosmique.


Cependant, la conscience humaine ne peut considérer qu’en termes relatifs ses qualités sensorielles et les idées qu’il en retire. Quand l’homme pense à «.quelque chose.», sa conscience doit lui attribuer une qualité qui donne une réalité. C’est pourquoi la transcendance devient «.Le Dieu de son cœur.», comme le disent les enseignements rosicruciens et ceux d’autres traditions. Il peut ne pas appeler cette transcendance Dieu, ni ne la considérer comme anthropomorphe, c’est-à-dire ressemblant à un être humain. Il peut plutôt la considérer comme une pure pensée sans corps ou même comme un grand processus mécanique mystérieux. Mais tous les penseurs semblables croient qu’il est omnipotent et/ou omni conscient. Par cette croyance, Supposons que nous ne puissions voir ni le commencement ni la fin de cette ligne. Elle nous semblerait infinie dans l’espace.: sans points de référence pour déterminer sa longueur. De même, puisqu’elle n’aurait pas de points de référence à passer dans son mouvement, elle serait intemporelle.


Mais si nous disons que l’Être est infini et illimité, ceci signifie-t-il nécessairement qu’il est en continuelle expansion.? Si nous attribuons une qualité de mouvement et d’action à l’Être, ne lui conférons-nous pas un état fixe.? Employons une analogie plus ou moins liée à un paradoxe classique. Lorsqu’une flèche est lancée en l’air, la vitesse de son vol est constante. Il n’y a pas d’autres objets pour déterminer la vitesse de la flèche. Si nous continuons à l’observer sans qu’elle diminue apparemment de taille, elle nous paraît donc immobile. Par conséquent, nous ne pouvons pas supposer que l’Être est en constante expansion. Nous n’avons aucun repère pour le percevoir en son entier. Puisque l’Être a une nature illimitée, comment pourrions-nous prendre conscience de son état d’expansions ou de contraction.? L’Être devant être infini, aucune autre chose ne nous permet de juger son action, comme de toute expansion ou de contraction qu’il peut avoir.


Il ne faut s’attendre à ce que l’idée de la transcendance soit nécessairement la même pour tous les hommes. L’homme ne peut pas embrasser la totalité de la transcendance, car elle dépasse les limites de sa conscience humaine. Le fait même que l’homme croit en une transcendance montre qu’il lui est impossible de la saisir en son entier. Le vrai philosophe mystique ne tente pas de définir Dieu. Il sait que ce ne serait qu’une expression enfermée dans les limites de son idéation humaine. Le mystique cherche plutôt à avoir l’expérience d’une unité avec la transcendance, avec son état Un. Imaginer le Divin c’est tenter de transformer en une forme mentale qualitative qui lui permet d’avoir pour l’homme une sorte de réalité. Autrement dit, cette image confère au concept que l’homme a de Dieu un caractère intime, mais elle rabaisse également l’infinité de son Dieu.


Insister pour que quelqu’un accepte l’image de Dieu, telle que la présentent les divers livres sacrés, c’est limiter la conscience spirituelle de l’homme. Il doit prendre conscience que les livres sacrés sont, pour la plupart, le fruit d’une illumination spirituelle originale traduite en termes et en valeurs humains. Le «.Dieu du cœur de l’homme.» peut ne pas être conforme à la version des livres sacrés de théologie, mais il n’en est pas moins l’expérience intime d’une transcendance, d’une omnipotence infinie. Concevoir la transcendance comme une Intelligence Universelle, une Conscience, un Être absolu ou une Énergie absolue n’est pas un sacrilège. C’est au contraire un effort de la conscience humaine pour trouver un idéal mental suprême qui équivaudra à sa prise de conscience personnelle de la transcendance.


Au stade présent de ma réflexion et sous un certain aspect, je conçois le Tout, dans sa manifestation, comme un point infini, immatériel, illimité, intemporel, immortel qui émet éternellement une énergie vibratoire (que certaines écoles mystiques appellent l’Esprit) qui au fur et à mesure qu’elle s’éloigne du point d’émission devient progressivement de la matière. Au stade ultime de la descente (au sens figuré), cette énergie vibratoire ne peut que remonter peu à peu vers le point d’origine et son destin, vivant de nombreuses expériences (minéral, végétal, animal et humain) en liaison à partir d’un certain moment avec deux autres forces émettrices que sont la force vitale et l’âme universelle.


J’essaie de montrer, ci-dessus, que l’abstraction logique sur l’Être, sur la Réalité absolue, nous fait finalement arriver à sa compréhension mystique et spirituelle. Même si l’abstraction logique peut révéler un certain faux raisonnement dans les dogmes théologiques, elle apporte aussi l’évidence de l’ultime, l’inscrutable (qui ne peut être scruté) du sujet. Chaque fois que quelqu’un cherche à connaître la nature de la Réalité par un moyen quelconque, il en est du moins récompensé en apprenant à se connaître davantage lui-même.



1.2. — L’ÂME UNIVERSELLE OU CONSCIENCE UNIVERSELLE


Synonymes.: Conscience Cosmique, Conscience Divine ou de Dieu, le Fils, le Souffle.


Selon plusieurs Traditions, chaque être humain est pénétré par le flux universel de la Conscience Universelle ou Cosmique. De ce fait, il n’est jamais séparé de celle-ci. Or cette Conscience représente l’ensemble des lois naturelles, universelles et spirituelles par lesquelles l’Intelligence du Tout se manifeste dans toute la création. En conséquence, nous sommes unis en permanence à cette Intelligence et la possédons au plus profond de nous-mêmes. Cela implique également que tous les hommes sont unis les uns aux autres sur le plan intérieur, car tous sont animés par la Conscience Universelle comme un courant électrique et l’Intelligence Divine comme le générateur de ce courant. On peut imaginer, au niveau de la Terre, plus de 6 milliards d’êtres humains qui, comme des ampoules électriques, sont branchés sur le même courant. Dans cette analogie, il est évident que le courant qui alimente chacune des ampoules est le même et qu’il provient d’une source unique, même si la lumière qu’elles émettent est différente en raison de leur voltage ou de la couleur de leur verre. Si nous considérons maintenant que ces ampoules représentent en fait des êtres humains, nous comprendrons que tous sont pénétrés par le même flux, celui de la Conscience Universelle ou Cosmique, et que chacun d’eux, en fonction de son évolution spirituelle, manifeste plus ou moins bien la puissance et l’intensité de ce flux.

La Conscience Cosmique, à l’image de la conscience humaine possède un attribut très important, la mémoire. Dans son cas, cette mémoire est universelle et contient par conséquent tout ce que l’univers et l’humanité ont connu depuis le commencement des temps (s’il y a eu un commencement.?). Dans de nombreuses Traditions, et plus particulièrement dans les traditions orientales, cette Mémoire Universelle, que l’on appelle également «.Mémoire Cosmique.», est désignée parle mot sanscrit «.Akasha.». Certaines de ces Traditions considèrent qu’elle constitue les archives de l’univers et, pour cette raison, s’y réfèrent en utilisant l’expression «.Archives Akashiques.». Celles-ci sont donc les annales indélébiles et éternelles de la Conscience Universelle. Elles renferment toute la connaissance du passé de l’humanité (et certainement des probables autres humanités au travers de l’Univers) et naturellement de son présent. En nous harmonisant avec la Mémoire Universelle, nous pouvons accéder à ces archives symboliques et consulter les pages se rapportant aux évènements les plus lointains qui ont marqué l’histoire des hommes et, d’une certaine manière générale, l’évolution de la vie elle-même.



1.3. — NOÙS (FORCE VITALE + ESPRIT)



1.3.1. — LA FORCE VITALE


La vie, telle qu’elle se manifeste sur notre Terre, est la manifestation d’une énergie cosmique qu’une certaine Tradition appelle «.Force Vitale.». Cette Force existe à l’état latent dans tout l’Univers. Elle est toujours prête à se manifester, mais uniquement sous l’impulsion de décrets cosmiques et en aucun cas pour satisfaire les caprices des hommes. D’autre part, elle n’agit jamais d’une manière aveugle. Lorsqu’elle prend forme dans une créature vivante, aussi primitive soit-elle, c’est uniquement pour œuvrer au service de l’Évolution Universelle et contribuer à l‘épanouissement de la Conscience Cosmique. Les hommes peuvent effectivement se faire les complices de la Force Vitale et contribuer à sa manifestation, que ce soit dans leur propre espèce ou dans les règnes végétal et animal, mais ils ne peuvent pas en disposer comme ils le voudraient, et encore moins la créer artificiellement. Une telle croyance dénote un orgueil démesuré de leur part, car ils se posent alors en censeurs de la Vie, alors qu’eux-mêmes n’en sont qu’une expression. De plus, elle les incite à se comporter comme si, dans la Création, ils se situaient au même rang que Dieu.


Selon la Tradition, c’est au moment de la naissance que l’enfant reçoit cette énergie cosmique. Pour être plus précis, nous ajouterons qu’elle pénètre dans son corps au moment où il inspire pour la première fois. Partant de ce principe, nous pouvons considérer que la mort se produit à l’instant du dernier souffle, car c’est alors que la Force Vitale quitte définitivement le corps. Ces quelques explications nous permettent de comprendre que la vitalité de l’homme est étroitement liée à la respiration.



1.3.2. — L’ESPPRIT


Depuis des siècles, les initiés considèrent que toutes les formes de matière, vivantes ou non, doivent leur existence à une énergie universelle qu’ils désignent sous le nom «.d’Esprit.» (aucun rapport, même lointain, avec l’Esprit Saint des Chrétiens). Les scientifiques connaissent encore très mal la nature de cette énergie car, plutôt que d’orienter leurs recherches sur ce quelle est en essence, ils se dispersent en essayant d’analyser ses diverses manifestations. C’est ainsi qu’ils distinguent quatre grandes forces en action dans la matière.: la cohésion, l’adhésion, l’attraction et la répulsion. Pourtant, d’un point de vue mystique, ces quatre forces ne sont que des manifestations différentes d’une seule énergie, en l’occurrence l’Esprit. À cet égard, l’erreur des savants actuels vient du fait qu’ils prennent trop souvent les effets pour des causes, car ils ne comprennent pas que la multiplicité apparente des choses terrestres a son origine dans une unité cosmique intangible, invisible et infinie. Autrement dit, ils ont tendance à prêter une nature causale à des phénomènes physiques qui proviennent d’une énergie métaphysique unique et universelle, l’Esprit, qui se manifeste en quatre forces en action dans la matière.:

1 La cohésion ou interaction forte, pour les physiciens, c’est la force qui réunit entre elles des particules de la même nature. Un exemple simple de cette force nous est donné par des milliards de gouttes d’eau qui, toutes réunies, forment une mare, un étang, un lac, voire un océan. Dans notre corps physique, c’est la cohésion qui permet à nos cellules de se maintenir groupées pour former nos organes, nos muscles et, d’une manière générale, tous les tissus de notre organisme. Portée 1014 m, soit l’ordre de grandeur de la taille d’un noyau atomique — Messager.: le «.gluon.» — Action.: elle lie les quarks, ultimes composants du noyau atomique, assurant la cohésion de la matière.

2 L’adhésion ou interaction faible correspond à la force qui unit deux corps différents au moyen d’une substance intermédiaire. Par exemple, lorsque nous collons deux morceaux de bois ensemble, c’est le pouvoir adhésif de la colle, que nous avons utilisée, qui les maintient assemblés. Portée 1016 m — Messager.: les «.bosons W et Z.» — Action.: elle tend à déstabiliser les noyaux en provoquant des désintégrations radioactives.

3 L’attraction nucléaire ou gravitation désigne la force qui attire les corps matériels entre eux, la manifestation la plus évidente étant celle qui se produit entre les polarités opposées de deux aimants. Portée illimitée — Messager.: aucun «.graviton.» n’a encore pu être détecté — Action.: elle colle nos pieds au sol, fait tourner la lune, les planètes, les galaxies. Elle résulte d’une déformation de l’espace-temps sous l’effet des masses.

4 La répulsion ou électromagnétisme est la force qui amène deux corps de matière à se repousser. Là encore, l’utilisation de deux aimants constitue un bon exemple de pouvoir répulsif que des pôles de même nature peuvent provoquer entre eux. Portée illimitée — Messager.: le «.photon.» — Action.: Elle attire ou repousse les particules selon leurs charges, constitue la lumière et régit les relations chimiques.


L’Esprit, comme nous l’avons déjà dit, ne désigne, en aucun cas le Saint-Esprit, l’Âme ou le principe spirituel qui anime chaque être humain. Il est l’énergie universelle qui donne à la matière l’expression tangible que nous lui connaissons. Ainsi, depuis le plus petit grain de sable jusqu’à la plus grosse planète, tout ce qui constitue l’univers matériel est imprégné par l’Esprit. Le corps de l’homme doit lui-même son existence à cette énergie, car c’est elle qui, sous forme de cohésion, d’adhésion, d’attraction et de répulsion, lui donne sa structure organique. Tant que nous sommes en vie, il existe un équilibre parfait entre les forces cohésives, adhésives, attractives et répulsives qui œuvrent dans notre corps. Mais au moment de la mort, les forces de répulsion augmentent en intensité et finissent par provoquer la décomposition des substances matérielles qui le composent. C’est pourquoi il se désagrège et perd lentement la forme organisée qu’il avait.




2 — L’ENNÉADE HUMAINE


«.Dieu créa l’homme du limon de la terre.; il répandit sur son visage le souffle de vie, et l’homme devint une âme vivante.» Genèse


sephiroth

L’arbre des Sephiroth d’Annick de Souzenelle



2.1. — PLAN SPIRITUEL — MONDE ARCHÉTYPE OU ÉMANATION


2.1.1. — ÊTRE SPIRITUEL OU ÂME HUMAINE


Synonymes.: Dieu intérieur, Être cosmique, Maître intérieur ou spirituel, Fragment de l’Âme universelle, le Soi, Second de la Trinité des Mondes, Kether (Kabbale), Ra-Atoum-Khephry (Égypte).


C’est notre divine contrepartie qui nullement besoin d’être développée et ne peut être développée. L’Être spirituel est la Conscience Cosmique, l’Intelligence Cosmique en nous, et il constitue la plus haute partie de notre être, en complément de la partie physique et objective. Il ne rentre pas dans les attributions de l’homme de développer d’ajouter ou de soustraire quoi que ce soit à sa nature divine, c’est-à-dire à l’être spirituel. Celui-ci est Divine Réalité qui est, par conséquent, infinie, omnipotente, omnisciente, omniprésente.

Le Maître Intérieur ou Être spirituel est le représentant personnel de Dieu, une étincelle ou entité partielle de Dieu résidant en l’homme pour le diriger. L’homme est alors libre de choisir entre ce que lui dit ce directeur et ce, qu’il désire lui-même. Cependant, l’éducation de l’homme ayant été faussée de façon matérielle, celui-ci a fermé les voies par lesquelles pouvait s’exprimer le Moi et il a écouté les éléments du dehors. Ses choix sont basés sur le matérialisme et ses illusions. Par conséquent, quelque soit choix, il reste l’esclave du matérialisme et n’est pas aussi libre qu’il le pense.

Il se compose d’une conscience spirituelle et d’un corps spirituel.


Le Soi


C’est le niveau transpersonnel le plus élevé dans l’homme. Il correspond à l’Être Universel, tel qu’il s’exprime dans l’humanité, dans l’homme. La relation avec le Soi est presque toujours recouverte des voiles que la conscience objective enroule autour de l’expérience, en raison des préjugés et des limitations. Ces voiles constitueront autant d’intermédiaires par le truchement desquels sera perçue la lumière primordiale. En ce sens, l’ange «.rencontré.», lors d’une méditation correspond toujours au niveau d’évolution du méditant. Cela signifie que la rencontre avec le Soi ou Dieu se produit sur un plan qui dépend de ce degré. Ce niveau fait figure d’intermédiaire et porte par conséquent le qualificatif d’ange. Or, plus l’individu progresse sur les plans, plus sa personnalité perd de l’importance et passe à l’arrière-plan. L’ange, c’est donc soi-même et l’Autre en même temps.



2.1.2. — CONSCIENCE SPIRITUELLE — PERSONNALITÉ (OU ÂME PERSONNALITÉ)


Synonymes.: Moi intérieur ou spirituel, conscience de l’âme, personnalité animique, subconscient, Ba des Égyptiens, (représenté sous la forme d’un oiseau), Hochmah (Kabbale), Shu ou Shou ou Chou, (Égypte), souffle. Les mots «.souffle.» et «.âme.» sont synonymes dans la plupart des langues anciennes, notamment en sanscrit et en hébreu.


La conscience spirituelle est la manifestation distinctive du caractère, avec ses qualités particulières et innées. C’est elle qui révèle ou établit l’identité de tout être. La personnalité, ce reflet intime de l’âme, est à l’opposé de l’individualité. Elle concerne l’homme intérieur (l’être intérieur, l’être cosmique, le corps psychique), qui réside dans le corps physique et qui reflète le caractère que l’âme a élaboré à travers les cycles du temps, depuis le moment de sa création. La personnalité révèle tout ce qui a été accumulé au moyen d’innombrables expériences et est devenu une partie fondamentale d’elle-même. Elle exprime toutes les qualités que l’âme a acquises comme caractéristiques particulières. Il y a ainsi toutes sortes de personnalités qui sont fonction de l’évolution de chacun. C’est par suite de la personnalité de l’âme que certains actes sont accomplis et que nous les reconnaissons comme ceux qui sont accomplis par une personnalité particulière. La personnalité révèle la véritable identité psychique de chaque individu de l’espèce humaine.


La personnalité, constitue le côté mental de notre existence matérielle, et elle se reflète dans la nature spirituelle de l’être. C’est cette qualité subtile de l’être intérieur qui se révèle parfois dans des manifestations extérieures, et que nous remarquons comme des traits caractéristiques dont l’ensemble constitue l’individualité.


La personnalité est l’expression du Soi ou de l’Être. C’est l’impulsion subconsciente de la nature innée de ce que nous appelons Âme. Les Rosicruciens mentionnent souvent les mots âme-personnalité ou personnalité animique. Nous avons souvent déclaré que l’Âme, la qualité Cosmique ou divine de l’homme, ne peut se développer ou évoluer, pas plus qu’elle peut régresser. En effet, il ne fait pas partie des prérogatives humaines de modifier ou de supprimer sous aucune forme, la qualité divine innée de l’homme. Il est également dit dans les enseignements rosicruciens, qu’il n’y a pas de degré de perfection divine. Le divin est soit parfait, soit pas du tout divin. Par conséquent, les âmes de tous les hommes sont de même Essence Divine.


La personnalité consiste en divers sentiments et émotions les plus élevés que nous éprouvons : comme le sentiment de compassion, un puissant esprit de justice, un sens très net de la droiture, c’est-à-dire le désir de faire ce que l’on croit et sent être le bien. Elle est, dans une certaine mesure, mise en évidence dans des qualités comme la sympathie, la charité, la véracité, l’amitié et la bonté. Ce sont ces tendances, ces motivations et enfin les actes qui les expriment qui constituent la personnalité. Naturellement, toutes les manifestations de la personnalité ne sont pas grandes et nobles. Une personnalité animique d’évolution inférieure est grossière par les sentiments qu’elle exprime. La personnalité peut être affectée par les fréquentations et l’environnement de l’individu.:

• La personnalité est le corps nu sous le vêtement variable de l’individualité.

• La personnalité est la conscience de l’âme et l’individualité le cerveau du corps physique.

• La personnalité de l’âme évolue et rend plus sensibles tous les attributs de l’individualité.

Elle est le résultat d’incarnations précédentes, d’expériences passées avec, en autre, la conscience et l’intellect divins.


Quelques réflexions sur le terme ÂME


C’est à tort qu’on parle de l’âme en l’homme, ou de l’âme de l’homme, comme si chaque être humain, ou chaque organisme conscient, avait à l’intérieur de son corps, sur ce plan terrestre, quelque chose de distinct et de séparé. Si tel était le cas, dans une centaine d êtres humains, il y aurait une centaine d’âmes. Cela est assurément faux. Il n’y a qu’une seule âme dans l’Univers, l’Âme Cosmique, la Conscience Universelle vivante et vitale. L’âme est une énergie cosmique qui est indépendante du monde matériel et qui possède des fonctions et des attributs que l’on ne trouve pas dans la matière non vivante. D’autre part, elle est étroitement liée à une autre énergie, la Force Vitale, qui lui sert en quelque sorte de support tout le temps où elle est incarnée dans le corps. L’Esprit étant la base du monde matériel qui, par définition, est limité et transitoire, nous lui assignons une polarité à prédominance négative. Par opposition, nous attribuons à l’Âme une polarité à prédominance positive, car elle est de nature spirituelle, c’est-à-dire illimitée et éternelle. Elles désignent donc deux pôles différents dans l’expression de la vie terrestre sous forme deux énergies différentes mais complémentaires qui, lorsqu’elles sont réunies, expriment la dualité que nous retrouvons chez tous les êtres vivants. Chez l’homme, c’est la fusion de ces deux énergies qui, au moment de la naissance rend possible l’incarnation de l’Âme dans le corps.


En tout être vivant, se trouve un segment inséparable de cette Âme Cosmique, et ce segment constitue l’âme humaine. Cette dernière ne cesse jamais de faire partie de l’Âme Cosmique, pas plus que l’électricité, dans chaque lampe électrique branchée sur un même circuit n’est une quantité d’électricité séparée, sans lien avec le courant passant dans toutes les autres lampes. C’est de ce point de vue que l’on doit considérer tous les hommes comme frères.


L’Âme est une force ou conscience universelle qui s’écoule à travers tous les hommes de la même façon et n’est jamais séparée de sa source. Par définition, l’Âme est donc immatérielle, immortelle et parfaite.


Les attributs de l’Âme, dans l’homme, sont la personnalité (âme-personnalité) et la conscience spirituelle (être spirituel, fraction de la Conscience Universelle).


L’univers est imprégné d’une Âme qui pénètre tout ce qui existe, notamment les êtres vivants. En fait, c’est sous l’impulsion de cette Âme Universelle que les végétaux, les animaux et les hommes évoluent vers la perfection de leur propre nature. Or, cette Âme Universelle possède un attribut à sa dimension.: la Conscience Universelle, que l’on appelle également «.Conscience Cosmique.». Elle s’exprime dans toute la création selon douze plans majeurs de conscience, le premier étant le plus éloigné de la Perfection Divine et le dernier étant le plus proche. Bien qu’ils s’interpénètrent en tant que champs vibratoires, nous pouvons les visualiser sous l’aspect de douze cercles concentriques s’étendant depuis un Centre Divin qu’il est impossible de situer dans l’espace. Quoi qu’il en soit, tout homme, toute femme, tout enfant possède une âme qui vibre en résonance parfaite avec l’un des douze plans et, par extension, le manifeste à travers ses pensées, ses paroles et ses actions.


L’Esprit Universel, la Conscience Universelle, c’est la conscience de masse, ou l’esprit maître de toutes les choses vivantes. Autrement dit, la Conscience Universelle est une projection dans l’espace de la conscience de chaque chose vivante, de chaque animal vivant. L’Esprit Universel est la somme de tous les esprits en tous les êtres vivants. Cela représente un pouvoir qu’il est difficile d’estimer et c’est probablement le pouvoir le plus puissant qui soit dans l’univers extérieur de la force créatrice que Dieu possède et diffuse dans l’espace.


L’Esprit Universel est dans la conscience psychique de chaque être humain qui n’est pas la même que la conscience cérébrale ou les pensées cérébrales.


La plupart des mystiques pensent que le but de l’existence de l’âme, dans un corps terrestre, est de développer en l’homme une entité immatérielle qui tirerait profit de chaque leçon et influencerait l’homme dans ses pensées et ses actes afin qu’il coopère inconsciemment ave les forces constructives de la nature. C’est de cette manière que nous trouvons l’explication de ce processus extérieur que nous appelons la culture et le raffinement dans l’éducation ou les problèmes relatifs à la vie en général. C’est en cela également que nous devons chercher l’explication du pourquoi et du comment de certains traits caractéristiques, de certaines tendances instinctives et de certaines préférences qui se développent et deviennent des idées dominantes et des forces inhibitives dans les pensées et les actes de l’homme.


Ainsi, le témoignage de la recherche psychologique nous apporte la preuve que les attributs de l’âme en l’homme évoluent lentement et que cette évolution ne se manifeste pas dans la sphère spirituelle à laquelle l’âme appartient, mais bien ici sur terre, alors que l’âme est dans le corps. Il nous est prouvé ainsi que l’évolution et les progrès de l’homme, conscients et inconscients, sont objectivement les résultats, naturels du développement subconscient de ces attributs de l’âme.



2.1.3. — CORPS SPIRITUEL


Synonyme approchant.: Binah (Kabbale), Tefnout (Égypte).


La vie est une période de gestation, étroitement analogue et comparable à celle du fœtus in utero.; qu’avec le tissu et la trame de la personnalité, avec l’organe de la fonction, avec l’impulsion et l’usage avec l’opportunité et la destinée, nous construisons un corps spirituel, véhicule immédiat de l’âme, aussi littéralement que l’est le corps physique sur le plan matériel extérieur.; les lois de la santé et de la vitalité spirituelles sont aussi concrètes, intelligibles et démontrables que celles de la physiologie.



2.2. —PLAN PSYCHIQUE — MONDE DE LA CRÉATION


2.2.1. — ÊTRE PSYCHIQUE


Synonymes approchants.: le Moi psychique, l’identité psychique, l’homme psychique, Tiphereth (Kabbale), Osiris (Égypte).


La conscience psychique est l’attribut grâce auquel le corps psychique peut mener à bien ses propres activités et percevoir les impressions subtiles qui l’affectent continuellement. L’un et l’autre sont donc indissociablement liés et forment une entité parfaite, c’est-à-dire notre Moi psychique ou Être psychique dans son ensemble. À titre de comparaison, notre corps physique ne constitue pas une entité vraiment distincte de notre conscience objective. En effet, notre personnalité terrestre forme un tout indissociable à l’état de veille. Autrement dit, nous avons le sentiment d’être une individualité qui est à la fois consciente d’elle-même et de son environnement. Nous pouvons dire que la conscience psychique est l’attribut grâce auquel le corps psychique peut mener à bien ses propres activités et percevoir les impressions subtiles qui l’affectent continuellement.



2.2.2. — CONSCIENCE PSYCHIQUE


Synonymes approchants.: subconscient, Hesed (Kabbale), Seb, Geb (Égypte).


Au corps psychique correspond forcément une conscience psychique dont l’hypothalamus est le siège. Néanmoins, il importe de comprendre que celle-ci n’est en aucun cas limitée à cette zone cérébrale, pas plus d’ailleurs qu’à l’un de nos sept centres psychiques majeurs. En fait, elle est présente dans tout notre être, car elle imprègne continuellement le noyau de chacune de nos cellules. Elle pénètre, vivifie et anime tout son être, faisant de lui, une entité parfaitement consciente d’elle-même et de son environnement. La conscience psychique a un double rôle, elle imprègne les cellules de notre corps physique et contrôle l’activité physiologique pour laquelle elles ont été programmées depuis la naissance. En second lieu, elle joue un rôle indispensable dans l’interprétation des phénomènes que nos facultés objectives sont incapables d’appréhender. Autrement dit, c’est elle qui est responsable de la perception extrasensorielle, nous donnant ainsi la possibilité de transcender le monde de l’Actualité terrestre.


Si la grande majorité, d’entre nous, ne perçoit consciemment aucun phénomène extrasensoriel en présence d’un quelconque individu, par contre notre corps psychique, via notamment ses glandes pituitaire et pinéale, reçoit les vibrations subtiles qui émanent de son aura. Un tel constat prouve simplement que notre incapacité, à prendre conscience des stimuli psychiques qui s’exercent sur nous en permanence, réside dans notre inaptitude à les interpréter par l’intermédiaire de l’hypothalamus.


L’univers entier est imprégné d’une essence cosmique. Pour nous terrien, elle émane notamment du Soleil et constitue en elle-même la source de la vie. À chaque inspiration, cette essence cosmique pénètre dans notre être et, par l’intermédiaire du courant sanguin, vitalise chacune de nos cellules. Cette essence dynamise également la contrepartie psychique du noyau cellulaire, l’oxygène de l’air se limitant à lui apporter l’énergie chimique qui lui est nécessaire. Une bonne et complète respiration est essentielle, car elle véhicule une vitalité indispensable aux deux aspects de notre être

La conscience psychique et le corps psychique forment le Moi psychique.


Subconscient


Le subconscient n’est qu’une manifestation spécifique du travail que la conscience psychique accomplit au service de notre être, car c’est elle qui donne le pouvoir de maintenir et d’entretenir les fonctions involontaires de notre organisme.


Perception psychique


Les centres psychiques ont pour fonction d’accumuler et de propager l’énergie subtile que nous apporte l’essence cosmique à chacune de nos respirations. Cependant, en plus de ce rôle d’accumulation et de propagation, la pinéale, la pituitaire, la thyroïde, le thymus, le cœur, le plexus solaire et les surrénales sont responsables de la perception des phénomènes psychiques auxquels nos cinq sens physiques sont insensibles. Cela suppose naturellement que leur activité soit suffisamment développée. Dans la plupart des cas, elle ne l’est pas, d’où la nécessité de l’éveiller et de la stimuler au moyen d’exercices mystiques appropriés. À cet égard, il faut savoir que la perception psychique de l’homme primitif était beaucoup plus importante que la nôtre, car elle était indispensable à sa survie. Autrement dit, il était capable «.d’entendre.» des infra et des ultrasons, de «.voir.» certains phénomènes invisibles à la vue objective, de «.pressentir.» des cataclysmes à la manière, dont de nos jours, le font de nombreux animaux, de «.ressentir.» un danger aussi redoutable que l’attaque d’un animal dissimulé à proximité de lui, etc. En fait, ce que l’on attribue très souvent à son instinct était le résultat de cette perception extrasensorielle. Au fur et à mesure de son évolution, il a appris à se fier de plus en plus à son raisonnement et, progressivement, il a provoqué de lui-même l’annihilation de ses centres psychiques. Cependant, chacun d‘eux fait toujours partie intégrante de notre être. Notre devoir est simplement de les éveiller et de leur redonner le potentiel d’activité qu’ils possédaient jadis, afin d’équilibrer notre existence entre la perception du monde matériel et celle du monde spirituel. Dans une très large mesure, telle est la condition pour que nous puissions prendre davantage conscience de notre nature divine et nous élever vers des plans supérieurs.


Toutefois l’objectif majeur d’un mystique n’est pas uniquement de développer ses centres psychiques pour acquérir des «.pouvoirs extrasensoriels.», mais de vivre conformément à une philosophie qui contribue pleinement à le rendre heureux et meilleur dans ses relations avec autrui. À cet égard, il est primordial de comprendre que le fait de posséder telle ou telle faculté psychique n’est pas nécessairement un critère d’évolution. En effet, certains individus sont médiums, clairvoyants, clairaudiants, télépathes, etc., tout en étant relativement peu évolués sur le plan intérieur. Nous noterons d’ailleurs que beaucoup d’entre eux ne maîtrisent pas leur don mais le subissent, ce qui les empêche de l’utiliser pleinement au service d’autrui. Inversement, il est tout à fait possible d’être très avancé sur le sentier de la spiritualité et de n’avoir jamais vécu d’expérience paranormale. Dans ce domaine, L’important est d’étudier les lois qui rendent possible ce genre d’expérience, de les appliquer aussi régulièrement que possible ce gendre d’expérience, de les appliquer aussi régulièrement que possible et de poursuivre avec confiance la quête mystique que nous nous sommes fixée. En agissant ainsi, il vient toujours un moment où nos efforts sont récompensés et où il nous est donné d’expérimenter l’une de nos facultés psychiques. Cela se produit, le plus souvent, lorsque des conditions particulières l’exigent et que nous sommes parfaitement aptes à comprendre ce qui s’est produit.


Parmi les sept centres majeurs, ce sont la pinéale et la pituitaire qui jouent le plus grand rôle dans la perception des phénomènes extrasensoriels. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si ces deux glandes se situent au centre de la tête et si elles sont en relation directe avec l’hypothalamus. En fait, nous pouvons dire que leur action conjuguée équivaut à 75 % de cette perception et que c’est elle qui constitue ce que nous appelons couramment la «.vision psychique.». Ainsi, contrairement à ce que l’on peut lire dans certains ouvrages, une telle vision ne correspond en aucun cas à l’activité d’un troisième œil, au sens courant du terme. À ce sujet, il est important de comprendre que les récits mythologiques faisant allusion aux cyclopes sont allégoriques et qu’ils ne doivent pas être interprétés d’une manière littérale.



2.2.3. — CORPS PSYCHIQUE


Synonymes approchants.: Radiation mentale, corps astral (terme fréquemment usité, mais impropre), Geburah (Kabbale), Nut, Nout (Égypte).


Le corps psychique résulte de l’union de deux énergies complémentaires et de polarité opposée, en l’occurrence l’Esprit et l’Âme, associées respectivement au corps physique et à l’âme. Il comprend l’hypothalamus, le système nerveux autonome, les sept centres psychiques majeurs. Selon la Tradition, l’homme est un être dual ou double, doté d’un corps physique et d’un corps psychique. Le mot psychique ne désigne ni l’âme elle-même, ni la structure mentale ou émotionnelle de l’homme. Il se rapporte uniquement à son corps psychique et à la forme de conscience qui lui est propre. Cependant conformément à la loi du triangle, l’union de deux conditions complémentaires en produit toujours une troisième. Le corps physique de l’homme, en raison de sa nature matérielle, doit son existence à une énergie à prédominance négative, en l’occurrence l’Esprit. L’Âme, de son côté est une énergie dont l’essence purement spirituelle est à prédominance positive. À la naissance, ces deux énergies fusionnent au moment où l’enfant prend son premier souffle, et en génèrent une troisième qui, en raison de sa nature intermédiaire, peut être qualifiée de «.psychique.», et est à l’origine du corps psychique. Sur le plan vibratoire, elle est intimement liée à la Force Vitale. Le corps psychique de l’homme est donc un corps intermédiaire entre son corps physique et son âme, qui, dans certaines traditions, notamment rosicruciennes, est appelée «.corps spirituel.». Il se présente donc comme la contrepartie psychique de notre être physique et par conséquent toutes les parties de notre corps physique ont une réplique psychique. Nous avons ainsi en nous un cerveau, un cœur, des poumons, des reins, un estomac, un pancréas, un foie de nature psychique, etc. Le même phénomène s’applique à toutes les cellules de notre organisme. On peut en conclure que corps psychique de l’homme est le double immatériel de son corps physique, ou encore que le corps physique est le moule à l’intérieur duquel son corps psychique demeure en permanence à l’état de veille.


L’une des caractéristiques du corps psychique est l’inaltérabilité de sa forme. Cela signifie qu’à partir du moment où il s’est constitué sous l’impulsion de l’âme, il n’est sujet à aucune modification majeure. Certes sa structure énergétique s’étend au fur et mesure que le corps physique grandit, mais il conserve le même aspect général. En fait, seule sa fréquence interne vibratoire peut changer sous l’effet de causes internes ou externes. C’est d’ailleurs ce changement que l’on trouve à l’origine de la plupart des maladies. Conformément aux remarques précédentes, une personne amputée d’un membre conserve toute sa vie la contrepartie psychique de ce membre. Le corps psychique est un corps intermédiaire, son existence est plus longue que celle du corps physique, mais néanmoins limitée dans le temps par rapport à l’âme qui est éternelle.


À l’image de notre corps physique, notre corps psychique possède également des sens perceptifs appelés naturellement centres psychiques. Selon d’autres terminologies indiennes ou tibétaines, ils sont appelés chakras, centre de lotus, etc. Selon la Tradition, l’homme possède douze centres psychiques, chacun d’eux correspondant à la contrepartie psychique d’une glande, d’un plexus ou d’un organe précis du corps. Sept de ces centres sont considérés comme majeurs.:


1 Centre pinéale contre partie psychique de la glande pinéale
2 Centre pituitaire " de la glande pituitaire
3 Centre thyroïdien " de la glande thyroïde
4 Centre thymique " du thymus
5 Centre cardiaque " du cœur
6 Centre solaire " du plexus solaire ou ganglion Cœliaque
7 Centre des surrénales " des glandes surrénales
8 Centre splénique " de la rate
9 Centre pancréatique " du pancréas
10 Centre hépatique " du foie
11 Centre rénal " des reins
12 Centre gonadique " des ovaires ou des testicules

Il nous faut donc faire le distinguo entre les 12 centres psychiques de l’homme et leur 12 contreparties physiques, les glandes (organes ou plexus) du même nom. L’unique moyen de parvenir à développer ces centres est de faire appel à des méthodes mystiques basées avant tout sur la visualisation, la respiration profonde positive et l’intonation de sons vocaux spécifiques.


Les sept premiers centres, en plus du rôle d’accumulation et de propagation, sont responsables de la perception des phénomènes psychiques auxquels nos cinq sens physiques son insensibles.



2.3. — Plan PHYSIQUE — monde de la formation


2.3.1. — ÊTRE PHYSIQUE


Synonymes approchants.: l’individu, l’Ego, le caractère, le Moi humain, Yesod (Kabbale), Set (Égypte).


L’individu (Individualité).


L’individualité est l’expression objective de la conscience humaine. Elle se compose d’énergies d’ordre physique, émotif et mental.

Elle se rapporte à la partie objective mortelle et transitoire de l’homme. Bien que le mot individualité désigne ce qui ne peut être séparé, il ne s’applique pas à l’âme qui n’est pas séparable de l’âme cosmique, mais à l’être objectif qui possède un corps composé d’unités qui ne peuvent être divisées ou séparées l’une de l’autre, sans détruire la manifestation objective.

L’individualité est essentiellement matérielle, parce que son but dans la vie est de fonctionner sur le plan terrestre. La personnalité est essentiellement immatérielle, parce que son but est de fonctionner sur un plan immatériel. La personnalité et l’individualité, ou le cosmique et le terrestre, l’immatériel et le matériel, œuvrent à l’unisson et révèlent une entité reconnue à la fois par son individualité et sa personnalité, telles qu’elles se manifestent dans la vie quotidienne.

Les caractéristiques de l’homme immergé dans la vie de la forme et sous l’emprise de la matière sont.: la peur, l’individualisme, la compétition et l’avidité. Elles doivent faire place à la confiance spirituelle, à la coopération, à la conscience de groupe et au désintéressement.


Le caractère.


Le caractère est tout à fait distinct de la personnalité. Il est l’ensemble des caractéristiques psychologiques d’une personne ou comme l’ensemble des traits distinctifs d’un individu. Le caractère de chaque être humain est une expression objective de son âme-personnalité et comporte trois parties complémentaires.: innée, héritée et acquise. Il est donc lié à notre conscience animique et évolue graduellement au cours de chaque incarnation. Ainsi, contrairement à ce que l’on pourrait penser à priori, il n’est ni immuable ni prédéterminé par des causes arbitraires. Cela signifie qu’il peut être amélioré si nous le voulons et si nous agissons en conséquence.


La partie innée du caractère inclut les caractéristiques psychologiques que chaque individu a exprimées dans sa vie passée, notamment ses relations avec autrui et dans sa manière d’être. Autrement dit, elle est le reflet des tendances générales qui ont marqué son comportement dans son incarnation précédente.? En faite, c’est sous l’influence de ce potentiel inné que les enfants, dès leur plus jeune âge, réagissent par rapport à leur milieu familial et à l’autorité des parents. Ainsi, nous nous reportons à notre plus tendre enfance, sans doute nous rappelons-nous des attitudes que nous avions à l’égard d’autrui et qui se retrouvent peut-être dans notre personnalité actuelle.


Comme son nom l’indique, la partie héritée de notre caractère correspond aux caractéristiques psychologiques qui nous ont été transmises par la génétique et dont certaines peuvent remonter jusqu’à nos grands-parents, voire même nos arrière-grands-parents. Ainsi, des études très sérieuses ont prouvé que des enfants n’ayant pas été élevés par leurs parents ont un comportement qui présente de grandes similitudes avec l’un d’eux. À titre d’exemple, de nombreux orphelins manifestent toute leur vie la douceur de leur mère ou la spontanéité de leur père, alors qu’ils ne les ont jamais connu prouve que certains traits de caractère sont transmissibles génétiquement et proviennent de l’hérédité.


Quant à la partie acquise du caractère, elle regroupe, d’une part les caractéristiques psychologiques que nous avons développées sous l’influence de notre éducation, et d’autre part celles qui résultent de notre comportement actuel. En d’autres termes, elle porte l’empreinte du milieu familial dans lequel nous avons vécu et traduit les tendances que nous manifestons dans notre vie quotidienne, ces tendances étant liées directement à la manière dont nous avons appliqué notre libre-arbitre tout au long des années passées. Pour des raisons évidentes, c’est cette partie de notre caractère qui témoigne le mieux de notre personnalité présente.


Les actes conscients, déterminés, c’est-à-dire volontaires de l’individu, composent donc son caractère. Son comportement intentionnel spécifique est une manifestation de son caractère. Par analogie, un individu peut manifester de l’amitié, se montrer bon pour les malheureux et franc dans ses remarques.: traits de la personnalité, tous excellents. Mais son caractère pourrait aussi présenter des manifestations objectives de vulgarité ou de grossièreté et de malpropreté personnelle par exemple. On peut dire que le caractère est l’élève qui s’inspire des leçons, des expériences tirées de la vie. Celles-ci le forment et le font évoluer vers un idéal de vie. Le caractère est donc toujours en voie de formation. Chaque manifestation de vie, qu’il s’agisse de commission ou d’omission, porte les traces d’une idée directrice, d’une idée prédominante. Si cette idée, ou cet idéal de la personnalité, est relativement empreinte d’un élément mauvais, grossier, égoïste, immoral, amoral, tyrannique ou de tendances nettement basses et viles, les pensées et les actes seront alors en accord avec cet élément. Par contre si l’idéal est noble et élevé, les pensées et les actions porteront la marque de cette tendance.


Le caractère est en voie de perpétuel devenir. Comme l’amour attire l’amour, l’âme-personnalité et le développement mental appellent un désir toujours croissant d’élévation.


La personne qui s’efforce à de hautes réalisations, qui pense avec bienveillance et bonté, qui agit noblement, éprouve un étrange sentiment de paix et de bonheur, résultat d’une subtile harmonie cosmique avec les forces constructives et harmonieuses de la nature.


Le code subconscient de vie de chaque personne est la base de son caractère et dirige inconsciemment ses pensées et ses actions.


Tout caractère où les mauvaises tendances prédominent, comme celles qui proviennent d’un idéal faux, indique un manque de compréhension et de développement.

Un caractère noble, résultat d’un noble idéal, témoigne d’une parfaite harmonie, avec les forces de la nature et indique une réelle coopération avec les injonctions de l’âme. Il faut faire une distinction explicite entre les attributs humains suivants.: le caractère (être physique), la personnalité (être psychique) et l’âme (être spirituel). Le caractère d’un individu est donc la manifestation idéale de la personnalité en formation. Chaque pensée et chaque acte, qui se trouvent en accord avec l’idéal d’une personne, forment son caractère et l’élèvent d’un degré vers le point de perfection de cet idéal.



Le Moi selon la théorie psychanalytique


Instance que Freud, dans sa seconde théorie de l’appareil psychique, distingue du ça et du surmoi.

Du point de vue topique, le moi est dans une relation de dépendance tant à l’endroit des revendications du ça que des impératifs du surmoi et des exigences de la réalité. Bien qu’il se pose en médiateur, chargé des intérêts de la totalité de la personne, son autonomie n’est que toute relative.

Du point de vue dynamique, le moi représente éminemment dans le conflit névrotique le pôle défensif de la personnalité.; il met en jeu une série de mécanismes de défense, ceux-ci étant motivés par la perception d’un affect déplaisant (signal d’angoisse).

Du point de vue économique, le moi apparaît comme un facteur de liaison des processus psychiques.; mais dans les opérations défensives, les tentatives de liaison de l’énergie pulsionnelle sont contaminées par les caractères qui spécifient le processus primaire.: elle prennent une allure compulsive, répétitive déréelle.

La théorie psychanalytique cherche à rendre compte de la genèse du moi dans deux registres relativement hétérogènes, soit en y voyant un appareil adaptatif différencié à partir du çà au contact de la réalité extérieure, soit en le définissant comme le produit d’identifications aboutissant à la formation au sein de la personne d’un objet d’amour investi par le ça.

Par rapport à la première théorie de l’appareil psychique, le moi est plus vaste que le système préconscient/conscient en ce que ses opérations défensives sont en grande partie inconscientes.

D’un point de vue historique, le concept topique du moi est l’aboutissement d’une notion constamment présente chez Freud dès les origines de sa pensée.



2.3.2. — CONSCIENCE (PHYSIQUE) OBJECTIVE ET SUBJECTIVE


Synonymes approchants.: Conscience physique, cérébrale, ou encore conscience extérieure, Netzach (Kabbale), le Ka des Égyptiens, mais aussi Horus.



LE
COSMIQUE
SUBCONSCIENT :
Du Cosmique vient un flux de conscience, tel un grand courant, à travers l’homme. Les niveaux ou variations de cette conscience qui se trouvent à l’arrière de nos réalisations du moi et du monde extérieur constituent le subconscient.
Niveau intermédiaire du subjectif (frontière du subjectif)
SUBJECTIF :
Conceptions, volonté, souvenir, imagination, raisonnement, etc. Le subjectif est un état conscient.; il est donc directement lié à la conscience objective.
Niveau intermédiaire de l’objectif (frontière de l’objectif)
CONSCIENCE OBJECTIVE :
Perception de ce qui est extérieur à nous ou conscience du monde extérieur.
Cinq sens réceptifs ou objectifs


Il y aurait donc trois plans de conscience en trois sous plans.: l’objectif ou matériel, le subjectif ou psychique, et le cosmique. Ces trois plans pourraient être illustrés par trois cercles concentriques, le cercle intérieur ayant un point en son centre. Le point représente l’esprit divin, Dieu, l’Œil qui voit tout. Le cercle intérieur représente le plan de la Conscience Universelle, le cercle suivant représente la conscience psychique ou esprit subjectif. Le cercle extérieur représente la conscience physique ou esprit objectif. Ces trois plans de conscience découlent l’un de l’autre. Lorsque nous vivons avec notre corps physique sur le plan inférieur, le plan objectif et que nous désirons entrer en contact avec le plan le plus haut, nous mettons notre conscience subjective en harmonie avec le plan psychique — nous nous élevons à lui. L’homme peut fonctionner entièrement sur le plan matériel objectif, en pensée et en sensation, s’il le veut ainsi et fermer la porte à tout contact psychique. L’homme peut fonctionner uniquement et complètement sur le plan psychique, s’il le veut ainsi, et s’il se met en harmonie avec le plan psychique. Mais l’homme ne peut pas fonctionner complètement et uniquement sur le plan cosmique excepté au moment de la transition, lorsqu’il quitte le corps physique. La conscience psychique joue le rôle de médiateur entre la conscience physique et la Conscience Universelle.



2.3.3. — LE CORPS PHYSIQUE


Synonymes approchants.: Yesod (Kabbale), Isis (Égypte).

J’en fais juste mention pour la classification, mais c’est une vaste étude qui n’est pas indispensable pour cet exposé.




3 — SOPHIA


Je reprends in extenso un passage de mon exposé.: «.Apophtegme de ce que fut gnosticisme.» sur ce site.:


Dans l’ouvrage mystique Pistis Sophia, la chute ou la descente de la Sophia est racontée par Jésus à ses disciples et c’est lui qui l’aide à remonter du chaos. Comme dans les mystères osiriens, le défunt suit la route du dieu à travers le monde infernal.; de même l’initié gnostique est analogue à la Sophia. Voici deux extraits de cet ouvrage interprété par G.R.S. MEAD (1863-1933). «.Pour parvenir à la connaissance de la lumière, l’âme humaine (comme l’âme du monde devant elle) doit descendre dans la matière… d’où la Sophia, désirant la lumière, descend vers son reflet, depuis le treizième éon, en passant par le douzième jusqu’à la profondeur du chaos ou désordre, où elle semble en danger de perdre entièrement toute sa propre lumière innée ou son esprit, en étant complètement privée par la pouvoir de la matière. Étant descendue dans les profondeurs les plus basses du chaos, elle en atteint finalement la limite, et le chemin de son pèlerinage commence à la conduire de nouveau vers les hauteurs de l’esprit. Ainsi elle atteint le point médian d’équilibre, et, aspirant toujours à la lumière, elle prend le point tournant de son cours cyclique, et changeant la tendance de sa pensée ou mental ou nature, elle récite ses hymnes de pénitence ou de repentir. Son principal ennemi est la fausse lumière… qui est assistée par quatre-vingts pouvoirs matériels, reflets des projections surnaturelles, pouvoirs ou coassociés de la Sophia.».


Et encore.: «.Ils s’efforçaient à la connaissance de Dieu, la science des réalités, la gnose des choses-qui-sont.; la sagesse était leur but.; les choses sacrées de la vie leur étude. Ils furent appelés de nombreux noms par ceux qui par la suite les tirèrent de leurs retraites cachées pour ridiculiser leurs efforts et jeter l’anathème sur leurs doctrines, et la coutume choisit de leur donner l’appellation générale actuelle qui est l’un des noms qu’ils s’attribuèrent. L’histoire de l’église se réfère maintenant à eux comme aux gnostiques, ceux dont le but était la Gnose, — si c’est là vraiment le sens correct.; car l’un des tout premiers documents existants déclare expressément que la gnose n’est pas l’objectif final. C’est le début du sentier, le fin étant Dieu.; et de là les gnostiques seraient ceux qui se servent de la gnose comme moyen d’accès à la voie qui mène à Dieu.».



Philippe Lassire



VOS COMMENTAIRES


Mon très cher Philippe,

Au delà de notre habituelle correspondance par mails, dans laquelle j’ai déjà émis de nombreuses fois toute mon admiration pour ton remarquable travail personnel et original sur la Kabbale, je souhaite apporter quelques modestes éclairages complémentaires. Car une loi inéluctable exige que l’homme, avec une obstination qui n’exclut ni la prudence ni la vigilance, tienne compte, autant pour lui-même que pour ses activités extérieures, des progrès de la civilisation matérielle et spirituelle.

L’humanité, en transformant son propre milieu, se contraint elle-même à s’ajuster à ce milieu et à sa contrepartie psychique, et ésotérique. Comme tu le laisses entrevoir, si la Kabbale est communément acceptée comme face ésotérique de la religion juive, elle est aussi bien plus que cela. Si les Juifs ont été historiquement les protecteurs de cette tradition au cours des âges, celle-ci est cependant antérieure et la science contemporaine l’admet maintenant (des recoupements linguistiques fort intéressants ayant été opérés avec le chinois et les hiéroglyphes égyptiens). Des trois langues : chinois, sanskrit et hébreu, issues de l’Atlantide seule cette dernière est restée la plus pure. Tradition demeurée proche de la tradition primordiale, la Kabbale occupe de ce fait une position particulière dans la mesure où de nombreuses voies initiatiques semblent lui avoir emprunté des éléments et nombre de rituels peuvent être interprétés grâce à la Kabbale.

Toutes les traditions ont une origine commune, cela est connu, il y a eu transmission de principes selon les formes adaptées aux conditions de l’époque et du lieu. Et selon le degré d’adaptation au « monde » de la forme véhiculant les principes initiaux on s’est éloigné plus ou moins des formes voisines, sans pour cela renier le moins du monde les principes initiaux qui sont essentiels et éternels. Pour la voie dont je suis issue, toute la richesse de la Kabbale réside dans la proximité de la source, dans la pureté originelle qu’elle a conservée, dans la puissance potentielle de ses symboles. Deux textes fondamentaux : le Sepher Ha Zohar et le Sepher Yetsirah, un alphabet de vingt-deux lettres dans lequel tout le mystère de la création est contenu. Cependant, la Kabbale ne se dévoile vraiment dans toute sa splendeur que pour celui qui pratique méditation, concentration, visualisation. Tous les textes de la tradition kabbalistique n’étant que supports, splendides représentations mentales, beaux systèmes intellectuels sans la vie que seul le cœur d’un mystique peut y mettre. « Choisis-toi un maître, dit le Talmud, que ce maître soit unique et reçois l’enseignement traditionnel de lui toujours et ne reçois pas cet enseignement aujourd’hui d’un maître, demain d’un autre ».

Quant à ton travail, s’il s’appuie sur la Kabbale, il s’élargit dans une spiritualité plus universelle encore.
Avec toute mon affection et bon courage

Rani Tara


Je suis très sensible à ton commentaire, car eu égard à ton niveau de sagesse et de connaissance, je ne peux qu’apprécier tes remarques. Il y aurait beaucoup de choses à ajouter dans le développement des concepts émis dans la Kabbale, mais il faudrait encore ajouter de très nombreuses pages et je ne sais pas si je ne risquerais de dépasser les limites qu’il se doit de maintenir. Pour compléter mon texte et ton commentaire je vais juste ajouter une pensée de Moïse Maïmonide Cordoue 1138, Fustat 1204 après. J.-C. Philosophe, théologien et médecin juif, qui a cherché à montrer l’accord entre la foi et la raison et à rapprocher le judaïsme de la pensée d’Aristote. « Sachez que cet Univers, dans son tout, n’est rien d’autre qu’un être individuel ; c’est-à-dire que la sphère céleste extérieure et tout son contenu forment, en ce qui concerne l’individualité, un être simple, au-delà de toute question… ».
Également avec toute mon affection et bon courage.


Je confirme les propos de Rani Tara, vous avez réalisé une synthèse remarquable entre les concepts biunivoques de la Kabbale juive et de la Cabbale chrétienne. On peut y constater que la Kabbale reconnaît la Trinité, et elle l’exprime par les mots abstraits « de Trois en Un », ou bien par « les Trois têtes qui ne sont qu’une Tête », ou « les Trois lumières qui ne sont qu’une lumière ». La notion de Personne dans le dogme chrétien exprime des relations d’origine. C’est aux Noms essentiels, notamment au Tétragrammaton qu’il faudrait demander l’indication kabbalistique de ces relations.

Le mot Personne dans la Trinité chrétienne est pris dans le sens de support rationnel (hypostase constituée par un sujet conscient). Dans la Kabbale me semble-t-il, c’est plutôt dans le sens du latin Personna (masque) qu’il faut l’entendre. Les personnes dans la Kabbale sont, en quelque sorte, des rôles distincts joués dans l’action de Dieu à l’égard des créatures. Elles marquent les degrés par lesquels l’Absolu introduit en lui les conditions de la Relativité ; et cela s’opère par le dédoublement sexuel considéré d’abord dans un état de conjonction et de corrélation intime, ensuite dans l’état de distinction et de subordination. Comme on le voit, les entités de la Kabbale expriment en quelque sorte la technique, les procédés opératoires par lesquels Dieu condescend à la créature pour l’élever à Lui.

Vous exprimez parfaitement avec votre langage cette réalité si peu perçue en général.
Je vous souhaite bonne continuation sur cette voie et j’attends avec impatience de nouveaux écrits aussi passionnants que celui-ci.


Bonjour Amanda,

Je suis très touché de votre commentaire et de votre compréhension envers un écrit pas très facile à interpréter, car son écriture est différente des ouvrages traditionnels sur la kabbale, mais néanmoins le fond est identique. Dans ma recherche je me suis référé aux concepts de la Philosophie hermétique, dont cette phrase « ce qui est en Haut est comme ce qui est en Bas ; ce qui est en Bas est comme ce qui en Haut ». Cette philosophie considère que l’Univers peut être divisé en trois grandes classes connues de phénomènes comme les Trois Grands Plans ; ils sont appelés :
1° Le Grand Plan Physique.
2° Le Grand Plan Mental.
3° Le Grand Plan Spirituel
Ces trois plans correspondent forcément à l’homme, car celui-ci n’est pas extérieur à la création. Néanmoins, ces divisions sont plus ou moins artificielles ou arbitraires car la vérité est que chacune de ces trois divisions n’est qu’un degré supérieur de la grande échelle de la Vie, le degré le plus bas étant évidemment la Matière. Il va de soit que ces trois plans sont nous et en nous (l’être spirituel, l’être psychique et l’être physique, chacun de ces êtres ayant une conscience et un corps). L’arbre des Sephiroth en étant le schéma voilé.
J’espère pouvoir vous donner prochainement satisfaction, car je suis en train d’écrire quelque chose sur la vérité.

Avec toute ma considération.


Envoyer un commentaire

Philippe Lassire
Philippe Lassire
Auteur du site
top-philo.fr



W3C/XHTML      W3C/CSS