Top-Philo.fr

La pensée d'un esprit libre

  • Augmenter la taille
  • Taille par défaut
  • Diminuer la taille

Petit glossaire architectural de la Cathédrale Gothique


A B C D E F G H I J L M N O P Q R S T V Y


A…



Abaque nf. Fine pièce rectangulaire, attenante au chapiteau et surmontant la corbeille. À ne pas confondre avec le tailloir, qui occupe la même situation.; mais qui n’est pas solidaire du chapiteau.


Abat-sons nm. Ensemble des lames obliques insérées dans les baies des clochers pour renvoyer le son des cloches vers le sol.


Abbatiale nf. (bas latin abbacia, du lat. abbatia abbaye appartenant à l’abbé ou à l’abbesse). Église principale d’une abbaye.


Abbaye nf. Communauté monastique (moines ou moniales) de la Chrétienté dirigée par un abbé. Par extension, ce terme désigne le monastère lui-même, puis l’église autour de laquelle était organisée toute la vie des moines ou des moniales. Du IV° au V° siècle, les plus anciens monastères, prirent le nom d’abbayes quand Saint Benoît eut rédigé sa règle et l’y eut introduite. La réforme de Cluny agrégea toutes ces communautés, quelles aient été dirigées par un abbé, ou par un prieur, qu’elles aient été dites «.ordonnées.» (autonomes, mais ayant adopté la constitution de Cluny) ou non. La réforme cistercienne laissa aux communautés leur statut, développa la construction des églises selon les instructions de Saint Benoit et sur le modèle de Cîteaux.


Abside nf. (gr. apsis, idos, voûte). Espace de plan cintré ou polygonal formant l’extrémité du chœur de nombreuses églises et cathédrales. C’est une extrémité de la nef principale derrière le chœur (semi circulaire ou polygonale) Assimilée à la partie supérieure de la croix, lieu où reposait la tête du Christ.


Absidiole nf. Chacune des petites chapelles en demi cercle s’ouvrant sur l’abside, voire sur le transept.


Accoudoir nm. Balustrade ou mur à hauteur d’appui devant une croisée, ou à l’extrémité d’un mur de terrasse, ou entre les piédestaux et les socles des colonnes.


Acrotère nm.(gr. acrotérion, extrémité). Socle parfois disposé à chacune des extrémités et au sommet d’un fronton ou d’un pignon, et portant en général un ornement.; cet ornement. Mur (plein ou ajouré) qui surmonte l’entablement d’un édifice, afin de marquer la toiture.


Adytum nm. Chambre particulière ou secrète dans un temple.


Aigle nm. Pupitre ou lutrin d’église représentant un aigle aux ailes étendues.


Aiguille nf. Élément vertical et effilé (pinacle, flèche) qui surmonte diverses parties des édifices gothiques et autres.


Aileron nm. Chacune des deux consoles renversées pouvant jouer le rôle d’adoucissement de part et d’autre d’une lucarne ou de la partie supérieure d’une façade (églises des XVII° et XVIII° siècles).


Alette nf. Panneau (petite aile) d’un pied-droit — Bord dépassant d’un trumeau.


Ambon nm.(gr. ambôn, saillie). Chacune des deux petites tribunes (ou petites chaires) symétriques autrefois placées à la séparation de la nef et du chœur pour la lecture de l’épître et de l’évangile. Lieu également réservé aux lecteurs «.Table de la Parole.». Le plus souvent, il y a deux ambons placés à chaque extrémité de la clôture.


Angevine (voûte) nf. Voûtes très bombées, de sorte que la clef de voûte est plus élevée que la clef des arcs formerets et doubleau.


Anglet nm. Cavité (entaille, moulure) à angle droit qui sépare des bossages.


Angulaire (pierre) adj. Terme souvent utilisé dans une symbolique de la construction, qui ferait d’elle la pierre maîtresse de l’édifice, et permettrait de soutenir ce dernier. Cependant, de nos jours, elle n’est souvent considérée que comme une pierre à l’angle de la construction, sans symbolique particulière, ni même de fiabilité supérieure sur la résistance des murs. Par contre, sur le plan symbolique, elle reste très utilisée en franc-maçonnerie.


Anneau de salut. Anneau scellé dans le mur extérieur de la cathédrale, il suffisait de le saisit pour échapper à la justice séculière. On les voit encore aujourd’hui sur les plus anciennes.


Annelet nm. Chacun des trois filets séparant le gorgerin de l’échine dans le chapiteau dorique.


Anse de panier nf. Arc dont la courbe surbaissée a la forme d’une demi-ellipse.


Antependium ou pallium altaris nm. (lat. ante et pendeo suspendre devant). Dans le culte catholique, voile ou tapisserie pendu devant d’autel, comme élément décoratif, souvent en toile de lin, en brocard ou en cuir, destiné à orner le devant de l’autel.


Apophyge nf. Endroit où la colonne, sortant de sa base, commence à s’élever.


Appareiller v.t. (lat. apparare, préparer). Tailler et agencer les pierres en vue d’un bel équilibre (l’appareillage). L’architecte a souvent été l’appareilleur.


Arbalétrier nm. Poutre inclinée soutenant un toit et qui s’assemble à la base sur l’entrait et au sommet du poinçon.


Arbalétrière nf. Meurtrière étroite en forme de croix, pour tirer avec l’arbalète.


Arbre de Jessé nm. Arbre généalogique du Christ.


Arc nm. (est issu (1080) du latin arcum, accusatif de arcus). Membre architectonique franchissant un espace en dessinant une plusieurs courbes (haut d’une baie, renfort d’une voûte, etc). Il est une forme de voûte réalisée à partir d’un ou plusieurs arcs de cercle. Dans les architectures anciennes, l’arc est fait de claveaux, parfois de briques ou de simple blocage. Il peut comporter des sections de droites au lieu de courbes. L’arc est, entre autres, le symbole du destin et manifeste la volonté divine. D’après sa courbure intérieure, nous pouvons avoir les principaux types d’arcs suivants.:

À double rouleau.: Arc ayant une double rangée de claveau.
Boutant.: Maçonnerie, en forme d’arc, élevée à l’extérieur d’un édifice pour soutenir un mur en reportant la poussée des voûtes sur une culée (massif résistant).; c’est une des caractéristiques de l’architecture gothique.
Brisé.: Arc formé de deux segments de courbe.; obtenu en supprimant la partie centrale d’un arc plein cintre.
De décharge.: Arc placé au-dessus d’un linteau ou d’arcades pour les aider à supporter le poids du mur qu’ils soutiennent.
Diaphragme.: Mur intérieur en pignon monté sur un arc transversal pour porter les pannes de la charpente.
D’ogive.: Arc diagonal bandé sous une voûte et en marquant l’arête.
Doubleau.: Arc en saillie sous l’intrados d’une voûte.
En accolade.: Arc composé de deux courbes symétriques alternativement convexes et concaves.
En anse de panier.: Arc formé d’un grand segment de cercle relié aux montants par deux segments de circonférences plus petits.
En fer à cheval.: Arc, où les extrémités dépassent le demi-cercle, caractéristique de l’architecture arabe.
En lancette.: Arc en ogive dont la portée, ou la distance séparant les deux piédroits, est réduite.
En mitre.: Par l’emploi abusif du mot, arc qui désigne un angle aigu.
En ogive.: Arc diagonal bandé sous une voûte et en marquant l’arête.
En plein cintre.: Arc en demi cercle.
En tiers point.: Arc brisé dans lequel on peut inscrire un triangle équilatéral.
Formeret.: Arc placé à la rencontre d’une voûte avec le mur portant.
Outrepassé.: Arc en fer à cheval dont la courbe dépasse celle du demi-cercle, le diamètre d l’arc étant plus large que l’espace entre les piliers qui le soutiennent.
Rehaussé.: Arc dont les premiers claveaux forment un alignement vertical (comme un prolongement des colonnes sur lesquelles il repose) avant de se rejoindre, de sorte que sa hauteur est supérieure à son diamètre.
Segmentaire.: Arc surbaissé, en segment inférieur au demi-cercle.
Surbaissé.: Arc moins haut que large dont la courbe est de forme elliptique.
Surhaussé.: Arc en forme de demi-cercle, plus élevé que le plein cintre.
Trilobé.: Arc composé de trois lobes.
Triomphal.: Arc marquant la transition entre la nef et le chevet.
Tudor.: Arc en ogive aplati, caractéristique du style architectural florissant au XVI° siècle en Angleterre.


Arcade nf. (ital. arcata). Baie libre, avec ouverture sans dispositif de fermeture, faite d’un arc reposant sur deux piédroits, des piliers ou des colonnes partant du sol.


Arcature nf. Série de petites arcades décoratives, réelles ou simulées, sous les appuis des fenêtres ou sous les corniches. Tous les chapiteaux des colonnes de l’arcature intérieure de certaines cathédrales sont couverts d’hommes, d’animaux et de feuillages.


Arceau nm. Partie cintrée d’une arcade, d’une voûte, d’une porte, d’une fenêtre.


Architecte ou architecteur nm. (gr. arkhitektôn, maître constructeur). À l’époque des cathédrales, l’architecte avait un rôle fort différent de celui actuel car il œuvrait dans l’unité de la construction. Ce maître d’œuvre tenait de l’ingénieur car il savait calculer les poussées et connaissait parfaitement la résistance des matériaux.; il avait le sens des proportions, des volumes. Il était également l’entrepreneur et donnait les plans de son art architectonique. Il concevait et établissait les épures, dirigeait l’exécution totale, allant du gros œuvre à la sculpture, à la décoration intérieure. Très souvent, c’était un initié. Selon Jung «.C’est un homme collectif qui porte en lui et exprime l’âme inconsciente et active de l’humanité.». Cet inconscient collectif n’est autre que le dépôt de toute l’expérience ancestrale constituée depuis des millions d’années.; il est l’écho de la préhistoire avec les infimes variations des époques traversées et des peuples constructeurs.


Architecture gothique nf. (lat. francigenum opus). C’est le principal style architectural de la seconde partie du Moyen Âge en Europe occidentale.


Architrave nf. Partie inférieure d’un entablement, linteau ou platebande qui repose sur le chapiteau et portant frise ou corniche.


Archivolte nf. Band moulurée concentrique à l’intrados d’une arcade.


Arête nf. (lat. arista, épi). Angle saillant formé par une voûte avec une autre voûte ou un mur. Voûte d’arêtes.: voûte composée de deux berceaux se coupant en angle droit.


Arêtier nm. Pièce de charpente qui forme l’encoignure d’un comble, recouvre l’arête d’un toit.


Armilles nf. pl. Petites moulures qui entourent le chapiteau dorique.


Arrière-voussure nf. Espèce de voûte que l’on fait derrière une porte ou une fenêtre pour couronner l’embrasure ou faire que la porte s’ouvre plus facilement.


Arrondi de dalle nm. Moulure convexe en quart de cercle raccordant un bord et la sous/face pouvant recevoir comme support le congé d’une autre dalle.


Assise nf. Rang d’éléments accolés (pierres, briques), de même hauteur, dans une construction.


Astragale nm.(lat. astragalus, gr. astragalos, vertèbre). Moulure circulaire qui sépare le fût d’une colonne de son chapiteau. L’astragale fait partie du fût.


Astragalée nf. Profil d’une corniche terminée à sa partie inférieure par un astragale.


Atlante ou Télamon nm. Figure d’homme soutenant un entablement (à la manière d’Atlas portant le ciel sous ses épaules).


Autel nm. (Altération -1080- de l’ancien français alter -1050-, emprunté au latin religieux altare, du pluriel classique altaria désignant un support placé sur la table des sacrifices). La table consacrée où l’on célèbre le sacrifice de la messe et où la victime part toute en fumée vers Dieu, l’autel est aussi la table où Dieu et la communauté des fidèles se partagent les aliments, en signe de communion.





B…



Bague nf. Moulure ou corps de moulures, pleines, ornementées ou non, ceinturant une colonne.


Bagué adj. Colonne baguée, dont le fût est orné de bagues. Synonyme.: annelé.


Baguette nf. Petite moulure, souvent arrondie, servant à décorer, masquer un joint, etc.


Baldaquin nm.(lat. médiéval baldekinus, drap de soie). Ouvrage architectural décoratif en forme de dais soutenu par des colonnes et couronnant un autel, un trône. Synonyme.: ciboulum, dais.


Balèvre nf. Saillie d’une pierre sur une autre près d’un joint. Éclat produit dans la pierre, près du joint, par une trop grande pression.


Balustrade nf. Rangée de balustres, c’est à dire de petites colonnettes. Cet élément décoratif peut se trouver à l’extérieur devant une claire-voie ou un pignon ou à l’intérieur des tribunes ou pour orner des croisillons.


Balustre nm. Colonnette ou court pilier renflé et mouluré, généralement employés avec d’autres et assemblés avec eux par une tablette pour former un appui, un motif décoratif.


Bandeau nm. Large moulure plate ou bombée en saillie horizontale sur une façade, permettant d’éloigner les eaux de pluie du parement d’un mur.


Bandelette nf. Moulure plate, peu saillante, plus étroite que la bande.


Bandes lombardes nf pl. Décor composé de séries d’arcatures aveugles hautes et étroites. Ce décor est fréquemment rencontré


Baptistère nm. Édifice chrétien construit près des basiliques pour y conférer le baptême. Du fait que les chrétiens recevaient le baptême par immersion, et à plusieurs en même temps, le baptistère fut construit en incluant beaucoup de place et d’eau. Dans les premiers siècles de notre ère, il fut établi dans les catacombes et ensuite, dès Constantin, en surface à l’entrée des basiliques, celle-ci ne pouvant être laissée aux catéchumènes ou non baptisés. D’où la séparation du lieu de culte de celui du baptême. Le baptistère a pris, en architecture, une forme ronde, puis carrée, puis octogonale. Le baptême était un des privilèges de l’évêque.


Barlong, barlongue ou berlongue adj. (lat. pop bislongus, deux fois long, c’est à dire deux fois plus long que large). Se dit d’une pièce, de la voûte d’une travée, de forme allongée et disposée, en principe, perpendiculairement à l’axe du bâtiment. Plan rectangulaire où une travée de la nef correspond à une travée des collatéraux.


Bas-côté nm. Nef latérale d’une église.; sa voûte est moins élevée que celle de la nef principale.


Basilique nf. (lat. basilica, gr. basilikê, royal). Dans l’Antiquité, c’est un édifice civil rectangulaire, divisé en plusieurs nefs parallèles, qui servaient de tribunal, de lieu de rendez-vous pour les gens d’affaires. À l’époque romaine, c’est un lieu où le roi rendait la justice (Basileus). Il s’agissait, en général, d’une grande salle rectangulaire avec des bas-côtés, simples ou doubles, séparés de la salle principale par des colonnes. Au premier étage, une galerie accueillait le peuple.: elle prenait la forme d’une deuxième colonnade, ou d’une balustrade. À chaque bout prenait place une abside semi-circulaire.

La basilique chrétienne est construite en deux parties. Il y a le parvis, ou cour, qui est un lieu de rassemblement du peuple et qui communique avec l’église par un porche (une sorte de sas) ou narthex intérieur. Ce monument comprend trois portes, autant que de nefs dans l’église. La façade est surmontée, au-dessus du porche, d’un fronton, avec des fenêtres. Au fond de la basilique, une coupole, surmontant le transept, et un hémicycle, contenant le siège de l’évêque (la cathèdre) et bordé de bancs contenant le clergé (le presbyterium).

Les basiliques romaines majeures patriarcales sont Saint-Jean de Latran, Saint-Pierre du Vatican, Saint-Paul hors les Murs, Sainte-Marie Majeure, etc.


Bas-relief nm. Sculpture se détachant sur un fond auquel elle adhère.


Beffroi de charpente nm. Construction en charpente, placée dans la chambre des cloches à l’intérieur d’un clocher et portant les cloches.


Berceau nm. Voûte engendrée par un arc en plein cintre dont les naissances portent sur deux murs parallèles.


Besant nm. Désigne un disque saillant sculpté sur un bandeau ou une archivolte.


Billettes nf. pl. Éléments décoratifs constitués de tronçons de tores assemblés en damier.


Bilobé adj. Partagé en deux lobes.


Blochet nm. Pièce de charpente horizontale, souvent sculptée, qui reçoit l’arbalétrier et le réunit à la sablière.


Bossage nm. Saillie laissée à la surface d’un moellon comme ornement d’un mur.


Boudin nm. Membre d’architecture de forme cylindrique qui décore les archivoltes, les arcs-doubleaux, arcs-ogives, bandeaux, etc.


Boudins toriques nm pl. Les boudins toriques sont des moulures en forme de cordon. Ils peuvent servir de voussures dans les portails romans, ou encore prendre la place d’ogives dans les voûtes romanes, à ceci près qu’ils sont purement décoratifs et ne jouent aucun rôle porteur.


Brisis nf. Angle que forme les deux plans d’un comble brisé.


Butant adj. Qui bute, qui supporte la poussée d’une voûte, etc. Arc-butant, on dit plus souvent arc-boutant.


Butée nf. Massif de pierre destiné à supporter une poussée.




C…



Cage nf. La cage d’un clocher avec l’assemblage de charpente qui en forme le corps.


Caisse nf. Renfoncement carré entre les modillons de la colonne corinthienne.


Caisson nm. Vide laissé par l’assemblage des solives d’un plafond. Compartiment creux, orné de moulures dont on décore les plafonds et les voûtes.


Calotte nf. Portion de voûte, sphérique ou sphéroïde, qu’on élève au milieu des plafonds et des voûtes mêmes.


Calvaire nm. Dans la cathédrale ou l’église, suite de stations qu’on nomme plus ordinairement chemin de croix.


Campanile nm.(ital. campanile, clocher). Clocher séparé et indépendant de l’église, souvent construit sous la forme d’une petite tour ouverte et légère, isolée et servant de clocher. Les campaniles de Florence, de Saint-Marc à Venise, etc.


Canneau nm. Synonyme de godron, sorte de cannelure.


Cannelure nf. (ital. cannellatura, moulure, rainure) Sillon longitudinal creusé dans un matériau, souvent sur le fût d’une colonne.


Cantonné (pilier) adj. Pilier dont les quatre faces sont renforcées de colonnes engagées ou de pilastres.


Capitulaire (salle) nf. Également appelée salle du chapitre. Les moines s’y réunissaient quotidiennement pour y discuter un chapitre de la règle de Saint Benoit, pour y avouer leurs fautes ou pour y résoudre des problèmes administratifs. Le chapitre élisait l’abbé chargé de diriger l’abbaye. On trouve des salles capitulaires non seulement dans les monastères mais aussi dans la plupart des cathédrales.: c’était en effet l’un des centres de décision de l’évêché.


Cariatide ou caryatide nf. Statue de femme soutenant une corniche sur sa tête.


Cathédrale gothique nf. Bien que toutes différentes, les cathédrales gothiques, construites aux XIIème et XIIIème siècle, ont un plan similaire formant une croix latine. Ces parties sont la nef, le transept et le chœur. Il existe des bas-côtés, un déambulatoire.

L'art gothique a résolu les problèmes de forces de l'art roman en utilisant de nouvelles techniques architecturales : la voûte sur croisée d'ogive et l’arc brisé. (cf. ces mots). Ces innovations ont permis d’édifier des édifices beaucoup plus hauts et fins. En effet, l'arc brisé et la croisée d'ogive permettent de diriger le poids de l'édifice vers le sol. Les murs épais peuvent donc être remplacés par d'énormes piliers et être ouverts vers l'extérieur. L’architecture gothique nous a laissé des édifices présentant des flèches pointues et ciselées, des ouvertures, des rosaces et de nombreux vitraux. Par ailleurs, pour soutenir le poids des voûtes sur croisée d'ogive, ce style utilise la technique des arcs-boutants. Ces étais, en forme de demi arc, sont situés à l'extérieur de l'édifice.: ils reposent sur un contrefort et soutiennent le mur là où s'exercent les plus fortes poussées des voûtes.

Grâce aux différentes innovations techniques de l’architecture gothique, la lumière devint si abondante dans les cathédrales que leurs constructeurs purent la colorer par des vitraux. Ces vitraux représentant des scènes bibliques, la vie des saints ou parfois la vie quotidienne au Moyen Age servaient à l’édification des fidèles, à la manière d’un catéchisme en images. Ils participaient aussi à la symbolique de la lumière divine et avaient pour but de faire rentrer la présence divine dans la cathédrale. En France, de nombreux édifices témoignent de l’architecture gothique, notamment le Mont Saint-Michel et les cathédrales.: - Notre-Dame de Chartres - Saint-Etienne de Bourges - Notre-Dame de Reims - Notre-Dame d'Amiens - Notre-Dame de Paris - Notre-Dame de Rouen - Notre-Dame de Strasbourg, - Saint-Etienne de Metz, - Sainte Cécile d'Albi. - Saint-Jean de Lyon, etc.


Cathèdre nm. Chaise gothique à haut niveau d’où l’évêque préside les cérémonies. C’est ainsi qu’une église dans laquelle se trouve la cathèdre de l’évêque prend le titre de cathédrale, ecclésia cathedralis. La cathèdre est le signe de la fonction.: tout comme les rois régentaient de leur trône, les juges rendaient la justice depuis leur tribune.; ainsi, l’évêque enseigne depuis sa cathèdre.


Caveau nm. Construction souterraine pratiquée dans une cathédrale, une église ou dans un cimetière et servant de sépulture. Synonyme.: columbarium.


Cavet nm. Moulure en creux dont le profil est d’un quart de cercle.


Cénotaphe nm. Tombeau élevé à la mémoire d’un mort, et qui ne contient pas le corps.


Chaire nf. Petite tribune surélevée, en bois ou en pierre, accessible par un escalier qui permet au prêtre d’être au milieu de ses fidèles lorsqu’il prêche.


Chanceau nm. Nom des barreaux d’une grille qui ferme une enceinte.


Chancel nm. Balustrade souvent ornementée qui sépare la nef du chœur contenant le maître autel.


Chanfrein nm. Demi-biseau que l’on forme en abattant l’arête d’une pierre, d’une pièce de bois, de pierre ou de métal.


Chanoine nm. Clerc membre d’un chapitre d’une cathédrale ou d’une collégiale. Contrairement aux moines, les chanoines partagent les fonctions religieuses et les tâches matérielles, mais pas la vie commune.


Chapelle axiale nf. Chapelle hors murs, à l’arrière de la cathédrale, dans l’axe de la nef.


Chapelle rayonnante nf. Chapelle disposée perpendiculairement à l’abside.


Chapier nm. Meuble religieux ayant de vastes tiroirs afin de ranger à plat les chapes, ces ornements liturgiques destinés à présider les offices comme les vêpres ou les laudes.


Chapiteau nm.(lat. capitellum, diminutif de caput tête). Élément, de forme évasée, qui couronne le sommet de la colonne, du pilastre ou de l’ante en architecture, l’accent étant mis sur son ornementation (chapiteau roman, gothique).


Châsse ou reliquaire nf. Coffre souvent richement orné où l’on garde les reliques d’un saint. Les châsses peuvent prendre toutes sortes de formes (main, statuettes, croix, etc).


Chauffoir nm. C’est la seule pièce chauffée de l’abbaye, principalement l’hiver pour les malades et souvent accolée au scriptorium pour que l’encre des moines copistes ne gèle pas. Parfois le chauffoir faisait lui-même office de scriptorium.


Chef nm. Reliquaire contenant les ossements de la tête d’un saint.


Chemin de Croix nm. Suite de tableaux représentant les divers actes de la Passion du Christ.


Chevet nm.(lat. capitium, caput, capitis, chef). Partie de la cathédrale qui se trouve à la tête de la nef derrière le chœur.


Chevêtre nm. Élément de charpente, disposé horizontalement et longitudinalement, afin de réunir des éléments porteurs.


Chimère nf. (gr. khimaira, jeune chèvre) Sculpture représentant un monstre fabuleux qui a souvent la tête et le poitrail d’un lion, le ventre d’une chèvre, la queue d’un dragon et qui crache des flammes. C’est un symbole très complexe de créations imaginaires, issues des profondeurs de l’inconscient et représentant peut-être des désirs que la frustration exaspère et change en source de douleurs. La chimère séduit et perd celui qui se livre à elle, on ne peut la combattre de front, il faut la pourchasser et la surprendre jusque dans ses repaires les plus profonds.


Chœur nm.(lat. chorus, gr. khoros). Partie de la nef d’une église, devant le maître-autel, où se tient l’ensemble des chantres et du clergé pendant l’office divin.


Chrisme nm. Monogramme et important symbole de l’Église primitive, dédiés au Christ, et comportant les deux lettres grecques X (khi) et P (rhô) entrelacées de son nom. Il s’agit d’un symbole cosmique et solaire car rappelons que, selon la liturgie, le Christ est sol invictus (le soleil invaincu).


Cintre nm. Courbure hémisphérique concave de la surface intérieure d’une voûte, d’un arc.


Cistercien (art) adj. Qui appartient à l’ordre religieux de Cîteaux, ordre bénédictin réformé. L’art cistercien, est une forme d’art roman pratiquée par les constructeurs de l’ordre de Cîteaux, au moyen âge.


Cimaise ou cymaise nf. Moulure ou membre qui forme la partie supérieure (d’une corniche).


Claires-voies nf. pl. Rangées de fenêtres situées en haut des nefs des églises gothiques.


Clausoir nm. Dernière pierre d’une voûte.


Claustra nf. ou m. Paroi à appareil ajouré, de faible hauteur, qui clôture une baie, un espace.


Claveau nm. Pierre taillée en coin, utilisée dans la construction des linteaux et des voûtes et qui sert à fermer une plate-bande.; à former le dessus d’une fenêtre, où d’une porte carrée ou d’une corniche. Cette pierre s’appelle voussoir, lorsque ces portes ou ces fenêtres sont en arcade.


Clef d’arc nf. Claveau central d’un arc appareillé, qui placé en dernier au sommet (ou au faîte) de l’arc, a pour but de bloquer sa structure.


Clef de voûte nf. Pierre du haut et du milieu d’une voûte qui ferme un arc en son sommet et maintient les autres pierres (voussoirs) en équilibre. Au plan symbolique elle ouvre ou ferme le ciel.


Clef pendante nf. Élément décoratif en saillie pendant de la faîtière.


Clocher nm. Bâtiment élevé qui fait partie de la cathédrale ou de l’église et dans lequel on suspend les cloches.


Clocher/mur nm. Clocher composé d’un seul mur pignon avec ouvertures ou baies pour les cloches. On parle aussi de clocher peigne.


Clocher/peigne nm. Clocher ayant des cloches placées en file en haut d’un mur.


Clocher/porche nm. Tour établie au milieu d’une façade de l’église et comportant un porche aux rez-de-chaussée.


Clocheton nm. Petit clocher ornant la base d’une flèche ou les angles d’un édifice.


Cloître nm. Il est constitué de quatre galeries encadrant un jardin. On y trouve deux points d’eau.: un puits au centre (destiné à collecter les eaux de pluie) et un lavabo sur les côtés pour les ablutions. C’est à la fois un lieu de méditation et de passage. Dans les monastères, la salle capitulaire, l’église, le réfectoire (entre autres) ouvrent souvent sur le cloître.


Clôture nf. Elle enserre le chœur et les stalles des chanoines et marque la séparation entre les religieux et les simples fidèles. À l’origine, la séparation était souvent totale, instaurant une rupture entre le chœur et la nef, marquée par un mur percé d’une porte. Elle était à la fois séparation et lien (surtout lorsqu’elle était surmontée d’un jubé). Elle est souvent ornée de programmes iconographiques très développés, notamment lorsqu’elle sépare le chœur du déambulatoire, à Chartres par exemple.


Colarin nm. Nom de la petite frise du chapiteau des colonnes toscanes et doriques.


Collatéral nm.(lat. cum avec et latus, lateris, côté). Vaisseau latéral ou bas-côté d’une nef d’église.


Collégiale nf. Église qui, sans être une cathédrale possède un chapitre de chanoines.


Colonnade nf. File de colonnes sur une ou plusieurs rangées, décorant un édifice ou formant un ensemble architectural.


Colonne nf. (lat. colonna). Support architectural vertical composé d’un fût, dont la section est soit un cercle, soit un polygone régulier à plus de quatre côtés et généralement d’une base et d’un chapiteau. La colonne peut être adossée, engagée, jumelée avec une autre.


Colonne engagée nf. Demi colonne qui se fond dans un mur ou dans une colonne plus large.


Colonnette nf. Petite colonne. Les colonnettes d’un triforium, d’une architrave.


Columelle nf. Petite colonne.


Comble nm. Construction surmontant un édifice et destinée à en supporter le toit.


Compas nm. (Nommé «.circunus.» par Vitruve, architecte romain du I° s). Au Moyen Àge, il y a un grand nombre de compas.: à branches droites avec stabilisateur, en arc de cercle, à branches courbes entrecroisées, d’appareilleur. Les compas servaient à mesurer, à reporter une dimension, à dessiner. Dans le compagnonnage il était nommé l’outil du seigneur. Au plan ésotérique, il est généralement associé à l’équerre et est un important symbole cosmologique en tant qu’il sert à mesurer et à tracer le cercle, tandis que l’équerre sert à tracer le carré.


Confession nf. Crypte contenant les restes d’un martyr.


Congé nm. Moulure concave en quart de cercle (voir également cavet) raccordant deux saillies d’un élément d’architecture.


Console nf. Socle sur laquelle repose une statue ou une ogive qui ne retombe pas sur une colonne.


Contre-boutant nm. Pièce de bois de construction en saillie, ou en autonome, intégré dans ou contre le mur extérieur d'une cathédrale, qui stabilise la structure en s'opposant aux poussées latérales des voûtes. L'apparition de la double portée des arcs-boutants première a eu lieu à Saint-Denis.


Contrebutement nm. Action de soutenir une poussée par un contrefort ou un pilier.


Contre-courbe nm. Se dit d’une courbe renversée qui termine un arc en tiers-point à son sommet. On peut également parler d’une courbe concave accolée à une courbe convexe.


Contrefort nm. Pilier, saillie, mur massif servant d’appui à un autre mur qui supporte une charge.


Contre-retable nm. Fond du lambris où l’on place un tableau sur l’autel, et contre lequel le tabernacle et les gradins sont adossés.


Corbeau nm. Pierre ou pièce de bois en saillie sur l’aplomb d’un parement, qui est destinée à supporter un linteau, une corniche (en bois, pierre ou fer), un encorbellement, etc. Le corbeau est le symbole du tracé rectiligne, puis de la rectitude intellectuelle et morale.


Corbeille nf. Forme génératrice du chapiteau entre l’astragale et le tailloir qui, dans le chapiteau corinthien, rappelle une corbeille d’acanthes — Ornement en forme de corbeille, en architecture, en sculpture.


Corinthien (ordre) adj. En architecture grecque, le plus riche des ordres classiques, caractérisé par un chapiteau orné de deux rangs de feuilles d’acanthe entre lesquelles s’élèvent de petits rangs qui forment des volutes.


Cordon nm. Moulure décorative et peu saillante.


Corniche nf. (du lat. cornice, du gr. korônis). Ensemble de moulures en surplomb les unes sur les autres, qui constituent le couronnement d’un entablement, d’une façade, d’un piédestal, etc. et protégeant de la pluie les parties inférieures.


Cornier adj. Qui est à la corne, à l’angle des corps de bâtiment.


Coupole nf. (ital. cupola, cupula, petite cuve). Voûte en forme de vase retourné, de profil semi-circulaire hémisphérique, parabolique, etc. et de plan circulaire, elliptique ou polygonal (coupole à pans), parfois exhaussée par un tambour.; couverture de cette voûte.


Couronne nf. La partie plate et la plus avancée de la corniche, et qui se nomme aussi larmier.


Couronnement nm. Entablement terminant un édifice et superposant généralement architrave, frise et corniche.


Courtine nf. Mur rectiligne entre deux tours.


Crédence nf. Console sur laquelle on dépose les burettes et les vases sacrés servant pour la messe.


Crochet nm. Ornement en forme de feuille, recourbé à son extrémité, dans les chapiteaux, les rampants, les flèches, etc.


Croisée nf. Espace déterminé par le croisement du vaisseau central de la nef d’une église avec le vaisseau central du transept.


Croisée d’ogives nf. Avec l’arc-boutant, elle est une caractéristique essentielle de l’architecture gothique. L’idée fondamentale de la croisée d’ogives est de faire des voûtes qui ne reposent pas directement sur des murs, mais sur des ogives croisées, et celles-ci convergent vers des piliers. La poussée n’est plus répartie tout au long du mur, mais concentrée sur un point au sommet du pilier. De ce fait, le mur lui-même n’est plus utilisé et peut, par exemple, servir à la pose de vitraux. La poussée reçue au sommet des piliers peut être alors aisément compensée par des arcs-boutants (voir ce mot).


Croisée du transept nf. Espace situé au croisement du transept et de la nef de la cathédrale.


Croisillon nm. Synonyme du transept de l’église.


Crypte nf (lat. crypta, caveau souterrain, grotte). 1 Caveau souterrain, généralement aménagé en dessous du chœur et qui abrite les corps de saints et parfois de rois. 2 Chapelle souterraine (souvent plus ancienne que l’église sous laquelle elle se trouve.


Cul-de-four nm. Voûte formée d’une demi-coupole (quart de sphère).


Cul de lampe nm. Tout support en encorbellement qui n’est pas un corbeau, c’est-à-dire qui ne présente pas deux faces pareilles perpendiculaires au sol.


Culée nf. Massif de maçonnerie destiné à contrebuter la poussée des voûtes, des bas-côtés ou des arcs-boutants de l’église.


Culot nm.Ornement sculpté, souvent en forme de calice, supportant la base d’une colonne ou de la retombée d’un arc et d’où partent des volutes et des rinceaux.


Cymaise ou cimaise nf. (gr. kumation petite vague) Corps de moulure comprenant un talon ou une doucine et formant partie supérieure de corniche, corniche entière ou bien le long d’un mur, cordon de lambris à hauteur d’appui.




D…



Dais nm. 1) Voûte saillante au-dessus d’une statue. 2) Ouvrage (en tissu, en bois sculpté, etc.) suspendu au-dessus d’un trône, d’un autel, d’une statue, ou bien que l’on porte, notamment dans les processions religieuses.


Déambulatoire nm. (lat. deambulatorium). Galerie entourant la partie centrale du chœur, qui est souvent une continuation des nefs latérales de la cathédrale. La conception la plus courante de l'époque gothique était le double déambulatoire entouré de semi-circulaires chapelles rayonnantes comme à l'église de l'abbaye de Saint-Denis.


Délit nm. Pierre appareillée et posée contrairement au lit qu’elle avait dans sa carrière. On dit poser en délit lorsqu’une de ses faces est placée verticalement au lieu d’être horizontale. La polarité de la pierre n’est alors plus respectée.


Déliter v. Couper une pierre suivant son lit de carrière.


Dentelle nf. Pierre taillée en forme de dentelle.


Dentelure nf. Ouvrage de sculpture fait en forme de dents.


Denticule nf. Ornement en forme de dent.


Diamant (pointes de) nm. Pierres qui, dans les parements à bossages, sont taillées à facettes comme des diamants.


Dôme nm.(gr. dôma, maison). Toit galbé de plan centré, à versant continu (le plus souvent hémisphérique) ou à pan qui surmonte certains édifices.; extrados ou couverture d’une coupole. Le dôme de Saint-Pierre à Rome.


Dosseret nm. Pilastre saillant, sans base, ni chapiteau qui supporte un autre pilastre, une colonne engagée, ou servant de jambage, de piédroit.


Doubleau nm. Arc qui double l’intrados d’une voûte en faisant saillie. Synonyme.: arc-doubleau.


Doucine nf. Moulure en bois à deux courbures de mouvement contraire, l’une convexe, l’autre concave. On appelle également cette moulure talon renversé.


Douelle nf. Parement de l’intrados ou de l’extrados d’un voussoir de voûte, de l’intrados d’un claveau d’arc.


Doxal nm.(lat. trabes doxalis, poutre de gloire, du gr. doxa, gloire et opinion). Poutre placée à l’entrée du chœur soutenant l’immense crucifix.


Dyostyle nf. Façade formée de deux colonnes.




E…



Ébrasement nm. ou ébrasure nf. Disposition donnée à une ouverture, non plus perpendiculaire à la paroi de la baie, mais d’une manière biaise.; elle s’élargit du dehors au dedans afin de donner plus de lumière ou plus de jeu.


Écaille nf. Petits ornements en forme d’écailles de poissons, couchées l’une sur l’autre, qu’on taille sur les moulures rondes.


Échappement nm. Échappée, espace entre un escalier et le plafond.


Écharpe nf. Espèce de ceinture qui paraît serrer les coussinets des volutes aux chapiteaux ioniques.


Échiffe (ou échiffre) nm. Mur au faîte rampant, qui dans un escalier, supporte les abouts des marches. Il existe des échiffes de bois.


Échine nf. Moulure saillante placée sous l’abaque du chapiteau dorique.


Écoinçon nm.Pièce en bois ou en pierre, souvent de forme triangulaire, qui s’inscrit entre deux arcs contigus, ou qui ferme l’encoignure de l’embrasure d’une porte ou d’une fenêtre.


Écorce nf. La partie latérale des volutes du chapiteau ionique.


Écossas nm. Terme de sculpture pour une sorte de feuille convexe formant palmette.


Écusson nm. Tablette ou cartouche représentant des pièces héraldiques, des inscriptions, des figures, etc.


Effigie nf. Représentation sculptée d'un personnage tel que le gisant d’un roi mort dans l'église de l'abbaye de Saint-Denis.


Élévation nf. En architecture, représentation d’une face de bâtiment ou élévation géométrale, par exemple l’élévation du portail de la cathédrale.


Embasement nm. Base continue en saillie, au pied d’un édifice.


Embrasure nf. Ouverture dans une paroi d'épaisseur pour un portail ou de fenêtre, en particulier avec des côtés inclinés, de sorte que l'ouverture est plus grande à l'intérieur qu'à l'extérieur. De l'ancien français pour embraser «.pour couper en biais.».


Empattement nm. Maçonnerie en saillie à la base d’un mur.


Encarpe nf. En architecture ancienne, guirlande composée de fleurs, de feuillages et de fruits.


Encorbellement nm. Position d’une construction (balcon, corniche, tourelle, etc.) en saillie sur le plan d’un mur, soutenue par des corbeaux, des consoles, une dalle ou peut être ancrée dans le mur.


Enfeu nm. Niche funéraire à fond plat pratiquée dans les murs des églises pour y abriter un tombeau (et souvent un gisant).


Enroulement nm. Ornement formé en spirale, telle la volute. Se dit également d’ornements engagés les uns dans les autres, par exemple les arabesques.


Entablement nm. Saillie qui est au sommet d’un bâtiment et qui supporte la charpente de la toiture. Partie de certains édifices qui surmonte une colonnade et comprenant quatre parties.: l’architrave, la frise, la corniche et le fronton.


Entrait nm. Poutre transversale de la charpente.


Entrecolonnement nm. Intervalle entre deux colonnes consécutives.


Entrelacs nm. pl. Ornement composé de lignes entrelacées, qui peut être abstrait, géométrique, ou bien comporter des motifs végétaux ou animaliers stylisés.


Entre-pilastre nm. Intervalle entre deux pilastres.


Entre-trave nf. Ensemble des poutrelles qui s’appuient sur les poutres maîtresses.


Entrevous nm. (anc. français vous voûté). Hourdis ou ouvrage de maçonnerie remplissant l’espace entre deux solives.


Épistyle nm. Architrave qui repose sur le chapiteau de la colonne.


Épure nm. Dessin fini d’architecture à l’échelle 1.; 1 (souvent dessiné à la chaux sur le sol), ou à une échelle déterminée sur un parchemin en peau qui, gratté, permettait de nouveaux emplois.


Équerre nf. (lat. exquadrare, rendre carré). Vitruve dit gonia, les Égyptiens gnômon) Elle est, avec le compas, l’attribut de l’architecte. Elle sert à tracer des angles droits, à élever des perpendiculaires. L’équerre peut avoir des branches égales, ou avoir des proportions 3,4 (diagonales 5), avoir des branches aux côtés parallèles ou non. Au plan symbolique elle représente l’espace. Mais ne servant qu’à dessiner des figures carrées ou à angles droits, elle symbolise aussi la rectitude et le respect des lois et des règlements. Sur un autre plan elle peut également symboliser l’équilibre résultant de l’union de l’actif et du passif, surtout quand elle a la forme d’un T. Par opposition au compas, qui évoque l’esprit, en ce qu’il dessine des courbes et qu’il est actif, l’équerre est liée à la matière, et en cela elle serait passive et soumise. Dans la Franc-Maçonnerie, suspendue au cordon du Vénérable, elle signifie que la volonté d’un chef de Loge ne peut avoir qu’un sens, celui des statuts de l’Ordre, et qu’elle ne doit agir que d’une seule manière, celle du bien.


Éso-narthex nm. Le narthex intérieur comprend généralement trois divisions fidèles.: le chœur, le narthex, l’éso-narthex. Cependant, il arrive que ce dernier soit un cloître fermé et surmonté d’une sixième coupole.


Étrésillon nm. Pièce de bois qui sert d’appui ou d’arc-boutant, pour soutenir des murs qui déversent, et tout ce qui a besoin d’être appuyé de même.


Exèdre nf. Dans la basilique chrétienne, chambre ornée de sièges ou de bancs souvent en saillie et arrondis à l’extérieur. Elle est l’ancêtre de l’abside.


Extrados nm.Surface extérieure (convexe) d’un arc, d’une voûte, par opposition à intrados.


Extradossé adj. Qui a un extrados. Voûte extradossée.




F…



Façade (de la cathédrale) nf. Durant l'époque gothique, la façade ouest, à l'entrée a été notée pour ses trois portails sculptés et rosace couronnement flanqué de deux tours. À partir de Saint-Denis, cela est devenu une caractéristique des cathédrales gothiques.


Faîtage nm. Pièce maitresse de charpente reliant horizontalement l’angle supérieur des fermes et sur laquelle s’appuient les chevrons.


Faux tympan nm. Tympan situé au-dessus d’une porte aveugle.


Ferme nm. Assemblage de pièces destinées à porter le faîtage, les pannes et les chevrons d’un comble.


Feston nm. Ornement figurant une bordure dentelée.


Feuillure nf. Entailles des pieds droits, du linteau d’une baie, recevant le bâti.


Flamboyant (style gothique) adj. «.On a donné à la dernière période de l’art gothique le nom de flamboyant, tiré des effets particulièrement remarquables qui donnent au réseau des nervures l’apparence onduleuse de la flamme. Quelle que soit la complexité des formes, elles se ramènent en fait à un jeu assez simple de courbes et de contrecourbes dont le rôle est d’entraîner le regard du spectateur dans une sorte de danse irrésistible, qui donne un mouvement à toute l’architecture. Le monument, suivant cette conception nouvelle, s’édifie sur un rythme à temps multiple établis sur des repos et des temps forts. Les historiens d’art se sont longuement interrogés pour connaître l’origine, en France, de ce style qui apparaît dans la dernière décennie du XIV° siècle. On a pensé au rôle qu’avait pu louer le style curvilinéaire anglais qui présentait déjà ces jeux savants de courbes et de contrecourbes. Il est difficile de résoudre ce problème car aucun monument élevé en France n’atteindra aux mêmes effets que les édifices anglais.

Un fait n’a jamais été suffisamment mis en lumière.: l’existence d’un double courant dans l’architecture flamboyante, l’un où le décor prend une extension telle que l’édifice disparaît sous lui (Abbeville), l’autre où la simplicité s’allie à une rigueur admirable (nef de la Trinité à Vendôme). Quoi qu’il en soit, ce style qui survivra dans certaines régions jusqu’au XVI° siècle, a été l’un des plus féconds et l’un des plus riches de l’art gothique.; mais le goût contemporain est (provisoirement) peu sensible au charme de l’art flamboyant. Il est certain enfin que cette étonnante éclosion dépasse le cadre trop restreint de l’art.: elle correspond en fait à une mutation qu’elle exprime assez fidèlement. La société médiévale, fondée sur des notions collectives, s’écroule pour laisser la place à des valeurs individuelles. La philosophie, la littérature au même titre que l’art témoignent de ce nouveau courant qui prépare l’éclosion de la Renaissance.». Extrait de l’ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS.


Flamme (d’ogive) nf. Cette flamme est la partie la plus élevée d’une ogive, à condition que les meneaux figurent des flammes, car dans les ogives en trèfle (XIII° siècle), le haut de l’ogive n’est pas une flamme. La présence des flammes constitue le gothique flamboyant, qui est celui de la dernière époque (XIV° et surtout XV° siècle). La partie du haut, qui enclose dans la flamme de l’ogive, représente l’exaltation, ou si l’on veut, l’apothéose de Saint Marcel.


Flèche nf. Construction pyramidale ou conique qui couronne notamment un clocher à la croisée des transepts — hauteur d’un arc, d’une voûte. Les flèches d’une cathédrale.


Fleuret nm. Les segments circulaires combinées de façon concentrique avec des feuilles d'autres pour former l'entrelacs utilisé dans les rosaces. La feuille est généralement utilisée dans des groupes tels que trèfle ou quadrilobe.


Fleuron nm. Ornement sculpté et stylisé représentant une fleur ou une feuille.


Fonts baptismaux nm pl. (latin classique fons.: fontaine, source). Bassin ecclésiastique placé sur un support, contenant de l’eau bénite utilisée pour le baptême des enfants et des adultes.


Formeret nm. Arc latéral d’une travée de voûtes d’arêtes ou d’ogives, engagé dans un mur et le plus souvent parallèle à l’axe général des voûtes du bâtiment.


Four (cul de) nm. Espèce de voûte cintrée en élévation dont le plan est ovale et circulaire.


Frise nf. Partie d’un entablement situé entre l’architrave et la corniche. Peut être un bandeau décoré ou non.


Frontispice nm. Façade principale et la plus haute de la cathédrale ou de l’église.


Fronton nm.(ital. frontone). Couronnement d’une façade, d’un avant-corps, le plus souvent triangulaire, parfois semi-circulaire, ou arquée sur base horizontale, plus large que haut et fait d’un tympan qu’entoure un cadre mouluré.


Fruit nm. Obliquité donnée à la face extérieure d’un mur, sa base étant en avant de l’aplomb du sommet.


Fusée nf. Colonne qui ressemble à un fuseau par quelque défaut de proportion qui la fait paraître trop ventrue.


Fuseler v. En terme d’architecture, donner la forme d’un fuseau.; façonner le fût d’une colonne, d’un candélabre.


Fût nm. Corps d’une colonne entre la base et le chapiteau. Fût monolithe, fût appareillé.




G…



Gabarit nm. Panneaux de bois ou de métal fournissant la forme et les profils des différentes moulures utilisées dans l’édifice.


Gâble ou gable nm. Surface décorative triangulaire pleine ou ajourée et à rampants moulurés et ornés qui couronne lucarne, fenêtre ou certains arcs d’un portail gothique ou autre.


Galbe nm. Grâce du contour d’une colonne, d’un vase, du feuillage d’ornement, de la courbure extérieure d’une coupe.


Galerie nf. Passage couvert de la façade de la cathédrale orné de statues.


Glacis (de corniche) nm. Petite pente ménagée sur la cymaise d’une corniche pour l’écoulement des eaux de pluie.


Gargouille nf. (ancien français gargoule, gorge). Conduit saillant (dégorgeoir), souvent orné d’une figure mythique, par lequel s’écoulent, à distance des murs, les eaux de pluie recueillies dans les gouttières et chenaux.


Géminé adj. Fenêtres, arcades, colonnes géminées groupées par deux sans être en contact direct (souvent séparés par une mince colonne)
. On dit aussi gémellé.


Gisant nm. Effigie funéraire d’un personnage représenté couché sur une tombe. Ordinairement couché à plat dos, le gisant est, en fait, conçu comme une statue qui serait placée debout. Seuls les gisants des chevaliers anglais des XIII° et XIV° siècles sont représentés «.en mouvement.».; couchés sur le flanc, les jambes croisées, ils dégainent leur épée dans un suprême effort. Le type gisant, création de l’art funéraire du Moyen Àge, évoluera à la fin du XIII° siècle (il était figuré auparavant idéalement jeune et beau) où l’on assiste à une recherche de vraisemblance physique dans la représentation du défunt.: cela se remarque dans l’effigie funéraire du roi Philippe III le Hardi, mort en 1285 et enseveli dans l’église abbatiale de Saint-Denis, mais plus encore dans celle du connétable Du Guesclin, mort en 1380, dont la petitesse et la laideur légendaire furent reproduites fidèlement. Les gisants sont souvent accompagnés d’éléments annexes.: repose tête, animaux symboliques ou familiers couchés sous leurs pieds, et ils font des gestes divers.: les mains sont jointes pour prier ou elles tiennent un livre ouvert (gisant d’Aliénor d’Aquitaine à l’abbaye de Fontevrault) ou un sceptre royal. C’est seulement vers la fin du Moyen Àge que cette représentation conventionnelle du gisant cède la place à la figuration du «.transi.», c’est-à-dire du corps à l’état de décomposition (transi du cardinal de Lagrange à Avignon). La Renaissance et les siècles suivants préféreront représenter le défunt agenouillé et en prière.


Glacis (de corniche) nm. Petite pente ménagée sur la cymaise d’une corniche pour l’écoulement des eaux de pluie.


Gloire nf. Au plan théologie chrétienne, manifestation de la majesté, de la toute puissance et de la sainteté de Dieu, telles qu’elles se reflètent dans sa création. Au plan représentation picturale, auréole lumineuse entourant l’image du Christ.; peinture d’un ciel avec anges et saints.


Godron nm. Motif composé d’une succession de renflement. On en trouve surtout dans l’art roman, notamment sur les chapiteaux ou bénitiers.


Gorge nf. Large moulure concave.


Gorgerin nm. Bande, ornée ou non, entre l’astragale et l’échine dans certains chapiteaux.


Gothique rayonnant nm. Ce style est né à Saint-Denis avec la réfection des parties hautes du chœur de l’abbatiale au début du XIII° siècle. Les églises deviennent de plus en plus hautes. Sur le plan technique, c’est l’utilisation d’une armature de fer (technique de la «.pierre armée.») qui permet des bâtiments aussi vastes et des fenêtres aussi grandes. Les fenêtres s’agrandissent jusqu’à faire disparaître le mur.: les piliers forment un squelette de pierre, le reste étant de verre, laissant pénétrer une lumière abondante. La rose déjà très utilisée auparavant, devient un élément incontournable du décor. On introduit notamment un triforium à claire-voie. La constitution de murs de verre prend toute son ampleur avec la Sainte Chapelle. Amiens, Reims, Beauvais tiennent compte de ces nouvelles données et modifient leurs plans.


Gothique (style) adj. Selon Viollet-le-Duc ce style se caractérise par l’utilisation systématique des voûtes d’arêtes, renforcées par les ogives formant des nervures saillantes qui se croisent à la clef de voûte et sont supportées par des piles. Le recours aux contreforts et aux pinacles, et surtout aux arcs-boutants pour contrebuter la poussées des voûtes, permet de percer largement les murs.; ceux-ci, devenus inutiles, disparaissent complètement dans les grands édifices et sont remplacés par des claires-voies décorées de vitraux colorés.


Goulotte ou goulette nf. Petite rigole taillée dans la cymaise d’une corniche pour l’écoulement des eaux de pluie.


Goutte nf. Petits ornements de forme conique qui se placent dans les plafonds.


Grande arcade nf. Arcade faisant communiquer la nef centrale et les bas-côtés.


Griffe nf. Chacun des ornements sculptés pouvant relier la base moulurée d’une colonne, d’un soubassement, ou d’une retombée de voûte aux angles de la plinthe (fréquent au Moyen Àge).


Grisaille nf. Composition employée dans la peinture monochrome en camaïeu gris sur verre pour exécuter le trait et le modelé, vitraux en verre blanc peints uniquement avec cette composition.




H…



Harmonique (façade) nf. Inventée par les architectes normands au milieu du XIe siècle, la façade harmonique est d'une composition assez simple. C'est un rectangle divisé en trois parties — avec chacune un portail — dont la plus large se trouve au centre. Les deux parties latérales sont surmontées de tours abritant les cloches et qui sont normalement symétriques. Ce type de façade permet un accès plus direct du fidèle à la cathédrale.


Harpe nf. Pierre d’attente laissée en saillie à l’extrémité d’un mur pour faire la liaison avec un autre mur à construire ultérieurement.


Haut-relief nm. Sculpture présentant un relief très saillant sans se détacher toutefois du fond dans toute son épaisseur (intermédiaire entre le bas-relief et la ronde-bosse).


Hécatonstyle nm. Portique, édifice à cent colonnes. Il se disait particulièrement du grand portique du théâtre de Pompée à Rome.


Hélice nf. Petites volutes qui entrent dans la composition du chapiteau corinthien.


Historie nf. Décoration racontant une histoire.


Hors-d’œuvre nm. Pièce en saillie détachée du corps du bâtiment, et qui ne se rattache pas à l’ordonnance générale de la construction.


Hourdis nm. Maçonnerie légère de remplissage qui garnit un colombage, une armature en pan de bois, ou des entrevous d’un plancher.


Huchier ou hucher nm. Au Moyen Àge, nom de celui qui travaillait le bois, notamment les huches.; et, comme tous les meubles étaient ornés de sculpture, le huchier représentait le sculpteur sur bois.


Hyperthyron nm. Espèce de table en forme de frise au-dessus du chambranle dans les portes doriques.


Hypogée nf. Excavation, construction souterraine où les anciens déposaient leurs morts. Les hypogées de l’Égypte ancienne.




I…



Iconostase nf. Dans les églises orthodoxes, cloison décorée d’images, d’icônes, qui séparent la nef du sanctuaire ou le prêtre officie.


Impériale nf. Sorte de dôme ayant la forme de deux S, qui se joignent en haut et s’éloignent en bas, rappelant la forme de la couronne d’un empereur.


Imposte nf. (ital. imposto, placé sur). Moulure saillante surmontant un pied-droit de porte, un pilier de nef (au-dessous du sommet de l’arc). Les impostes d’une arcade, d’un cintre.


Intrados nm. Partie supérieure, intérieure et concave d’un arc, d’une voûte. Antonyme extrados.


Ionique (ordre ou colonne) adj. Sur le plan architectural, le troisième des cinq ordres classés et qui s’élève sur vingt-deux modules et quinze parties. Il se dit aussi de divers membres qui se rapportent à cet ordre. Il se caractérise par son chapiteau à volutes, par son fût orné de 24 cannelures et par sa base moulurée.




J…



Jambage nm. Un d'une paire de poteaux verticaux ou des pièces qui, ensemble, forment les côtés d'un portail de la cathédrale et qui contient souvent des sculptures.


Jambe de force nf. Pièce de ferme reliant obliquement l’arbalétrier au poteau ou au mur de soutien.


Jaquemart ou jacquemart nm. Figure de métal ou de bois sculpté, représentant un homme d’armes muni d’un marteau avec lequel il frappe les heures sur le timbre ou la cloche d’une horloge placée en haut d’un édifice (beffroi, église, tour, etc.).


Joint nm. Endroit, ligne, surface où se rejoignent les éléments d’un assemblage, d’une construction. Par le jointement on remplit ces joints avec du plâtre, des mortiers (chaux, ciment, argile, etc.). On distingue les joints pleins qui affleurent le parement, les joints creux lissés au fer, les joints saillants équarris dits à ruban. Se dit également des faces par lesquelles deux pierres sont contiguës latéralement.; on appelle lits les faces par lesquelles elles sont superposées.


Jouée nf. (de joue). Côté d’une embrasure, d’une lucarne, d’une stalle d’église, etc.


Jubé nm.(du lat.ecclés. Jube, domine, ordonne, Seigneur). Clôture, surmontée d’une plate-forme, séparant le chœur de la nef, dans certaines églises, et qui servait aux lectures liturgiques.




L…



Labyrinthe nm.(gr. labyrinthos). Composition de dallage en méandres et hermétique, de plan centré, d’un pavement de certaines cathédrales et églises du Moyen Âge que les fidèles suivaient à genoux. Le labyrinthe est originellement le palais crétois de Minos où était enfermé le Minotaure et d’où Thésée ne put sortir qu’à l’aide du fil d’Ariane. Au plan mystique, le labyrinthe conduit à l’intérieur de soi-même, vers une sorte de sanctuaire intérieur et caché, dans lequel siègent nos 3 types de conscience. L’arrivée au centre du labyrinthe, comme au terme d’une initiation, introduit dans une loge invisible, mystérieuse pour le commun des mortels.


Laie nf. Marteau du tailleur de pierre dont le tranchant est dentelé et qui permet d’égaliser le parement d’une pierre. Traces formées sur la pierre par les dents du marteau.


Lambourde nf. (vieux français laon, planche). Petite pièce de bois (poutre) posée horizontalement le long d’n mur, sur des corbeaux, sur laquelle reposent les solives d’un plancher en bois.


Lambris nm. Revêtement en bois des parois d’une pièce, d’un plafond, d’une voûte.


Lancette nf. Arc brisé, plus aigu que le tiers-point, dans l’art gothique, créant des ouvertures hautes et étroites.


Lanterne nf. Tourelle, ou espèce de tribune de plan centrée, percée de baies ouvertes sur les côtés et surmontant le comble d’un édifice, où l’on voit sans être vu.


Lanterne des morts nf. Colonne creuse, dont la partie supérieure ajourée contenait la lanterne, signalement du cimetière. Elle symbolise l’immortalité des âmes au-delà des corps périssables.


Lanterneau ou lanternon nm. Petite tourelle à colonnettes au-dessus d’un dôme.; petite cage vitrée au-dessus d’un escalier.


Larmier nm. Elément saillant de bandeau, de corniche, muni d’une petite gorge, sur le nu d’un mur, ou formant la partie médiane d’une corniche, généralement creusé par en dessous d’un canal qui laisse égoutter l’eau à une certaine distance des parements de l’édifice.


Lattis nm. Réseau de baguettes de bois de faible section, servant de support à des enduits en plâtre.


Lauze ou lause nf. Dalle de pierre, de forme irrégulière, d’une épaisseur de 3 à 4 cm, servant à la couverture d’un édifice dans des régions montagneuses.


Lésène nm. Ressaut vertical de faible saillie, plaqué sur les murs extérieurs d’un édifice, scandant la paroi murale à intervalles généralement réguliers. Les lésènes se combines avec de petites arcatures aveugles en plein cintre pour former la «.bande lombarde.». Ce système décoratif qui tient son nom de la région d’Italie du Nord dont il est originaire, caractérise ce que l’on appelle «.le premier roman.».


Lierne nf. (de lier). Chacune des nervures qui joignent les sommets des doubleaux, des formerets ou des tiercerons à la clé dans une voûte de style gothique flamboyant.


Linteau nm. Bloc horizontal (en pierre, en bois, en fer ou en béton) qui forme la partie supérieure d’une ouverture rectangulaire, et reposant sur les deux jambages d’une baie.


Linteau en bâtière nm. Linteau monolithe en forme de triangle.


Listeau nm. Petit filet d’une base de piédestal, qui couronne la baguette.


Listel nm. Petite moulure carrée et unie qui couronne ou accompagne une autre moulure plus grande, ou bien qui est rapportée sur un champ uni.


Lit nm. Face horizontale par lesquelles des pierres de taille sont superposées, tandis que l’on appelle joints les faces par lesquelles elles sont contiguës latéralement.


Lit de carrière nm. Banc stratifié, horizontal ou oblique, selon lequel on peut extraire la pierre. La face inférieure du banc est dit lit dur, la face supérieure lit tendre. Antonyme.: délit.


Lobe nm. Découpure ornementale, en arcs de cercle (bilobés, trilobés, quadrilobés), utilisée comme ornement de certains arcs et rosaces.


Loge ou loggia nf. Galerie extérieure couverte pratiquée à l’un des étages d’un édifice, formée de colonnes supportant généralement des arcades et ouverte sur le dehors.


Lucarne nf. Petite construction en charpente protégeant une ouverture faite dans la pente d’un toit.; les côtés se nomment jouées.


Lunette nf. Petit jour réservé dans le berceau d’une voûte. Petite baie voûtée, où voûte secondaire, pratiquée dans les côtés d’une voûte principale en berceau.


Lutrin nm. 1) Enceinte réservée aux chantres dans la cathédrale ou l’église. 2) Pupitre où l’on place les livres de chant.




M…



Maigre adj. Colonne maigre, moulure maigre, etc. colonne dont le fût est trop allongé, moulure trop menue, etc.


Maître-autel nm. Autel principal de la cathédrale, placé dans l’axe de la nef.


Maître d’œuvre nm. Nom donné naguère à l’architecte de la cathédrale à construire.


Maître d’ouvrage nm. Personne physique ou morale pour le compte de laquelle la cathédrale est construite.


Mandorle nf. (italien mandor,la amande). Gloire en forme d’amande (gothique ou romane) qui entoure le Christ triomphant, ou la Vierge en Majesté dans certaines représentations médiévales. Par sa forme géométrique, elle se rattache à la symbolique du losange dont les angles latéraux auraient été arrondis. Comme lui, elle signifie l’union du ciel et de la terre, des mondes inférieurs et supérieurs et, à ce seul titre, elle convient parfaitement à l’encadrement des humains sanctifiés. Elle symbolise le dépassement du dualisme matière/esprit, eau/feu, ciel/terre, dans une unité harmonieusement réalisée.


Mansarde nf. Pièce de comble, en principe sous toit brisé avec un mur incliné, déjà employé au Louvre par Pierre Lescot, mais bien mis au point par Pierre Mansart vers 1560, permet de mieux utiliser le grenier.


Maquette nf. Réalisation en bois ou en plâtre, du volume d’un édifice, vu sous une échelle réduite. À Reims, sur son effigie, l’architecte Hugues Libergier porte la maquette de son église.


Marouflage nm. (maroufle colle forte). Opération qui consiste à fixer une surface légère (papier, toile, mur) à l’aide d’une colle forte, dite maroufle, qui durcit en séchant. C’est une opération particulièrement utilisée en peinture d’art et en restauration.


Marques lapidaires nf. pl. Ces marques ont plusieurs significations.; elles peuvent indiquer l’artisan qui a taillé la pierre, et/ou la position de la pierre ou du bois, son sens de pose, la situation par rapport à un plan de repérage.


Martyrium nm. Tombe d’un martyr ou d’un saint dans un sanctuaire. Par extension, non donné à l’édicule, la chapelle ou la crypte contenant le tombeau.


Mascaron nm. Figure de tête faite en caprice, qu’on met aux fontaines, aux portes, aux clefs des arcades.


Massif occidental nm. Élément d’architecture monumentale avec tours, disposé à l’entrée de certaines églises.


Médaille nf. Bas-relief de forme ronde, sur lequel est représentée la tête de quelque personne illustre, ou quelque action mémorable.


Meneau nm. Montant ou traverse, généralement en pierre, divisant une baie ou une croisée.


Mensole nf. Pierre qui est au milieu d’une voûte, et qui sert, en quelque sorte, à la fermer.; soit qu’elle soit en saillie ou non.


Méridien nm. Espèce de cadran solaire qui marque l’heure du midi par la chute de l’ombre d’un gnomon sur la ligne méridienne.


Métope nf. (lat. metopa, du gr. métopê grande ouverture). En architecture antique, intervalle carré qui, dans une frise dorique, sépare deux triglyphes, et dans lequel se trouve généralement un panneau sculpté. Également espace entre deux modillons, sous une corniche.


Minute nf. La 12 ème, la 18 ème ou la 30 ème partie du module.


Miroir nm. Ornement en ovale, taillé dans une moulure creuse.


Miséricorde nf. Sorte de console fixée sous l’abattant d’une stalle d’église, pour permettre aux chanoines, aux moines de s’appuyer ou de s’asseoir pendant les offices, tout en ayant l’air d’être debout.


Modénature nf. Proportion et galbe des moulures d’une corniche. La modénature détermine le caractère des divers ordres d’architecture.


Modillon nm. Ornement saillant en forme de console, sculpté ou non, répété de proche en proche sous le larmier d’une corniche, comme s’il la soutenait Il peut être appliqué à un mur pour supporter un vase, un buste, etc.


Module nm. Unité de mesure conventionnelle servant à déterminer les proportions des membres (éléments normés) d’architecture.


Monolithisme nm. Système de constructions monolithes ou au moyen de pierres de grandes dimensions.


Monoptère adj. Se dit pour un temple rond, dont la couverture n’était soutenue que par un seul rang de colonnes, sans muraille.


Montée nf. La montée d’une colonne, d’un édifice, d’une voûte, leur hauteur.


Mouchette nf. 1) Soufflet aux contours en courbe, contre-courbe et ellipse, l’un des éléments des remplages dans le style gothique flamboyant. 2) Rebord saillant du larmier d’une corniche qui empêche que l’eau ne coule en dessous.


Moulé adj. marches moulées, celles qui ont une moulure avec un filet au bord de leur giron.


Moulure nf. Ornement allongé à profil déterminé, en relief ou en creux, sur un élément d’architecture (nu d’un mur, plafond, trumeau, etc.).


Mouton (queue de) nm. Ornement en forme de guirlande autour des médaillons.


Mouvement nm. Variété dans les lignes du plan, de l’élévation et de la décoration de la cathédrale.


Mudéjar adj. Se dit de l’art pratiqué dans l’Espagne chrétienne du XI° au XV° siècle (après la reconquête) et se caractérisant par l’emploi de techniques et de formes décoratives islamiques.


Mur-bahut nm. Mur de faible hauteur supportant un élément d’architecture.


Mutule nf. Modillon plat, généralement orné de gouttes, placé sous le larmier, juste au-dessus du triglyphe, dans l’entablement dorique




N…



Nacelle nf. Moulure ayant pour profil un demi-cercle ou le double du quart de rond, ainsi dite parce qu’elle a l’apparence d’un petit bateau.


Nancelle nf. Concavité entre les deux tores de la base d’une colonne.


Narthex nm. Terme qui désigne, dans l’architecture paléochrétienne, une sorte vestibule ou porche, ouvert sur un seul côté, placé en avant de la façade des basiliques. Le narthex donne sur l’atrium, c’est-à-dire la grande cour bordée de portiques qui isole l’édifice de la voie publique. Le narthex, qui précède donc la nef de la basilique, à une fonction très précise qui est d’accueillir ceux qui ne peuvent pas pénétrer dans celle-ci pour assister au culte, les catéchumènes, les énergumènes et les pénitents, qui sont momentanément exclus.


Nef nf. Vaisseau ou partie ouverte de l’église, comprise entre le portail et le chœur dans le sens longitudinal, et où se tiennent les fidèles. Par la forme de sa charpente la nef est nommée vaisseau ou vaisseau renversé.


Néogothique nm. Se dit d'un courant architectural et artistique de retour au style gothique, de caractère national et romantique, apparu au XVIIIe s. en Angleterre, vers la fin de ce siècle et au début du XIXe s. sur le continent. En France, cette forme d'éclectisme, d'abord picturale et décorative (style troubadour), a connu une faveur particulière en architecture, en liaison avec le mouvement rationaliste.


Nervure de voûte gothique nf. Moulure saillante et arrondie placée sur les arêtes de la voûte.


Nimbe nm. Zone lumineuse, ou auréole, qui entoure la tête des représentations de Dieu, des anges, des saints. Le nimbe désigne la lumière de l’aura. D’origine psychique, il entoure la tête ou le corps de l’homme, qui reçoit la lumière divine et l’irradie autour de lui. Le nimbe concerne non seulement les saints, mais aussi les rois, les empereurs et les animaux dans la mesure où ces derniers symbolisent des personnages sacrés. L’agneau et le phénix symbolisant le Christ sont souvent entourés d’un nimbe. Le nimbe chrétien se trouve déjà dans les catacombes.; les chrétiens ont imité l’usage des Romains, qui entouraient d’un cercle lumineux (auréole) les dieux et les empereurs.


Nombre d’or nm. Pour la construction de la cathédrale gothique, il est souvent fait mention qu’une mesure de base a été utilisée, soit Phi ou Nombre d’or, ou Section dorée, ou encore Divine proportion.; ce sont des expressions synonymes qui désignent un rapport arithmétique. Ce nombre n’est ni une mesure, ni une dimension, c’est un rapport de deux grandeurs homogènes. Ainsi, le Nombre d’or est la valeur d’un rapport déterminé par une proportion. Une proportion est l’égalité de deux rapports comprenant, en général, quatre membres : a, b, c, d. — Exemple (a /b.= c / d).

Calcul du nombre d’or.: Le nombre d’or provient d’un rapport qui n’a que deux lettres, «a» et «b», tels que a / b.= (a + b) / a. C’est le principe d’économie. Avec cette proportion, on obtient une équation du second degré. En effet en posant :

A / b.= Phi, on obtient : Phi2 - Phi - 1.= 0

Équation qui a pour racine positive :

(1 + √5) / 2.= 1,618… (valeur de Phi).


Noue nf. Angle rentrant formé par l’intersection de deux combles — Pièces de charpente qui supporte la jonction rentrante de deux combles


Noyau nm. Toute partie plus ou moins brute et massive, qui est enveloppée d’un revêtement. / Toute saillie brute sur laquelle des moulures doivent être poussée au calibre. / Massif de pierre dont l’usage principal est de soutenir l’espèce de voûte rampante formée par les marches d’un escalier. / Noyau d’escalier, pièce de bois où toutes les marches sont emmortaisées et tournent autour en lignes spirales.




O…



Octastyle adj. Qui a huit colonnes de face.


Oculus nm. Petite baie de forme circulaire ou proche du cercle, munie ou non d’un panneau vitré. Synonyme.: œil de bœuf.


Ogival, ale adj. Relatif à l’ogive dans l’architecture des grandes cathédrales du moyen âge. Relatif à l’arc brisé.; qui en a la forme.


Ogive nf. Désigne dès les premiers textes l’arc diagonal bandé sous une voûte en arc brisé qui se diffuse au XIII° s. et devient rapidement caractéristique d’un nouveau style qui recevra le nom de d’abord péjoratif de gothique. Le mot entre dans les syntagmes techniques croisée d’ogive et voûte d’ogive. Dans l’architecture typiquement gothique, nom donné à ces courbures saillantes qu’on appelle nervures, qui, dans les travées ou croisées des voûtes, se croisent diagonalement au sommet, en allant d’un angle à l’autre, et produisent dans les voûtes ces compartiments angulaires qu’on y remarque.


Opisthodome nm. (gr. opisthen de derrière, et domos maison). Partie postérieure d’un temple grec, à l’opposé du pronaos. Pièce abritant le trésor et où seuls les prêtres, les prêtresses avaient accès.


Orant nm. Statue funéraire qui représente un personnage en prière, à genoux et les mains jointes.


Oratoire nm. Chapelle, de dimensions restreintes, généralement située dans une maison particulière.


Ordre nm. En architecture antique, on distingue trois ordres grecs ayant chacun leur style propre.: le dorique, le ionique et le corinthien. Les romains ont créé le toscan, le dorique romain et le composite. La redécouverte des monuments antiques et l’interprétation du traité romain de Vitruve ont engendré dès le XV° siècle, avec la Renaissance italienne, une architecture utilisant avec plus ou moins de liberté ces ordres, leurs modules, leur modénature et leurs ornements spécifiques.


Orle nm. Filet sous l’ove d’un chapiteau.


Orlet nm. Petite moulure plate qui forme le couronnement de la cymaise.


Outrepassé adj. Arc outrepassé, arc qui se prolonge par deux petits segments rentrants au-dessous de sa ligne de plus grande ouverture.


Ove nm. Ornement architectural en relief, en forme d’œuf, répété en suite linéaire. Ove fleuronné, ove entouré de feuillage.


Ovicule nm. Petit ove. Les ovicules du chapiteau ionique.




P…



Palmette nf. Ornement formé de petites palmes en éventail, stylisées et vues de face, ou de longues palmes pennées s’évasant symétriquement de chaque côté d’une tige.


Pampre nm. (latin pampinus). Ornement figurant un rameau de vigne sinueux avec ses feuilles et ses fruits.


Panier nm. Voûte ou arcade à anse de panier, ou arcade surbaissée qui n’a pas son cintre parfait. Également ornement d’architecture plus étroit et plus haut que la corbeille, portant des fleurs et des fruits.


Panneau nm. Toute face d’une pierre taillée / Toute partie d’une ouvrage d’architecture, de menuiserie, etc. qui offre un champ, une surface de médiocre grandeur encadrée de moulure.


Parvis nm. (du bas lat. paradisus, paradis) Espace situé devant la porte principale de la cathédrale et généralement entouré d’une balustrade ou de portiques (ex. le parvis de Notre-Dame de Paris).


Passage nm. Dégagement entre deux pièces.; corridor court et étroit.


Patenôtre nf. Sorte d’ornement des corniches et d’autres pièces, qui est en forme de grains de chapelets, les uns ronds, d’autres en forme d’olive.


Patère nf. Ornement de forme circulaire, en rosace, imitant une patère antique (espèce de soucoupe en usage dans les anciens sacrifices).


Pendants nm. pl. Voussoirs taillés en moellons piqués.


Pendentif nm. Portion de voûte sphérique située entre les grands arcs supportant le dôme ou la coupole. Grâce à cette surface triangulaire concave, on passe d’un plan carré à un plan circulaire (ou polygonal). On nomme aussi pendentifs, trompes ou encorbellements posés dans les angles formés par les arcs. La trompe est une autre solution au même problème.


Pendule de Salomon nm. Monogramme du Christ, ainsi nommé par les tailleurs de pierre.


Percée nf. Ouverture qui distribue les jours d’une façade.


Perche nf. En architecture gothique, nom donné à certains piliers menus et hauts, joints ensemble au nombre de cinq ou six, et se courbant par le haut pour former les arcs et les nervures qui retiennent les pendentifs.


Péridrome nm. Galerie ouverte autour d’un édifice.


Phylactère nm. 1) Ce mot désigne d’abord dans la liturgie chrétienne antique, la châsse renfermant les reliques d’un saint. 2) Bande de parchemin ou de vélin sur lesquels sont inscrits des versets de la Torah, ou banderole à extrémités enroulées portant des légendes du sujet représenté.


Pied nm. Ancienne mesure de longueur valant en général 0,324 m.


Pied-droit nm. Montant vertical sur lequel retombent les voussures d’une arcade, d’une voûte. On dit aussi jambage.


Piédestal nm. Socle d’une colonne, d’une statue, d’un vase décoratif, composé d’une base, d’un dé et d’une corniche.


Piédouche nm. Petit piédestal portant un buste ou une statuette, le plus souvent de façon circulaire.


Pignon nm. Partie des murs, qui s’élève en triangle et sur laquelle porte l’extrémité de la couverture.


Pilastre nm. Pilier formé par une faible saillie rectangulaire d’un mur, généralement muni d’une base et d’un chapiteau similaires à ceux de la colonne.


Pilier, pile nm. Tout support vertical de maçonnerie, autre que la colonne, supportant une charge de charpente ou de maçonnerie. Dans l’architecture ancienne il peut être carré, fait de colonnes engagées dans un noyau fasciculé.


Pinacle nm. (lat. pinnaculum, faîte). Amortissement élancé se terminant en forme de cône ou de pyramide effilés et qui se place notamment au sommet d’une culée, dans l’architecture gothique. Dans celle-ci, il désigne don le couronnement ouvragé qui décore le sommet d’une tour, d’un toit, d’un pignon, d’un tabernacle, sens qui semble abandonné après le XVI° s. et qui a été repris comme terme d’histoire médiévale. Le mot, au sens le plus élevé d’un édifice, fut appliqué dans les premières attestations au temple de Jérusalem.


Pinacle de culée nm. Dans l’architecture gothique, petite pyramide ajourée ornée de fleurons et servant de couronnement à un contrefort.


Plan basilical nm. Plan rectangulaire avec trois nefs séparées par des colonnes et prolongé par une abside.


Plan bénédictin nm. Il caractérise l’architecture religieuse en marquant la symbolique de la Croix. Il s’agit d’un plan type d’église à trois nefs et trois absides qui a été adopté comme plan fonctionnel de la liturgie par les religieux et les religieuses de l’ordre de Saint Benoît.


Plastron nm. Ornement en forme d’anse de panier avec deux enroulements.


Plate-bande nf. Linteau ou architrave, formant une bande horizontale et droite sans ornements, appareillé en claveaux.


Plinthe nm. Membre plat et carré, tel que la face d’une base de colonne.


Poinçon nm. Pièce verticale d’un comble, ferme reliant l’entrait au faîtage et contre laquelle s’appuient les arbalétriers.


Polylobe adj. Se dit d’un arc à plusieurs lobes. On dit aussi polylobé.


Porche nm. Partie de l’église, dépendante des constructions du portail, dont l’ordonnance diffère de celle de la nef qu’elle précède, et dans laquelle se trouve ordinairement la tribune de l’orgue.


Portail nm. (XIII° s. portal, grand panneau de bois qui sert de porte). Ensemble architectural de la façade d’une église, d’une cathédrale, comprenant la porte avec son ébrasement, son décor ou, au sens large, la partie de la façade monumentale dans laquelle s’ouvre cette porte.


Portée nf. Charge, poussée que supporte un membre d’architecture — Distance qui sépare les deux points d’appui d’un linteau, d’un arc, d’une voûte, et qui correspond à une poussée.


Portique nm. Galerie couverte soutenue par deux rangées de colonnes ou par un mur et une rangée de colonnes, qui forme l’entrée de l’église ou de la cathédrale.


Postes nf. pl. Nom donné à certains ornements, plats, en manière d’enroulements répétés, les uns simples, les autres fleuronnés avec des roses.


Poussée nf. Effort que fait une voûte par sa pesanteur contre les murs qui la soutiennent. La poussée d’une voûte est la pression qu’une demi-voûte exerce contre la demi-voûte opposée. Elle est dite poussée par rotation, si on considère l’action d’un voussoir qui tendrait à tourner autour de l’arête inférieure de l’intrados, et poussée par glissement, s’il s’agit d’un voussoir qui tendrait à glisser sur son point inférieur. Les sciences mathématiques étaient alors dans l’enfance, et les poussées des voûtes et des combles ne pouvaient être calculées avec précision.


Préau nm. Espace découvert au milieu d’un cloître.


Profil nm. Plan d’un édifice, dessin qui le fait paraître tel qu’il serait s’il était coupé perpendiculairement du sommet jusqu’au fondement.


Profiler v. Profiler une corniche, un entablement, etc. dessiner la coupe d’une corniche. Donner aux contours d’un ouvrage d’architecture le caractère qui leur convient.


Projecture nf. Saillie ou avance horizontale des divers membres d’architecture.


Protomé nm. Représentation de la partie antérieure du corps d'un être vivant, animal ou humain (mais, dans ce dernier cas, on préfère parler de «.buste.»), le protomé forme soit la totalité, soit — ce qui est beaucoup plus souvent le cas — une partie d'un objet. Les protomés ont un rôle généralement décoratif, parfois symbolique. Techniquement, on peut les classer entre les objets zoomorphes ou anthropomorphes et les objets ornés d'une tête animale ou humaine. Lorsqu'ils ont une valeur symbolique, leur signification est la même que celle de l'animal ou de l'être humain figuré en entier.: la partie équivaut au tout, selon une convention extrêmement répandue.


Psychomachie nf. Combat des vices et des vertus, thème iconographique et littéraire courant au Moyen Àge.




Q…



Quart nm. Quart de rond, moulure qui est la quatrième partie de la circonférence d’un cercle.


Quartaire adj. De la quatrième époque. Période, construction quartaire.


Quart-de-rond nf. Moulure qui a le profil d’un quart de cercle.


Quartier nm. Quartier tournant, les marches qui sont dans l’angle d’un escalier et qui tournent autour du noyau.




R…



Rampant nm. Partie montante inclinée. Les rampants d’un fronton, d’un pignon, d’un gable.


Ravalement nm. Petit enfoncement simple ou bordé d’une baguette, dans un pilastre, dans un corps de maçonnerie ou de menuiserie.


Rechausser v. Refaire le pied d’une vieille construction. Rechausser un mur.


Redent ou Redan nm. Ornement gothique formé d’une suite de découpures en forme de dents.


Refend nm. Mur de refend ou simplement refend, mur de fondation qui sépare les pièces à l’intérieur d’un bâtiment, au lieu que les gros murs en fassent le contour. Ligne de refend.: chacun des canaux taillés sur le parement d’un mur pour accuser ou simuler le tracé des joints de maçonnerie.


Refeuiller v. Faire deux feuillures en recouvrement, pour loger un dormant, pour recevoir les vantaux d’une porte ou les volets d’une croisée.


Refeuillure nf. Action de Refeuiller.


Réglet nm. Petite moulure plate et étroite, pleine de section rectangulaire, qui sépare les parties des panneaux et des compartiments.


Rein nm. Les reins d’une voûte, les parties d’une voûte comprises entre la portée et le sommet.


Reliquaire nm. Sorte de boite, de coffret, etc., souvent en orfèvrerie, où l’on enchâsse des reliques.


Relique nf. Fragment du corps d'un saint ou d'un objet lui ayant appartenu ou ayant servi à son martyre. Les reliques produisent parfois des miracles. On leur prête des vertus protectrices. Lorsqu'un tissu entre en contact avec une relique, il peut devenir une relique secondaire.


Rembarrures nf. pl. Plâtres qui servent à maintenir les faîtages dans leurs longueurs.


Remplage nm. Armature de pierre subdivisant une fenêtre, ou une rose, notamment gothique.; réseau de pierre d’un vitrail. «.Le style flamboyant tire son nom de certains effets particulièrement remarquables dans les remplages et qui donnent au réseau des nervures l’apparence onduleuse de la flamme.» Henri Focillon, l’Art d’Occident.


Renflement nm. Le renflement d’une colonne est une petite augmentation qui se fait au tiers de son fût, vers le bout d’en bas, et qui diminue graduellement vers les deux extrémités.


Ressaut nm. Saillie qui interrompt un plan vertical ou horizontal.; formée par quelque partie en dehors d’une ligne ou d’une surface. On dit d’un escalier qu’il fait ressaut, si l’appui n’est pas continué sur une même ligne suivant sa rampe.


Retable nm. Partie postérieure et décorée d’un autel, qui surmonte verticalement la table d’autel.


Retombée nf. Partie inférieure de chacune des deux montées d’un arc, d’une voûte que l‘on peut poser sans cintre.; les premiers voussoirs.


Retraite nf. Diminution de l’épaisseur d’un mur dont la face extérieure peut être verticale.


Revers nm. Revers d’eau, partie inclinée, en chanfrein, d’une corniche, d’une plinthe, d’un cordon etc.


Revêtement nm. Élément extérieur qui recouvre (une paroi, un élément de construction) pour consolider, protéger ou décorer (carrelage, ciment, crépi, enduit, lambris, peinture, plâtre, verre).


Rinceau nm. Arabesque sculptée ou peinte, de feuillages, de fleurs ou de fruits, servant d’ornement en architecture ou dans les arts décoratifs.


Roman (style) adj. Se dit d’un style qui régna dans la construction des édifices du V° au XII° siècle et dont les voûtes à pleins cintres, composent le principal caractère.


Ronde-bosse nf. Ouvrage de sculpture (statue, groupe) pleinement développé dans les trois dimensions, par opposition aux reliefs.


Rond-point nm. Rangée semi-circulaire de supports entre le chœur et le déambulatoire d’une église.


Rosace nf. Grande fenêtre circulaire, pouvant recevoir le vitrail. Elle est aussi nommée rose en raison de son remplage radiant en forme de pétales. La rose est, dans l’iconographie chrétienne, soit la coupe qui recueille le sang du Christ, soit la transfiguration des gouttes de ce sang, soit le symbole des plaies du Christ. La rosace gothique et la rose des vents marquent le passage du symbolisme de la rose à celui de la roue. La rose, par son rapport avec le sang répandu, paraît souvent être le symbole d’une naissance mystique.


Rose nf. Baie circulaire, souvent placée sur la partie haute d’une façade lorsqu’elle est de grand format ou surmontant des lancettes au dessus du triforium lorsqu’elles sont de petits formats


Roseau nm. Ornement dont on remplit par le bas les cannelures des colonnes rudentées.


Rotonde nf. (lat. rotondus, rond). Édifice circulaire, surmonté d’une coupole.


Rouleau nm. Enroulement, volute des modillons et des consoles.


Ruban nm. Ornement en forme de ruban tortillé.


Rudenté adj. Se dit des pilastres et des colonnes dont les cannelures sont remplies, jusqu’au tiers de leur hauteur, d’une espèce de bâton uni ou sculpté.


Rudenture nf. Espèce de bâton ou de câble uni ou sculpté, dont les cannelures des colonnes sont remplies par le bas.




S…



Sacome nm. Moulure en saillie.


Sacristie nf. Annexe d’une église où sont déposés les vases sacrés, les vêtements sacerdotaux, les registres de baptême et de mariage.


Sanctuaire ou Saint des Saints nm. (lat. sanctuarium, de sanctus, saint). Dans la cathédrale ou l’église, endroit où est le maître autel, le lieu le plus saint et qui est ordinairement entouré d’une balustrade et interdit au public.


Scotie nf. Large moulure concave, séparant deux tores, et qui fait souvent partie de la base d’une colonne.


Socle nm. Base, le plus souvent quadrangulaire, sur laquelle repose un édifice, une colonne, ou qui sert de support à toutes les décorations d’architecture et d’édifice.


Soffite nm. Dessous d’un ouvrage suspendu, comme le dessous d’un plancher, mais orné de compartiments, de caissons, de rosaces, etc. Le soffite du plancher, du larmier, de l’architrave.


Sommier nm. (bas lat. sagma, bât). Claveau qui se pose le premier dans la construction d’un arc ou d’une voûte sur les piédroits et en supporte la retombée. Il peut occuper également les extrémités d’une plate-bande ainsi que la partie supérieure d’un linteau.


Spire nf. Base d’une colonne quand la figure ou le profil de cette base va en serpentant.


Staff nm. Composition plastique de plâtre et de filasse permettant de façonner des motifs ornementaux moulés.


Stalle nf. Chacun des sièges de bois à dossier élevé qui garnissent les deux côtés du chœur d’une église, cathédrale ou abbatiale, et qui sont réservés aux membres du clergé.


Strie nf. Nom donné à la partie pleine qui est entre les cavités des pilastres ou des colonnes cannelées. La strie sépare deux cannelures, et ne doit pas être confondue avec une cannelure.


Stuc nm. Le mot désigne un enduit qui, à l’origine, était fait de marbre blanc pulvérisé, mêlé avec de la chaux et de la craie, et utilisé pour l’ornementation en architecture. De nos jours, il s’agit d’une composition de plâtre ou de poussière de marbre, gâchée avec une solution de colle forte formant un enduit qui après polissage, imite le marbre.




T…



Tabernacle nm. Petite armoire de menuiserie, d’orfèvrerie, de marbre, etc., souvent en forme de chapelle, fermant à clef, où l’on renferme le saint ciboire et occupant le milieu de l’autel.


Table nf. Plan vertical de forme carrée ou oblongue qui se détache du nu du mur.


Tableau nm. Partie de l’épaisseur d’une baie de porte ou de fenêtre qui est en dehors de la fermeture.


Tailloirabaque nm. Partie supérieure d’un chapiteau, tablette carrée ou polygonale sur laquelle repose la retombée des voûtes. Dans l’architecture du Moyen Àge, le tailloir correspond à l’abaque des ordres antiques.


Talon nm. Moulure à profil alternativement saillant et rentrant, de haut en bas.


Tambour nm. Chacune des assises de pierres cylindriques qui composent le fût d’une colonne, ou le noyau d’un escalier à vis — Soubassement cylindrique d’une coupole.


Tête nf. Tête de nef, la partie antérieure d’une nef — tête de voussoir, la partie antérieure d’un voussoir, etc.


Têtière nf. Bois qui soutient la tête des plis d’un soufflet d’orgue.


Tétramorphe nm. Représentation des quatre évangélistes sous leurs formes allégoriques (l'ange pour Saint Mathieu, l'aigle pour Saint Jean, le taureau pour Saint Luc et le lion pour Saint Marc). Cette représentation est inspirée par une vision d'Ezéchiel et par la description des quatre Vivants de l'Apocalypse selon St Jean.


Tierceron nm. Chacune des nervures qui relient les liernes au sommier des doubleaux ou des formerets, c’est-à-dire aux angles d’une voûte, dans l’art gothique flamboyant.


Tiers-point nm. Point de section au sommet d’un triangle équilatéral. Courbure des voûtes ogivales composées de deux arcs de cercle. Une voûte élevée au-dessus du plein cintre se nomme une voûte en tiers-point.


Tirant nm. Pièce de bois ou barre de fer arrêtée aux deux extrémités, pour empêcher l’écartement d’une charpente, de deux murs, d’une voûte.


Tirant d’ouvrage nm. Câble métallique ancré dans le sol et destiné à assurer la stabilité d’une structure ou d’une paroi.


Tondin nm. Astragale au bas des colonnes.


Tore nm. Moulure bombée qui constitue un des membres de la spirale d’une colonne.


Tour-lanterne nf. Tour d’église s’élevant au-dessus de la croisée du transept et comportant des ouvertures par lesquelles la lumière peut pénétrer dans l’édifice, d’où son nom de lanterne. La tour peut être recouverte d’un dôme, d’un toit en charpente ou d’une flèche.


Trait nm. «.Il se présente comme une géométrie descriptive dont la structure de base est le module. À partir de ce tracé réalisé le plus souvent à même le sol (à la chaux) à partir de l’équerre, de la règle et du compas, on taille sur le lieu même de l’extraction (carrières de pierre) tous les matériaux qui vont ensuite s’adapter rigoureusement les uns aux autres… La salle aux traits est souvent située sous les combles afin d’y établir de grands plans.». Jean-Pierre Bayard «.La tradition cachée des cathédrales.».


Transept nm. Nef transversale qui coupe à angle droit la nef maîtresse d’une église ou cathédrale et lui donne la forme symbolique d’une croix latine.


Transi nm. Figure sculptée représentant un cadavre décomposé (thème fréquent dans la statuaire d’Europe occidentale du XIV° au XVI° siècles).


Travée nf. Portion de voûte comprise entre deux points d’appui (colonnes, piles, piliers, etc.). Les travées d’une nef.


Trèfle nm. Ornement d’architecture, formé de trois cercles qui se coupent et ont leurs centres respectifs à chacun des sommets d’un triangle équilatéral. Les trèfles des églises gothiques. Voir trilobé.


Tribune nf. Galerie haute courant au-dessus des bas-côtés. Cette galerie recevait la poussée des voûtes de la nef avant l’emploi de l’arc-boutant.


Triforium nm. Ensemble des ouvertures par lesquelles la galerie ménagée au-dessus des bas-côtés s’ouvre sur l’intérieur, et la galerie elle-même.


Triglyphe nm. Ornement de la frise dorique, composé de deux glyphes et de deux demi glyphes sur les bords, qui alterne avec les métopes.


Trilobé adj. Qui est en forme de trèfle, à trois lobes en vigueur principalement dans l’art gothique et notamment pour les ogives.


Tringle nf. Moulure plate à la partie inférieure d’un triglyphe.


Trompe nf. Petite voûte généralement construite dans un angle rentrant, formant support sous un pan de mur ou un ouvrage quelconque en surplomb, et permettant un changement de plan à ce niveau de la construction.


Trompillon nm. Petite trompe / trompillon de voûte, pierre placée à l’angle d’une trompe, au point où concurrent tous les voussoirs afin qu’ils ne soient point taillés en pointe.


Tronc nm. Partie inférieure du fût de la colonne.


Trumeau nm. Pilier ou partie de mur qui soulage en son milieu le linteau d’un portail.


Tympan nm. Espace triangulaire entre la corniche et les deux rampants d’un fronton. Dans les églises romanes ou gothiques, espace compris entre le linteau et l’archivolte d’un portail.




V…



Vaisseau nm. Nef de la cathédrale où de l’église gothique. Au plan symbolique de sa construction, le vaisseau évoque l’idée de force et de sécurité dans une traversée difficile. Il convient de le concevoir non comme un vide immense, mais comme le lieu où la vie doit circuler, celle qui descend des hauteurs, la vie spirituelle. Si le centre de l’église est une nef, ce n’est pas seulement en raison de sa forme de coque renversée, c’est parce qu’elle symbolise la circulation de la vie spirituelle et l’invitation au grand voyage. Le symbolisme du vaisseau se rapproche aussi de celui du vase en tant que réceptacle. Il participe alors du sens de la matrice féminine, porteuse de vie.


Vantail nm. Panneau mobile pivotant autour d’un axe vertical, et venant battre la rive d’une baie (porte, fenêtre) ou d’une ouverture de meuble qu’il est destiné à fermer.


Vermiculé, e adj. Orné de motifs imitant des taraudages de vers, ou la forme sinueuse du ver. Se dit d’un travail en figure de vers qui a lieu dans les bâtiments en pierre, sur des bossages auxquels on prétend donner une apparence rustique.


Vitrail nm. Ouvrage décoratif translucide, constitué d’un assemblage de pièces de verre, généralement coloriées, servant à fermer une baie.


Volée nf. (Arc-boutant à double volée). Type d’arc-boutant comportant une pile intermédiaire avant la culée.


Volute nf. Ornement d’architecture, enroulement sculpté en spirale ou en hélice et formant les angles du chapiteau ionique.


Vousseau nm. Voir voussoir.


Voussoir nm. Pierre taillée qui entre dans la construction d’une voûte ou d’un arc. Synonyme.: claveau.


Voussure nf. Courbure et élévation d’une voûte, d’une arcade. Rangs d’archivoltes multiples enveloppant le tympan d’une porte. Cet arc qui surmonte une ouverture (porte ou fenêtre) est le plu souvent sculpté. Les portails comportent plusieurs voussures.


Voûtain nm. Quartier ou portion de voûte que délimitent des arêtes ou des nervures occupant la place d’arêtes.


Voûte nf. (lat. populaire volvita, de volvère tourner). Ouvrage cintré qui ferme un espace compris entre deux murs parallèles. La poussée est reportée sur les points d’appui, grâce aux voussoirs. On distingue la voûte en berceau (cylindrique, dont la poussée est continue), la voûte d’arêtes (pénétration de deux berceaux perpendiculaires, dont la poussée est reportée sur quatre piles recevant la retombée des arêtes), la voûte sur croisée d’ogives (avec ses arcs saillants, doubleau et formerets sur lesquels s’appuient les panneaux de voûte). La voûte en arc de cloître est inverse de la voûte d’arête.: l’arête de pénétration est creuse et la poussée continue s’exerce sur tout le pourtour.


Voûte sur croisée d’ogive nf. Élément d’architecture en forme d’arc diagonal de renfort bandé sous la voûte gothique, dont il facilite la construction et qui reporte la poussée vers les angles, permettant ainsi d’ouvrir largement les murs latéraux. Les poussées latérales, engendrées par la voûte d’ogive, nécessitent la mise en place de dispositifs de contrebutement (contreforts, arcs-boutants, etc.).
Il existe deux grands types de voûte d’ogives.:

• La voûte quadripartite construite sur les bases du croisement de deux ogives formant quatre voûtains et reposant sur quatre piliers.
• La voûte sexpartite basée sur le croisement de trois ogives, formant six voûtains et reposant sur six où de bancs piliers, quatre piles dites fortes, plus larges et plus épaisses et deux piles dites faibles, plus fines.




Y…



Ymagier ou entailleur nm. Au Moyen Àge, artisan sculpteur sur bois où sur pierre.




Sources :


La tradition cachée des cathédrales — Jean-Pierre Bayard — Éditions Dangles.

Dictionnaire Historique de la langue française — Le Robert.

Dictionnaire culturel en langue française — Le Robert.

Encyclopédie Universalis.

Le Petit Larousse illustré.

Le Petit Robert.

Le Littré.

 
Philippe Lassire
Philippe Lassire
Auteur du site
top-philo.fr



W3C/XHTML      W3C/CSS